Rapport de stage dans le Centre Médico-Psychologique de Nemours
Rapport de stage : Rapport de stage dans le Centre Médico-Psychologique de Nemours. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar bababou • 5 Mai 2022 • Rapport de stage • 1 893 Mots (8 Pages) • 1 581 Vues
Note de stage court
Introduction
J’ai effectué mon stage de première année dans le Centre Médico-Psychologique de Nemours du 2 novembre au 29 décembre 2020.
Dans une première partie, je présenterais cette structure.
Dans la deuxième partie, j’exposerais les objectifs fixés pour ce stage par la circulaire de 27 avril 2005 ainsi que mes objectifs personnels.
Dans la troisième partie, je me concentrerais sur des éléments spécifiques qui ont retenu mon attention.
Enfin, je démontrerais en quoi ce stage m’a permis de confirmer mon choix professionnel.
Première partie
Le Centre Médico-Psychologique (que je nommerais CMP) de Nemours accueille des enfants et des adolescents âgés de 4 à 16 ans ayant des troubles psychiques (retard de développement, trouble du spectre autistique, psychoses). Les CMP sont définis par l’Article 1 Arrêté du 14 mars 1986 relatif aux équipements et services de lutte contre les maladies mentales, comportant ou non des possibilités d'hébergement :
« Les centres médico-psychologiques, qui sont des unités de coordination et d'accueil en milieu ouvert, organisant des actions de prévention, de diagnostic, de soins ambulatoires et d'interventions à domicile, mises à la disposition d'une population. Ils peuvent comporter des antennes auprès de toute institution ou établissement nécessitant des prestations psychiatriques ou de soutien psychologique ».
L’équipe pluri professionnelle est composée :
- D’une infirmière
- D’une psychomotricienne
- D’une assistante de service social
- D’une pédopsychiatre qui partage son temps entre le CMP, l’Hôpital de Jour Ados, le CATTP Ados, et l’Unité Parent-Enfant Scoubidou (pour les enfants de 0 à 4 ans).
- De deux psychologues travaillant à mi-temps
- D’une orthophoniste
- D’une secrétaire
- D’une enseignante spécialisée.
Le CMP est rattaché au Centre Hospitalier du Sud Seine et Marne. Une chose à noter est que le CMP est directement collé à l’hôpital et est assez excentré ce qui est assez rare. En effet, les CMP sont habituellement à distance de l’hôpital et situé au cœur de la ville afin d’être au plus près des habitants. Il y a peu de transports en commun dans les alentours, la plupart des familles venaient donc en voiture. L’établissement était ouvert de 9 heures à 17 heures du lundi au vendredi et les patients étaient accueillis uniquement sur rendez-vous. Le CMP était dans une petite maison avec un étage et des petites marches à l’entrée. Cette configuration pouvait poser problème pour certains patients et leurs parents qui peinaient à montrer les marches.
Le bureau de ma tutrice était au CMP de Nemours de ce fait elle y passait la plupart de son temps mais elle était également présente dans d’autres structures. En effet, le CMP est rattaché à l’hôpital de Jour Adolescent, l’hôpital de Jour Enfant ainsi que l’unité Parent-Enfant Scoubidou. Les enfants et adolescents présents dans ces lieux avaient également un suivi au CMP. Elle allait dans ces établissements principalement le lundi et le mardi uniquement pour les synthèses avec les équipes pluri professionnelles. Enfin, elle travaillait également au CMP de Fontainebleau et de Montereau mais sa présence sur les lieux était très ponctuelle.
J’étais présente sur le lieu de stage du lundi au vendredi de 9 heures à 17 heures hormis le mercredi où je terminais à midi. Comme décrit précédemment, le lundi et le mardi je me rendais avec ma tutrice dans les hôpitaux de jours et une semaine sur deux au CMP de Fontainebleau. Nous nous rendions occasionnellement à la MDS de Nemours, situé à proximité du CMP, pour assister à des réunions organisées par l’ASE afin d’évoquer la situation de certains patients. Durant ces deux mois, j’ai également pu me rendre en psychiatrie adulte afin d’avoir un entretien avec une patiente mineure hospitalisée. Enfin, j’ai pu passer une journée en compagnie de deux autres assistantes de services sociaux : une qui travaillait en médecine et l’autre qui travaillait en soin de suite et de réadaptation.
Deuxième partie
Les objectifs prévus par la circulaire du 27 novembre 2005 sont les suivants :
- Appréhender les missions d’un service, d’un établissement, d’une institution et du service social.
- Identifier les fonctions et les activités de l’assistant de service social.
- Repérer les caractéristiques d’un territoire et ses acteurs.
- Repérer les spécificités du public accueilli ou accompagné.
- Confirmer son projet professionnel.
Mes objectifs personnels étaient de :
- Découvrir ce qu’est un CMP (son fonctionnement, ses acteurs, les missions spécifiques de l’assistante de service social).
- De me familiariser avec le secteur du handicap ainsi que de la psychiatrie.
- D’acquérir de l’expérience sur le terrain.
- De gagner en confiance en moi.
Troisième partie
Un des points qui m’a particulièrement intéressée lors de ce stage est d’observer la place de l’assistante de service social et plus largement encore du social dans une structure à dominance médical. Je vais donc vous faire part de mes observations, de ce qui a retenu mon attention.
Chaque semaine était organisée des réunions auxquelles toute l’équipe assistait. Lors de ces réunions, l’ASS était un peu en retrait, c’est principalement le pédopsychiatre qui intervenait. Cependant, elle pouvait être sollicitée pour répondre à des questions d’ordre juridiques notamment. Elle intervenait également pour faire un point sur la situation personnelle des patients. Elle pouvait, par exemple, dire si les familles avaient les moyens financiers pour pouvoir voir un professionnel en libéral ou intégrer un établissement médico-social. Elle avait d’ailleurs une très bonne connaissance des institutions à proximité ainsi que les conditions d’admission.
J’ai pu observer qu’après 5 ans passés au CMP ma tutrice avait acquis un certain nombre de connaissances médical. Elle connaissait leur vocabulaire, savait lire des ordonnances, et pouvait même reconnaître certaines pathologies. En revanche, certains professionnels n’avaient qu’une connaissance limitée de son travail. Il arrivait donc qu’on lui donne des missions en dehors de son champ de compétence. De plus, lorsque certaines situations étaient sans solution, les familles étaient à défaut de mieux, orientées vers l’assistante de service social.
L’équipe pluri professionnelle s’entendait bien. Ils échangeaient régulièrement, se demandait des conseils, discutait de ce qu’ils observaient en rendez-vous. Tout cela permettait une prise en charge adapté et leur donnait envie de monter des projets ensemble. En ce qui concerne le secret médical/professionnel, l’ASS et son équipe était beaucoup dans le partage d’informations. Chaque patient avait un dossier médical disponible à la consultation par tous. Cependant, ma référente avait également ses propres dossiers dans son bureau, qu’elle seule consultait. Elle y gardait les informations personnelles confiées par les familles (fiche de paie, impôt, relevé CAF, factures). Dès lors qu’elle n’avait plus besoin d’un document elle le détruisait.
Avec les familles, j’ai pu observer l’assistante de service sociale avait un rôle d’intermédiaire. Elle pouvait reformuler, expliquer aux familles ce qui avait été dit par le médecin. Les rendez-vous étaient également des moments privilégiés où les parents souvent dépassés par la pathologie de leur enfant pouvait discuter, se confier sur la difficulté de leur quotidien. Parfois des familles prenaient rendez-vous sans réellement avoir besoin d’aide. Ce qu’elles cherchaient était un lieu sûr elles pouvaient parler avec quelqu’un pour qu’il les rassure, les conseille. L’ASS aidait les familles pour des problèmes liés à la pathologie de leur enfant (constitution d’un dossier MDPH, transport, école) mais également pour des problèmes personnels (logement, dossier de surendettement, travail).
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