Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes

J'ai effectué mon premier stage dans un EHPAD (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) comportant 80 lits sur deux étages dont 11 dans une unité spécialisée Alzheimer. Cette résidence est située à Pibrac dans le département de la Haute-Garonne (31).

Cette résidence accueille des personnes âgées dépendantes et semi-dépendantes dans un environnement familial de grand confort.

Les résidents accueillis peuvent être :

– autonomes

– semi valides

– dépendants

– désorientés

– ayant une détérioration intellectuelle

– atteins de la maladie d'Alzheimer

– atteints de la maladie de Parkinson

La situation que j'ai choisi d'analyser est une toilette complète au lit.

La toilette totale au lit se pratique dans le lit du patient, situé dans sa chambre, elle se fait dans la matinée avant le repas du midi. Ce doit être en plus d'un soin de bien-être et de confort, un moment important d’échange entre le résident et le soignant. Elle se pratique en respectant sa pudeur ainsi que sa sécurité. La toilette se fait avant la réfection du lit ainsi que le ménage de la chambre. On s'organise selon un ordre hygiénique, du plus propre au plus sale.

Il s'agit de madame M. âgée de 91 ans, née le 1/07/1920. Elle est résidente de cette maison de retraite depuis 2009 et y est entrée à la suite d'une perte d'autonomie.

Elle est atteinte d'une maladie d'Alzheimer, d'un syndrome dépressif et d'un syndrome confusionnel.. Elle présente aussi une fracture du col du fémur gauche, ce qui justifie que la toilette doit se faire au lit de la patiente.

Je suis accompagnée par une aide-soignante qui est présente pour m'encadrer dans la réalisation du soin.

Il est 8h45 du matin, je me présente et informe madame M. que je suis là pour l'aider pour sa toilette et lui demande comment elle se sent. Elle me répond qu’elle va très bien et qu'elle a très bien dormi.

Juste avant je désinfectai le chariot sur lequel je disposais : deux cuvettes( une pour le lavage, l'autre pour le rinçage), du savon, 2 serviettes de toilette, plusieurs paires de gants, une brosse à dents, un verre pour sa prothèse, une brosse à cheveux, de l'eau de Cologne, une protection, une alaise jetable, et un sac poubelle. Je plaçais des vêtements et des draps propres sur une chaise près du lit et un tabouret au pied du lit destiné aux draps et vêtements sales.

Quand la porte fut fermée, je commençai par lui enlever sa robe de chambre tout en conservant son intimité et sa pudeur en lui plaçant une serviette sur le torse et au bas, au niveau des parties intimes. Je commençai par laver le visage en nettoyant les yeux et les oreilles, le cou puis j'essuyai en tamponnant sans frotter. Je passai ensuite au torse, je lavai le bras et la main la plus éloignés de moi puis le thorax puis je finis par le bras et la main la plus proche de moi en insistant sous les aisselles et les seins.

Je poursuis en lavant l'abdomen et recouvris la résidente avec un tricot de peau propre afin de préserver au maximum sa pudeur et pour qu'elle ne prenne pas froid.

L'étape suivante de la toilette de madame M. fut le lavage des membres inférieurs. Comme pour la partie supérieure je réalisai sa toilette de la jambe opposée à mon emplacement vers la jambe la plus proche de moi. Ensuite je rinçai et séchai ses jambes en oubliant pas d'insister sur le lavage au niveau des interstices des pieds. Puis je recouvrai madame M. avec la serviette ayant servi pour la partie inférieure.

Pour la suite, je changeai l'eau des cuvettes pour éviter le déplacement des germes s'il yen avais. Ma collègue resta auprès de la résidente pour plus de sécurité. Je lavai les mains et mis une paire de gants à usage unique.

Je repris sa toilette par les parties intimes en lavant et rinçant les organes génitaux et en insistant soigneusement sur les plis cutanés.

Avec l'aide de ma collègue et de la résidente je plaçai en position latérale pour pouvoir laver son dos. Je lavai de haut en bas en formant des « S » pour ne pas repasser plus d'une fois au même endroit de façon à ne pas salir les endroits devenus propres, puis j'essuyai en tamponnant.

Je passai ensuite à la toilette du siège en lavant le bas du dos vers la région anale. Je changeai de serviette et essuyai en tamponnant, effectuai un effleurement au niveau du sacrum afin de faire une prévention d'escarres, puis je lui mis une protection propre.

Je changeai les draps en dessous de l'alaise avec ma collègue et habillai madame M. avec sa coopération puis la recouvrit en m'assurant qu'elle soit bien installée.

Du fait de sa fracture du col du fémur il a fallu s'adapter pour avoir une hygiène correcte car elle ne pouvait pas être douchée ni faire