Analyse de situation MAS

Analyse de situation

J’ai effectué mon stage dans une MAS en ile de France. Cet établissement propose un hébergement permanent à tout adulte handicapé gravement dépendant dont les capacités à réaliser les actes de la vie courante (se nourrir, s’habiller,) sont altérées.

Présentation de la situation vécue ou l’activité réalisée par l’étudiant :

Dans la MAS ou j’effectue mon stage ils existent une multitude de pathologies.

La situation dont je vais m'intéresser et le cas d'un résident, « monsieur T » âgé de 35 ans qui a le syndrome D’Angelman, ce syndrome est une maladie génétique rare qui concerne environ 1 personne sur 15 000 en France et entraîne un handicap mental et moteur lourd. Cette maladie se manifeste par Une capacité d'attention faible, une démarche raide et saccadée et des traits comportementaux particuliers avec sourires et rires très faciles, une hyperexcitabilité se traduisant par un battement des avant-bras et une hyperactivité.

Monsieur T est quelqu’un qui est toujours dans la demande de ses parents, il a besoin qu’on lui porte une attention constante et parfois se manque d’attention se manifeste par de la violence envers les personnes qui l’entourent.

Il a beaucoup de mal à gérer ses émotions ce qui entraine une difficulté dans la prise en charge quotidienne de celui-ci.

Ce jours-là, monsieur T avait tiré les cheveux et taper plusieurs résidents dans la même matinée. Lorsque cela arrive le personnel soignant ont l'habitude de lui crier dessus pour qu'il comprenne que ce n'est pas bien et ils viennent voir l'infirmière pour voir s'il faut administrer le traitement

En cas de comportement agressif, monsieur T à un traitement si besoin du « tiapridal » ce traitement est un neuroleptique qui appartient à la famille des benzamides. Il est utilisé chez l'adulte dans le traitement : des états d'agitation et d'agressivité.

Mais il faut savoir que la mère de Monsieur T préfère qu'on essaie de le calmer de manière plus naturelle que de lui administrer le traitement alors l'équipe soignante à vue avec l’IDE et ils ont juste décidé de le mettre dans sa chambre afin de pouvoir l'isolé du reste des résidents.

Je me suis rappelé entre-temps que la psychomotricienne organisait une séance de snoezelen dans la matinée alors j’ai vu en concertation avec l'infirmière s'il était possible que monsieur T essaye de participer à cette séance plutôt que de rester seul dans sa chambre et ainsi voir avec la psychomotricienne s'il était possible qu'elle le rajoute afin de découvrir les bienfaits de ces séances.

Les séances de snoezelen consistent tout d'abord à rechercher un état de bien-être. Cela passe par un environnement doux et la présence sécurisante d'un adulte. L'espace Snoezelen permet de désamorcer les angoisses.

En vue de l'état agressif de monsieur T pour moi il était indispensable qu'il puisse participer à cette séance afin de pouvoir l'apaiser et de l'aider à rechercher un état de bien-être.

Il est très difficile de comprendre les émotions et les gestes des personnes en situation de handicap lorsque celui-ci ne communique pas verbalement c'est pour cela qu'il est impératif de trouver des alternatives dans la prise en charge de ces personnes pour pouvoir agir dans ce genre de situation.

Juste après la concertation avec l'infirmière je suis allée voir la psychomotricienne dans son bureau et celle-ci m'a dit que c'était une très bonne idée et qu'elle accueillerait avec plaisir monsieur T afin de l'aider à se calmer.

Je me suis rendu dans la chambre de monsieur T pour essayer de lui expliquer ce qu'on allait faire celui-ci a bien voulu me suivre, nous avons pris l'ascenseur ensemble puis nous nous sommes rendus à la séance de Snoezelen

 Cette séance a débuté vers 10h30, il y avait 3 résidents dont monsieur T.
La psychomotricienne les a installés dans la salle. Une fois arrivé dans la salle de Snoezelen monsieur t était toujours agité, il a fallu qu'on lui propose plusieurs activités sensorielles avant qu'il puisse s’apaiser.

Je lui ai proposé d'aller sur le matelas à eau et celui-ci a accepté et a bien voulu me suivre, une fois allongé la psychomotricienne est venu à son chevet et lui a rapporté des balles sensorielles afin qu'il puisse jouer avec et découvrir les différentes approches sensorielles autour de ce matériel. La psychomotricienne à activer de la musique douce pour apaiser les résidents.

Sur une séance de 40 min, les résidents ont pu stimuler leurs différents sens à travers un espace de plaisir et de détente.

Lors de ces séances la psychomotricienne me fait comprendre qu’on essaye de déconnecter un éventuel trouble et que nous sommes vraiment connectés sur l'humain

Dans une ambiance sécurisante monsieur T a pu découvrir différentes perceptions sensorielles et cela lui a apporter un bien-être et en apaisement psychique, monsieur t ressort de cette séance très paisible il me fait avec un signe de la main qu'il veut y retourner. Je lui fais comprendre qu'on essaiera de repartir une prochaine fois car la séance était terminée.

À la fin de cette séance j'ai pu voir avec la psychomotricienne s'il était possible qu'elle prenne plus souvent monsieur T avec elle afin de voir si son comportement agressif pourrait diminuer avec le temps grâce aux séances apportées.

Celle-ci m'a dit quelle essayerait d'intégrer plus souvent monsieur T afin de travailler sur les signaux d'apaisement grâce au matériels sensoriel.

Remarques, questionnements :

• Pourquoi il n'avait pas été pensée plutôt de faire participer monsieur T aux séances de Snoezelen pour calmer son agressivité ?
• Monsieur T se serait-il calmé sans cette séance ?
• La prise en charge au niveau psychique des résidents est-elle adaptée ?
• Lorsque les signes d'agressivité se manifestent pour monsieur T, est ce que l'équipe soignante ont la bonne méthode pour le canaliser ?  C’est à dire l'isoler dans sa chambre et lui crier dessus

Point à approfondir :

• Faudrait-il proposer plus souvent des séances de snoezelen aux personnes souffrant de troubles diverses nécessitant un état de détente, de bien-être et de relaxation

Analyse :

Cette situation m'a permis de découvrir une prise en charge autre que médicamenteuse pour apaiser les troubles psychiques d'une personne en situation de handicap.