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Les institutions scolaires

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Par   •  16 Mai 2017  •  Cours  •  2 507 Mots (11 Pages)  •  1 970 Vues

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En 1698, une déclaration royale instaure le principe d'une obligation scolaire sous l'égide de l'Etat et sous l'autorité de l'Eglise. XVIIIème  contexte sociétal, les grands progrès dans l’industrie, le commerce et l’agriculture. 1747 : Création de la première grande école : les Ponts et Chaussées, modèle pour les futures grandes écoles (particularité encore actuelles du système français). avec : classes préparatoires, concours d'entrée, programme, assiduité obligatoire, concours de sortie avec classement influençant la carrière. 1751 : Création de l'Ecole militaire à Paris (puis 12 autres dans toute la France). 1762 : l'expulsion des jésuites entraîne un contrôle des collèges (sous tutelle des cours de justice et des municipalités) avec la création du concours de l'agrégation en 1766 (pour garantir les niveaux de connaissance et de compétences des enseignants de ces établissements)1763, Essai sur l'Education nationale : Louis René de La Chalotais défend les intérêts d’une éducation nationale et écrit : «  Je prétends revendiquer pour la Nation une éducation qui ne dépende que de l'Etat. Les enfants de l'Etat doivent être élevés par des membres de l'Etat. » Cet auteur considère que toute nation a un droit inaliénable d'instruire ses membres et inspirera la conception centralisatrice défendue ensuite par les révolutionnaires. 1783 : Déclaration du premier président du parlement de Paris : Evocation d'une « éducation nationale », sous contrôle de la puissance publique, en termes « d'utilité publique et pour le bien de l'Etat »

Les institutions assurent les diverses fonctions de la vie sociale grâce aux règles et aux organismes établis par les lois de l'Etat. Elles correspondent à l'ordre social voulu par le système de pouvoir en place. Une institution scolaire est une institution sociale et politique destinée à l’éducation et qui se donne pour mission de transmettre les savoirs, d’éduquer et favoriser l’insertion sociale et professionnelle des individus. La place des individus au sein des institutions Séparer, différencier… La séparation, la différenciation sont organisées par l'institution et ses lois, signes de progrès et de vie par rapport à l'indifférenciation. Première séparation, « la naissance » L'enfant reçoit un nom, et ce nom a une signification pour le groupe de parenté dans lequel il est né,  et pour la société à laquelle appartient ce groupe de parenté.Or, la famille est la première des institutions, elle place l'individu dans un système avec un double jeu de relation : elle lui fait place et il y prend place ; leurs droits et devoirs seront précisés, de façon réciproque.Sociologie des institutions Le mot « institution » désignait dans l'usage classique « l'ensemble des lois qui régissent une cité » c’est-à-dire la manière de :Répartir les pouvoirs publics et privés ; Mettre en œuvre la régularité de leur organisation les contrôler (évaluations, sanctions…) Etude de la société et de « faits sociaux » Etudier ce qui existe, ce qui est, ce que les hommes en société construisent :1. L'institution se reconnaîtra d'abord à son caractère contraignant pour les individus.2. Cette contrainte a un fondement moral, elle s'impose par l'autorité 3. Cette autorité est liée à ce que l'on appelle la légitimité.

L’état républicain et l’école laïque L’originalité des républicains n’est pas d’avoir fondé l’école. En effet, l’institution scolaire s’est édifiée progressivement tout au long du XIXème siècle, sous l’action d’une pression sociale profonde, d’un courant d’opinion qui fait de l’instruction un idéal collectif .L'Eglise et la République s’opposent politiquement : ayant contrôlé l'enseignement public tout en dirigeant les écoles confessionnelles, le clergé associe la défense de la monarchie à la défense du pape et combat le monde moderne et ses aspirations scientifiques. Mais l'urbanisation provoque une déchristianisation qui affecte ensuite le monde rural, et une majorité de français, favorables à la liberté de conscience, adhérent ou acceptent la politique de laïcisation des républicains. Ces derniers préserveront la liberté de choix des familles, et pour éviter une guerre scolaire qui diviserait la nation qu'ils promeuvent, et prévoient un jour de repos en semaine (le jeudi) pour le catéchisme

La démocratisation s’est d’abord traduite par : Une massification des effectifs et la mise en place du collège unique est indissociable des progrès de la scolarisation

Augmentation du nombre d’élèves allongement général de la scolarité.

Amélioration du niveau moyen de formation.  La démocratisation a entraîné une élévation du niveau général de formation et revêt un caractère uniforme, c’est-à-dire qu’elle profite à tous les milieux sociaux. Autrement dit : Le niveau moyen de formation s’est élevé quelque soit l’origine sociale des élèves. Cette progression a été possible par l’allongement de la scolarité obligatoire et l’ouverture des collèges à un plus grand nombre d’élèves. la démocratisation entraîne une massification  

Conséquence de cette massification de l’enseignement depuis les années 1960, l’hétérogénéité des publics scolaires (niveau comme origine sociale) entraîne des difficultés de gestion et d’adaptation du collège à ces nouveaux élèves.   Ministre de l'Éducation nationale, engage de longues et complexes négociations qui aboutissent à la création des zones prioritaires, mesure de discrimination positive consistant à donner plus de moyens à ceux qui en ont le moins. La loi engage la modernisation de l'Éducation nationale selon trois axes : mieux faire respecter les valeurs de la République, mieux organiser les établissements et les enseignements, mieux gérer le système éducatif. Les 4 années de collège. L’enseignement est organisé en trois cycles pédagogiques.1.Le cycle d’observation et d’adaptation 2.Le cycle central 3.Le cycle d’orientationLa démocratisation mise en place d’abord à l’école primaire puis au collège, reste un objectif complexe à atteindre : le résultat quantitatif ne doit ni masquer, ni manquer à la nécessité d’un enseignement de qualité pour tous.  

Les réformes sont certes nombreuses mais ne suffisent pas à réduire les écarts et inégalités, car elles ne s’appliquent pas toujours : elles rencontrent des résistances ou des dysfonctionnements. Par ailleurs, les évaluations montrent que, malgré les intentions et objectifs de démocratisation, les résultats peuvent être inverses et pénaliser les élèves qui devraient être les plus soutenus.

 

Maternelle : au cours du XIXe siècle et qui amènera à la création des salles d’asile, avant qu’elles ne deviennent écoles maternelles.1770  le pasteur Oberlin crée la première salle d’asile, dans les Vosges, sous le nom : «  les petites écoles à tricoter » destinées à protéger et occuper collectivement les enfants laissés seuls pendant le travail des parents. 1881  L’enseignement primaire devient gratuit et les 4655 salles d’asile accueillant 606 014 enfants deviennent des écoles maternelles. Les méthodes d'enseignement évoluent. Désormais, l'enfant vient à l'école maternelle non pour apprendre mais pour poursuivre son développement naturel. Ses goûts et ses intérêts sont pris en compte. Les jeux et le dessin occupent l'essentiel de la journée de classe.  1887  Décret du 18 janvier : « il ne saurait être question d’un programme pour les enfants de la première section (2 à 4 ans). Ils crayonneront, joueront, regarderont des images »  Les nouveaux programmes de 1977 :  prise en compte, en premier lieu, de l'affectivité, puis du corps ; l'enfant est sollicité dans ses représentations, il n'est plus question d'exercices mais "d'expression" corporelle, vocale, plastique... Le développement cognitif est cité en dernier lieu selon un "ordre qui suit approximativement le développement génétique". rôle : "éducatif, propédeutique et de gardiennage" les instructions de 1986 : insistance  sur l'aspect plus scolaire en rappelant que l'école maternelle "est bien une école" et que ses objectifs sont de "scolariser, socialiser, apprendre et exercer". Cette orientation se situe peu de temps après la création des ZEP. 1904 : interdiction d'enseigner aux congrégations.

- 1905 : séparation de l'Eglise et de l'Etat,

ZEP : 1981 créations (école contemporaine) Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale entre 1981 et 1984, est à l’origine de la création des « zones prioritaires »,Il s’agit de rompre avec la conception traditionnelle de l’égalité républicaine. Les établissements ZEP sont alors dotés de moyens supplémentaires et d’une plus grande autonomie pour faire face à des difficultés d’ordre scolaire et social rompant ainsi l’égalitarisme traditionnel du système éducatif français. « Donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin ».La politique d’éducation prioritaire a pour objectif de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques afin d’apporter des solutions pour réduire l’échec scolaire dans les établissements qui rencontrent les plus grandes difficultés sociales. Les principes énoncés lors de la création des « zones prioritaires » attribution de moyens supplémentaires ; ouverture du système éducatif sur l’extérieur et aux partenaires ; élaboration d’un projet éducatif par les acteurs ; cohérence avec l’ensemble du système éducatif. La 1er relance : 1990  Consolide la politique éducative des ZEP  et met l’accent sur l’objectif de réussite scolaire, axes sont définis : 1) amélioration des conditions de l’enseignement 2) amélioration de l'image et du fonctionnement même des ZEP 3)amélioration de la situation des enseignants. – La 2ème relance : 1997  S’inspirant des conclusions du rapport des inspecteurs généraux MOISAN et SIMON sur les déterminants de la réussite scolaire en zone d’éducation prioritaire Une révision de la carte des zones d’éducation prioritaires et de la création des réseaux d’éducation prioritaire (REP). Ces réseaux associent, à des établissements déjà en ZEP, des écoles et établissements qui nécessitent une aide particulière en raison des difficultés qu’ils rencontrent. Chaque réseau formalise un contrat de réussite. Ce document fixe ses objectifs dans le cadre des 10 priorités nationales.  3ème relance : 2006 Socle commun et Réseau Ambition Réussite : De nouveaux réseaux sont constitués. Chacun d’entre eux comporte un collège et les écoles, maternelles et élémentaires, qui l’alimentent. Cette nouvelle organisation vise à renforcer la cohérence pédagogique autour du parcours scolaire des élèves.  

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