La puericultrice face au syndrome du bébé secoué

LA PUÉRICULTRICE FACE AU SYNDROME DU BÉBÉ SECOUÉ

Témoignage d’Alma B. Infirmière en service pédiatrie conventionnelle. C/o soins Pédiatrie-Puériculture, 65 rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-Les-Moulineaux cedex, France

Autrices: Lila Tournier et Christine Castello

Note bibliographique:

Soins pédiatrie/puéricultrice, la revue de tous les acteurs du soin à l’enfant.

Revue bimestrielle

Septembre/Octobre 2021

N°322

Elsevier (groupe éditorial)

Mots clés : syndrome du bébé secoué; accompagnement; bienveillance; jugement ; prévention protection de l'enfance

Résumé de la problématique:

Le syndrome du bébé secoué, c’est quoi?:

Cet article nous rappelle que le syndrome du bébé secoué, même aujourd’hui n’est pas encore forcément reconnu à lui seul comme une maltraitance. Alors que par la Haute autorité de santé il est considéré comme une maltraitance à part entière. Les symptômes du bébé secoué sont des raideurs, des cris stridents, des difficultés pour s'alimenter à accrocher, le regard et à se mouvoir.

Professionnels de santé face au syndrome du bébé secoué, quelles attitudes à adopter:

On rappelle que les soignants font leurs possibles pour être attentif aux petits signes qui doivent les alerter si l'enfant est en danger. Que les actes ont des conséquences dramatiques et qui peuvent être évité par la présence des professionnels qui peuvent prévenir en accompagnant les jeunes parents en les soutenant, en leur expliquant et en leur donnant les clés pour supporter les pleurs de leur bébé. En fonction de ce qu'ils entendent et observent, les professionnels de santés peuvent mettre certaines choses en place, comme une aide psychologique une hospitalisation de quelques jours en guise de soupapes ou un suivi par le service de protection maternelle et infantile ou encore un lien avec l'assistante sociale. Tout le monde n'a pas la même réaction face a cette situation certains soignants fuis d'autres s'occupent « exagérément » des enfants et d'autres banalise les violences en disant «oui mais elle est surmené » comme si la maltraitance était la solution au problème alors qu'il existe des moyens d'éviter un tel acte : soutien de professionnels relais familiaux, associative ou numéro d’écoute). L’annonce aux proches, se fait de manière pluridisciplinaire pour échanger sur l'entretien qui s'est déroulée: les parents ont-ils compris ce qu'il a été dit? quels sont leurs questionnements sur la suite de la prise en charge? Ont-t-ils besoin d’un soutien sur le plan psychologique et/ou social

Les conséquences de placement:

La mesure de protection est alors nécessaire, même si elles sont totalement injuste pour le où les parents innocents. Le bénéfice du doute doit en effet se faire au profil de l’enfant. Ce moment est profondément déchirant, mais lorsqu'on est convaincu du bien-fondé du placement. Il y a beaucoup de pleurs de la violence parfois. Aussi difficile soit-il, le placement provisoire, bien que souvent mal perçu, est une étape parfois nécessaire à la reconstruction de l'enfant et de sa famille. Il permet aussi de mettre en place un accompagnement personnalisé pour aider la famille à surmonter les difficultés quelques fois ponctuel est donné au tout petit la possibilité d'évoluer en sécurité, tout en maintenant des liens de qualité avec sa famille.Citations :

« Lorsque l’on parle du syndrome du bébé secoué (SBS), il s’agit bien de maltraitance».Il faut rappeler que le syndrome du bébé secoué est une maltraitance à part entière et qui peut y avoir des conséquences dramatiques sur la santé du bébé.

«C'est toujours possible d'entendre, temps de la part de la population générale que de certains soignants, que n'importe qui est susceptible de secouer son bébé à cause d'un épuisement parental». Il n'y a aucune excuse, de secouer un bébé,