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Introduction à la science politique

Thème 1 : A quoi sert la science politique ?

On ne sait pas trop à quoi sert la science politique.

Science politique ne s'intéresse pas à l'actualité politique. N’a pas à faire de jugement de valeur. Science politique se rapproche des sciences de l'homme. Neutralité, élément essentiel.

Multiple sens. Science politique n’a pas à dire quel est le bon sens des mots. Débat des termes publics. Science politique n’est pas science prédictive. Incapable de prédire évènement politique.

Science politique, science sociale récente, apparue au XIXème siècle.

1871 : Boutmy crée la première école libre de l’étude des sciences politiques. But de créer une nouvelle élite politique dirigeante avec la République.

Se donne une fonction idéale. Classe dirigeante française analyse cette défaite comme dû à la supériorité intellectuelle et morale de l’Allemagne sur la France. Nouvelle organisation politique et sociale en Allemagne considéré comme ayant créé un moral national entrainant cette victoire. France sortant de l’épisode de la Commune de Paris. Dans ces conditions, solution principale avancée par républicains consistait en la création d’une école capable de réorganiser l’Etat.

Experts des gouvernements et sciences sociales doivent avoir un savoir technique, faut connaitre nature et fonctionnement de l'Etat qui est complexe, connaître les rouages administratifs.

Science politique a évolué et changé ses objectifs. Au départ, science de l’analyse de l’Etat. Vise à trouver un meilleur fonctionnement de l’Etat.

Science politique, réflexion du droit public. Faire analyse du personnel politique et administratif au sein de l’Etat, analyse de ses motivations et opinions. Sociologie du personnel politique et administratif. Savoir quelles forces sociales interviennent dans l’Etat. Faire analyse de tous les groupes sociaux gravitant autour de l’Etat et influençant leurs décisions.

Science politique s’intéresse au fonctionnement du suffrage universel.

Siegfried fait premières analyses de l’électorat et premières explications des comportements de vote.

Fin années 1930 : Développement d’une réflexion sur opinion publique.

Américains développent les sondages, permettent de donner réponses quantitatives. Chaque phénomène politique a plusieurs causes. Dans cadre de cette analyse, développement d’une analyse de toutes les forces politiques participant à prise des décisions politiques.

A partir années 1960 : Développement d’analyse comparative des régimes politiques. Réflexion comparatiste entre système des partis politiques.

Multipliant ses objets d’analyse, élargi ses outils. Analyses juridiques, économiques, historiques, sociologiques et philosophiques.

Pour Fabre, science hybride qui n’existe qu’aux multiples emprunts qu’elle a fait aux autres sciences.

Pouvoir politique, ensemble des organes participant de près ou de loin à prise de décisions. Participation peut être indirecte, ne se résume pas aux organes d’Etats exprimant des revendications politiques.

Science politique sert à faire comprendre que tout un jour peut devenir politique.

Thème 2 : Qu’appelle-t-on « pouvoir » ?

5 sens différents du mot « pouvoir » :

Ensemble de ceux qui nous gouvernent.

Ensemble ou partie des organes de l’Etat.

Majorité politique qui exerce le pouvoir au sein des organes exécutif et législatif.

Synonyme d’autorité.

Certain type de relation entre plusieurs personnes.

Weber a dit que le pouvoir est toute chance de faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté même contre résistances, peu importe sur quoi repose cette chance. Ne peut pas comprendre le pouvoir sans analyser attitude sur qui s’exerce le pourvoir et effets sur qui ils sont produits. Pouvoir, une relation. Faut analyser celui qui l’exerce et celui sur lequel il s’exerce. Relation interactionniste.

4 premiers sens désignent capacité à faire quelque chose. Faire liste pouvoirs du président de la République et analyse en titre la conclusion sur nature de Vème République et nature du régime. Réflexions influent sur sa propre décision et étendue de son pouvoir.

Définition du pouvoir, pas analyse complète du pouvoir. Exercice ne peut pas être fait sans réflexion sur résistances possibles ou supposés de ce sur qui le pouvoir peut s’exercer.

Existe plusieurs approches théoriques de notion d’Etat.

Pour Hobbes, nature du pouvoir, une personne exerce pouvoir sur autre personne. Relation de pouvoir, relation dans laquelle individu a donné consentement. Si pas le cas, relation de violence. Pouvoir suppose obligatoirement consentement de ceux sur qui il s’exerce.

Consentement apparait quand la personne ne résiste pas au pouvoir de l’autre personne. Pas de résistance. Droit considère que pouvoir exercé par organes d’Etat doivent être considéré comme valide et légitime, supposé s’appuyer sur consentement de tous.

Consentement s’explique par fait, libre de ne pas consentir et résister. Ne se soumet pas à volonté de l’autre, se soumet à sa propre volonté.

Pour La Boétie, consentement des individus, volontaire.

Science politique, comprendre en vertu de quelle logique individuelle et sociale, contrainte sociale, culturelle et historique, individus consentent au pouvoir ou non.

Première théorie de Robert Dahl :

« A exerce pouvoir sur B dans mesure où il obtient de B action Y que ce dernier n’aurait pas effectué autrement. »

Pouvoir, cause d’un comportement quelconque. Avec explication, peut faire apparaitre relations de pouvoirs.

Logique comportementaliste, double effet :

Comparer différents phénomènes de pouvoirs dans différents lieux de pouvoir.

Permet de connaitre et comprendre les différents responsables des décisions politiques.

Quand pouvoir de A sur B, pertinent que si B n’aurait pas adopté ce comportement en absence de A.

Pouvoir le plus efficace, parvient a modifié volonté de B jusqu’à que B ait conviction que décision qu’il prend ne vient pas de A. Phénomènes de pouvoir si efficace, puissant que ceux qui le subissent n’en ont plus confiance.

Deuxième théorie de Blau : les théories de l’échange.

Relations entre individus s’expliquant en termes d’échanges davantage réciproques.

Dans rapport d’autorité, déséquilibre d’échange. Considère que déséquilibre de l’échange dans relation explique pouvoir de l’un sur l’autre. Rapport de pouvoir, pas rapport de force. Déséquilibre apparaissant dans certaines relations d’échange peut avoir significations inverses.

Quand employé reçoit pour travail ordinaire salaire extraordinaire, déséquilibre de l’échange. Salaire exagéré par rapport au travail fourni.

Salarié dispose de compétences remarquables ne tenant pas simplement à compétences professionnelles, pouvant tenir aussi à capacité à convaincre. Légitime que salarié dispose d’autorité sur employeur.

Situation où rapport de pouvoir inverse au précédent, employeur ayant idée derrière tête quand donne salaire extraordinaire. Veut mettre employé en situation de dette, dépendance économique grâce à laquelle, pourra lui demander plus que son travail.

Déséquilibre d’échange de pouvoir exercé par employeur. Corruption, échange initialement au profit de celui recevant va se renverser pour devenir au profit de celui qui donne.

Relation de pouvoir, pas relation simple ni équivoque allant toujours dans même sens. Possiblement réversible, transitoire. Tout un jeu d’actions et réactions montrant que pouvoir n’appartient pas à une personne. Circule entre protagonistes de relation. Complexifiées dans théorie de jeux.

Acteurs développent stratégies pour pouvoir accroitre pouvoir sur autrui. Analogues à celles dans jeux de société.

Dans théorie de jeux, 4 critères pour comprendre relation de pouvoir :

Matrice de gains et coûts. Tout jeu ayant but. But, gain. Parvenir à gain suppose minimum de risques et toujours un minimum de perte. A chaque instant dans relation de pouvoir, individus faisant bilan de coûts et avantages (intérêt à perdre pour obtenir plus de gains).

Degré d’information plus ou moins imparfait. Chaque individu dispose selon règles du jeu d’informations variables donnant à chacun position de plus ou moins grande