Analyse EHPAD
Analyse sectorielle : Analyse EHPAD. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar simone30 • 30 Novembre 2019 • Analyse sectorielle • 5 245 Mots (21 Pages) • 661 Vues
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Table des matières
PHASE DESCRIPTIVE 1
PHASE EXPLICATIVE 3
EHPAD 3
Alzheimer 3
Système 4
Erreur médicamenteuse 4
Circuit du médicament 4
Les vigilances 7
Identitovigilance 7
Pharmacovigilance 7
Gestion des risques 8
Démarche qualité 11
Fatigue 12
Routine 12
Expérience 13
AXES D’AMELIOATION 18
BIBLIOGRAPHIE 20
PHASE DESCRIPTIVE
Actuellement étudiante en première année à l’Institut Formation des Professionnels de Santé de Châlons en Champagne je réalise mon stage de semestre deux dans un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) de la région. La situation se déroule lors de ma quatrième semaine de stage.
Il est sept heures, c’est vendredi, je serai en repos demain. Ce matin, étant donné la charge de travail, l’infirmière décide de nous répartir les soins. Elle effectue les glycémies capillaires et les injections d’insulines pour les résidents diabétiques. Je vais effectuer le tour des chambres des résidents pour la distribution des médicaments. J’ai déjà été encadrée sur ce soin par la tutrice et elle m’a validé ce dernier pour que je puisse le réaliser en autonomie.
Avant de partir l’infirmière me dit : « Ne traînes pas trop, à 9h on se retrouve pour faire les pansements ».
J’arrive devant la chambre de madame V, pour l’aider à la prise de ses traitements. Madame V est atteinte de démence Alzheimer. Les médicaments se présentent sous forme de sachets transparents préparés et livrés par la pharmacie et vérifiés par les infirmières. Sur chaque sachet, il est inscrit l’identité du résident (nom, prénom, date de naissance), ainsi que le nom et la posologie des médicaments préparés. Les piluliers sont rangés dans le chariot de médicaments par ordre alphabétique.
Je prends le sachet de madame V et je vérifie rapidement le nom sur celui-ci. Puis je toque à la porte de la chambre et je rentre. Je salue madame V, j’ouvre le sachet et je lui donne les médicaments dans sa main avec un verre d’eau. Lorsque je lui donne son traitement elle fronce les sourcils mais ne dis rien et le prend. Je laisse le sachet vide dans sa chambre sur son plateau.
Je continue mon tour et j’arrive devant la chambre de monsieur V, son nom de famille est similaire à deux lettres près à celui de madame V. Je prends ses traitements en vérifiant, une nouvelle fois, rapidement le sachet.
Je rentre dans la chambre, le salue et je lui donne ses traitements puis je sors.
Je suis avec l’infirmière lorsqu’une soignante nous appelle, elle est rentrée dans la chambre et s’est aperçût que Mr V n’avait pas pris ses traitements. Elle lui a alors demandé pourquoi il ne les avait pas pris et il lui a répondu que ce n’était pas les siens. Je suspecte alors mon erreur et je vais vérifier dans la chambre de Madame V. Je m’aperçois effectivement que j’ai échangé les traitements de Monsieur V et Madame V.
Je signale mon erreur à l’infirmière et celle-ci vérifie la prescription médicale de Monsieur V afin de vérifier ce qui a été administré à Madame V. Je regarde dans le dossier de madame V et m’aperçoit qu’elle présente de l’hypertension et que le traitement administré par erreur est un traitement hypertenseur.
L’infirmière appelle le médecin et lui explique la situation. Celui-ci donne la conduite à tenir et demande de vérifier les paramètres vitaux de Madame V toutes les quinze minutes. Nous avons par la suite reparlé de cette situation afin de comprendre ce qui m’a amené à effectuer cette erreur afin de ne plus la reproduire.
A partir de cette situation nous pouvons nous poser cette problématique :
En quoi le contexte de l’EHPAD a influencé l’administration de traitement auprès d’une résidente atteinte de démence ?
PHASE EXPLICATIVE
La situation se déroule dans un EHPAD
EHPAD
Un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), est « une structure médicalisée, qui accueille des personnes de plus de 60 ans, seules ou en couple, en situation de perte d’autonomie physique ou psychique et pour lesquelles un maintien à domicile n’est plus envisageable. Un EHPAD peut être spécialisé dans les maladies comme Alzheimer, Parkinson ou dans des maladies dé-génératrices. »[1].
Auprès d’une patiente atteinte de démence type Alzheimer.
Alzheimer
Selon le dictionnaire Larousse, la maladie d'Alzheimer est « une affection neurologique, chronique d’évolution progressive, caractérisée par une altération cérébrale irréversible aboutissant à un état démentiel. »[2]
Le ministère de la solidarité et de la santé stipule que cette pathologie conduit « à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne »[3].
Un des symptômes parmi les plus fréquents sont les troubles de la mémoire, cependant il doit être associé à un autre trouble des fonctions cognitives (aphasie, apraxie, agnosie ou encore une perte des fonctions exécutives) pour que le diagnostic de la maladie puisse être posé.
Cette pathologie, a pour conséquence la perte progressive de l’autonomie pour la personne qui en est atteinte.
Un EHPAD regroupe des professionnels, des logiciels, du matériel… Il s’agit donc d’un système.
Système
Un système est « un ensemble d’éléments (naturels, humains, sociaux, techniques, matériels, logiciels, financiers, commerciaux) en interaction et organisé pour remplir une activité donnée et atteindre des objectifs dans des conditions données (délais, financières, environnements…) »[4].
La situation traite d’une erreur médicamenteuse.
Erreur médicamenteuse
Il existe trois types d’erreur. Il y a tout d’abord l’erreur médicamenteuse dite latente, qui correspond à un danger repéré avant toute action liée à l’administration du médicament. Ensuite, l’erreur potentielle est repérée avant que le patient ne prenne le mauvais traitement. Enfin l’erreur avérée est une erreur qui s’est produite (le patient a pris le mauvais traitement)[5].
Cette erreur survient lors du circuit du médicament.
Circuit du médicament
Il existe deux circuits du médicament, nous avons tout d’abord le circuit logistique qui concerne l’achat, le stockage, l’élimination, etc... Ensuite nous avons le circuit clinique du médicament. C’est sur ce circuit que nous allons porter notre attention.
Selon l’HAS (Haute Autorité de Santé) « le circuit du médicament comporte 4 phases successives impliquant chacune différents acteurs et comportant des étapes qui leur sont propres. L’administration des médicaments a pour finalité l’apport du médicament au patient quels que soient le mode et la voie d’administration. »[6].
Le circuit du médicament se compose de :
- La prescription
- La dispensation
- L’administration
- Le suivi et la réévaluation
En tant que soignant, nous comprenons, que nous intervenons dans la phase de l’administration et dans celle du suivi et de la réévaluation.
«Selon l’article R.4311-5 du Code de la santé publique, les infirmiers aident à la prise des médicaments présentés sous forme non injectable, vérifient leur prise, surveillent leurs effets et éduquent le patient. À ce titre, il leur incombe plus précisément :
- De vérifier la prescription et notamment la concordance entre celle-ci, le médicament et le patient ; de préparer les doses à administrer extemporanément ;
- D’effectuer un contrôle préalable produit/patient/prescription en prenant en compte si besoin des résultats biologiques (créatinémie, INR, glycémie…) et/ou cliniques ;
- D’informer le patient ;
- D’obtenir son consentement et de s’assurer de sa compréhension ;
- D’administrer les médicaments, d’en tracer l’acte ;
- Enfin, d’en suivre les effets attendus et les réactions éventuelles (effets indésirables…) »[7].
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Le circuit du médicament est un processus complexe, hétérogène qui implique de nombreux professionnels de santé. « Il repose sur une haine de savoir-faire dans laquelle la transmission de l’information et la coordination des interventions sont des facteurs essentiels. »[8]. La complexité de ce processus en fait un sujet comportant des risques importants d’erreurs.
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