Lettre XC Les Liaisons dangeureuses
Commentaire de texte : Lettre XC Les Liaisons dangeureuses. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Aurélien Ciesco • 21 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 2 189 Mots (9 Pages) • 414 Vues
PRESENTATION:
Extrait de la lettre 90 issus du roman épistolaire : Les Liaisons dangereuses, écrit à partir de 1779 par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782.
INTRO :
Ce roman paru au 18ème siècle aussi appelé le siècle des larmes est issu du mouvement du libertinage. C’est un mouvement dans lequel on favorise la liberté de pensée, qui se permet de s'écarter des normes culturelles, intellectuelles, morales ou sexuelles de son temps. On observe clairement ce type de pratiques dans ce roman et par exemple dans quelques lettres précédentes, Valmont met enceinte Cécile alors que dans le même temps, il continu de charmer Madame de Tourvel.
Dès lors, nous pouvons nous demander : Comment La présidente de Tourvel cherche à mettre un terme à une relation qui commence à être dangereuse en cherchant à convaincre Valmont.
Le texte que nous allons étudier peut se diviser en deux mouvements :
l. 1-15 : L’argumentation de la présidente de Tourvel pour convaincre le vicomte de Valmont de la dangerosité de leur relation
L16-fin : Tourvel exprime ses sentiments pour créer de la pitier chez Valmont et le convaincre
Déjà temps :
Parallélisme de construction des paragraphes : ils commencent tous pt une question
En accordant ma demande : gérondif présent : l’extrait débute in médias RES. Ici, Tourvel fait référence à sa proposition énoncée un peu plus tôt : elle veut couper les ponts avec le vicomte de Valmont malgré son amour pour lui car sa vertu lui interdit
« Quels nouveaux droits n’acquerrez-vous pas sur mon cœur ? » : question rhétorique pour appuyer son propos et rendre son argumentation plus convaincant.
« Et ceux-là, fondés sur la vertu, je n’aurai point à m’en défendre. » : par cette phrase, madame de Tourvel montre sa pudibonde : c’est donc une femme qui serait très éloignée de Valmont, un libertin expérimenté et rusé alors que md de Tourvel est jeune et prude.
« Combien je me plairai » : pour convaincre Valmont elle utilise le futur simple de se plaire et cette prolepse : elle cherche par tous les moyens de montrer au vicomte que s’il l’écoute et s’il accepte de ne plus la voir alors ils seront heureux
Elle utilise aussi le champ lexical de la tendresse : « reconnaissance », « délicieux », « sans remords » toujours pour essayer de convaincre Valmont que cette décision est la bonne : elle cherche à le convaincre
. A présent, au contraire, : par cette tournure, l’auteur veut nous montrer l’insistance de la jeune femme qui veut à tout prix convaincre Valmont. Elle a tout d’abord essayé avec l’envie, en utilisant un vocabulaire mélioratif, et elle essaye maintenant de l’effrayer avec le champ lexical de la peur utilisé en gradation : effrayée, crains, m’épouvante, fuir.
De plus ces mots sont issus du champ lexical de la guerre ce qui symbolise le combat acharné de la présidente contre ses propres sentiments.
Répétition de la conjonction de coordination « et » pour montrer que la présidente serait agacée par cette situation qui serait très problématique
Je ne l’éloigne pas, mais je la repousse : par cette expression, l’auteur nous montre que malgré tout ce qu’elle demande à Valmont, elle n’arrive pas non plus à réellement annihiler ses passions : C’est une femme amoureuse qui cherche néanmoins à fuir ses sentiments afin de rester vertueuse.
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. « Ne vaut-il pas mieux pour tous deux faire cesser cet état de trouble et d’anxiété ? » : question rhétorique : toujours dans un esprit d’argumentation la princesse veut prouver à Valmont que succomber à la tentation engendrerai de nombreux problèmes et que les tensions déjà accumulées ne ferait qu’empirer
Ce paragraphe est entièrement rédigé au futur, temps utilisé par la présidente pour convaincre le vicomte : en créant un hypothétique futur, elle cherche le persuader que celui-ci existera vraiment afin d’obtenir ce qu’elle veut : l’arrêt de leurs correspondances.
« Ne vaut-il pas mieux pour tous deux faire cesser cet état de trouble et d’anxiété ? » : question rhétorique : toujours dans un esprit d’argumentation la princesse veut prouver à Valmont que succomber à la tentation engendrerai de nombreux problèmes et que les tensions déjà accumulées ne ferait qu’empirer.
O vous : par cette interjection, la jeune femme implore la pitié, elle essaye de montrer à Valmont son attachement pour l’attendrir, le supplier de la laisser
L’âme […] est restée amie de la vertu et « Si, pour vous rendre heureux, il ne fallait que consentir à être malheureuse, vous pouvez m’en croire, je n’hésiterais pas un moment… » : on a ici une preuve de l’amour qu’a la présidente de Tourvel pour le vicomte de Valmont qui peut s’illustrer par l’adage ‘l’amour rend aveugle ». En effet Valmont est un libertin, il n’a aucune morale toutes ses actions sont des manipulations pour des fins personnelles notamment la conquête de femmes. Madame de Tourvel en est donc victime comme de nombreuses femmes avant elle. En plus de la naïveté et de l’amour de cette femme, la phrase montre aussi les talents de manipulateur de Valmont qui arrive à se montrer sous son plus beau jour malgré tous ses torts.
« Succèdera à ces agitations violentes » : pour elle cette histoire sentimentale n’est qu’une mauvaise passe, comme un orage, pour reprendre le même vocabulaire météorologique, après lequel le ciel bleu règnerait.
Elle réutilise le futur pour expliquer à Valmont ses propres actions qu’il est censé faire dans le futur imaginé par Madame de Tourvel. Cette utilisation du futur peut donc se voir d’un côté comme une manipulation de sa part mais c’est surtout un aveu de naïveté et donc encore une fois une victoire de la manipulation de Valmont.
« Quelques privations légères » : elle utilise une méiose pour atténuer l’effort que Valmont aurait à fournir pour mettre fin à cette relation.
De plus, avec « acheter trop cher la fin de mes tourments » Tourvel nous montre que ces privations donneraient lieu à des résultats élevés par rapports aux effort fournis.
On observe de nombreux signes de détresse de md de Tourvel : interjection « ah ! », la ponctuation forte : « ah ! » « Coupable ! » ou même les points de suspensions elle est désemparée et est comme torturée par les évènements. On voit bien que malgré ses nombreuses propositions pour arranger les choses en réalité elle ne sait pas quoi faire et n’est pas convaincue de ses propositions.
Mon amis » : elle veut arrêter la relation amoureuse avec Valmont et elle le considère seulement comme un ami.
Avec la phrase : « Si, pour vous rendre heureux, il ne fallait que consentir à être malheureuse je n’hésiterais pas un moment… Mais devenir coupable ! … non, mon ami, non, plutôt mourir mille fois. » ; par cette phrase, on remarque malgré l’immense considération de Tourvel pour Valmont, celle-ci donne moins d’importance à sa vertu et sa piété qu’au bonheur de son bien aimé. Elle leur donne aussi moins d’importance que sa propre vie ce qui montre la volonté presque incommensurable de cette jeune femme.
Dans ce second mouvement sur l’expression de la pitié et l’utilisation des sentiments par la présidente de Tourvel, nous verrons que cette dernière tante le tout pour le temps : après avoir essayé de le convaincre avec des adjectifs positifs, elle utilise maintenant une abondance de péjoratifs.
Déjà assaillie par la honte, : malgré toute sa volonté de conserver se vertu, cela ne lui est pas suffisant.
On observe aussi une gradation avec « rougis, frémis, douleur » ce qui montre la progression de l’état de md de Tourvel. Elle s’est retrouvée face à une contradiction de ses sentiments : d’un côté, si elle écoute sa morale elle doit totalement arrêter la relation entre elle et Valmont mais d’un autre coté elle aime cet homme et le simple fait de correspondre la rendait heureuse. Cependant leur amour est impossible et la vertu prend le dessus.
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