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Aperçu sur les partis politiques et les élections 2016 au Maroc

Étude de cas : Aperçu sur les partis politiques et les élections 2016 au Maroc. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  2 Janvier 2017  •  Étude de cas  •  6 603 Mots (27 Pages)  •  1 475 Vues

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Aperçu sur les statuts des partis politiques, et l'analyse du contexte politique actuel

Préparé par :

-AITRAI Younes

-Rzini Rabab

-Taouil Wadii

Sous l’encadrement de: Mr. FREJ Driss

Plan :

  1. Le parti marocain libéral (PML)
  2. Le parti de la gauche verte marocaine (PGVM)
  3. L’union socialiste des forces populaires (USFP)
  4. Partie Analytique (Le multipartisme au Maroc – Les résultats des élections législatives du 7 octobre 2016 – Le processus de la  formation du gouvernement)

I- Le parti marocain Libéral


Ancrés dans l’histoire politique du Mouvement national, et largement associés dans la lutte anti-coloniale aux côtés du Sultan, les partis marocains avaient vocation à s’attribuer sinon la plénitude du moins une part prépondérante de l’exercice du pouvoir dans le Maroc indépendant. En réalité, et malgré la reconnaissance constitutionnelle de leur fonction d’organisation et de représentation des citoyens, la monarchie marocaine a déployé une stratégie de dépérissement et de marginalisation des formations issues du mouvement national, tout en perpétuant un pluripartisme qui serve à maintenir et conforter son leadership. Les multiples élections qui ont scandé l’histoire politique du Maroc, ont fourni un cadre d’expression et de renouvellement du champ partisan, soigneusement contrôlé par la Monarchie et dénué de toute dimension réellement compétitive quant aux enjeux d’appropriation du pouvoir. En dépit de la libéralisation du régime amorcée depuis une décennie, et qui a laissé entrevoir un certain renouveau partisan, le multipartisme marocain relève du « pluralisme autoritaire », avec les contraintes et les dilemmes imposés par les modes de régulation politique des régimes autoritaires : pour les formations, accepter de continuer à jouer le jeu de l’intégration ou de la cooptation au risque d’affaiblir leurs assises sociales et d’augmenter leur discrédit populaire ; pour la monarchie, s’assurer du concours des structures partisanes à travers une certaine légitimité électorale, pour garantir sinon son hégémonie du moins sa stabilité et sa survie

Le Parti Marocain Libéral (PML) est un parti politique marocain, issu d'une scission de l'Union constitutionnelle le 23 mars 2002 sous l'égide de l'avocat Mohammed Ziane, ancien ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des droits de l'Homme dans le gouvernement d'Abdellatif Filali (1994-1998)

Le 26 Avril 2001, s’est ouverte à Nador (Nord du Maroc), la conférence fondatrice du Parti Marocain Libéral (PML), dirigée par l’avocat et ancien ministre des Droits de l’Homme, Mohammed Ziane. Cette conférence a vu la participation de près de 2 000 conférenciers représentant différentes régions du Maroc. Les fondateurs du PML souhaitent mettre fin au retard du Maroc par rapport aux pays riches et ainsi suivre l’évolution de ces derniers en tendant vers plus de modernité et en le dotant d’une position plus stratégique : « L’Europe du Sud et non l’Afrique du Nord. » Partant du constat que « les forces politiques responsables du pays ne contrôle pas les données de la crise, et semblent être dépassés par les événements. Les forces de l'opposition présentent sur le paysage politique et qui sont censées remplacer le gouvernement pour pallier ses erreurs, ont montré leurs lacunes en termes de gestion et leur incapacité à proposer des solutions concrètes. » Doté d’un esprit libéral, le Parti Marocain Libéral considère l’Homme et l’individu comme le capital de base, indispensable à toute société, et apprivoise le progrès en adoptant des stratégies gagnantes en termes d’investissement étatique, à moyen et à long termes, en particulier dans les secteurs dits « vitaux » de la vie de ces citoyens. En effet, le capital humain motive le progrès et donne un nouvel espoir. Pour le PML, il est indispensable de soutenir, impliquer et encourager l’entreprenariat pour mettre fin à un protectionnisme archaïque et abolir les privilèges administratifs « Aucun responsable, peu importe son niveau de responsabilité, n’a le droit de prendre une décision de fermer une entreprise commerciale ou industrielle ». Pour les militants du PML, il est « Interdit d’Interdire. » Telle est notre devise permettant à tout citoyen d’être libre à condition que sa liberté soit régie par des lois et des devoirs. En somme, le Parti Marocain Libéral est doté d’une vision réaliste de l’économie, de la société et de la politique ; Le PML maintient que la reconsidération de l’individu dans le processus de développement est la clé pour la prospérité et du progrès. La confiance des individus ne peut être gagnée que si l’intérêt national est au cœur de la préoccupation de tous. Le Principe du parti libéral: Six décades nous séparent de l’époque du protectorat. Des décennies d’indépendance avec tout ce qu’elles comportent comme réussites ou échecs, maladresses ou satisfactions. Passé révolu. Il est temps pour le Maroc d’aujourd’hui de prendre un nouveau souffle et se tourner vers l’avenir, avec ce qu’il annonce comme incertitudes. Tout cela en évitant de reproduire les erreurs du passé et surmonter les imprévus. Au 3ème millénaire, et selon les statistiques de la Banque Mondiale, le revenu par habitant au Maroc, en 2014, a atteint 3 140 dollars alors que la moyenne mondiale est de 10 103 dollars par habitant, ce qui représente 31% de la moyenne mondiale. D’un autre côté, si nous tenons compte du pouvoir d’achat au Maroc et que nous le rapportons au revenu par habitant, nous arrivons à la conclusion suivante : le citoyen marocain ne dispose que de la moitié du revenu moyen par habitant à l’échelle mondiale. Le plus surprenant est que le Maroc soit classé à la 129ème position sur 187 pays selon l’indice de développement humain. Cela indique l’existence d’un sérieux déséquilibre au niveau de la répartition des richesses, et permet de déduire que l’économie marocaine n’est pas fondée sur la libre concurrence, mais plutôt sur un capitalisme monopolistique basé sur l’économie de rente et le contrôle du marché du marché interne. Ceci est incompatible avec les tendances économiques mondiales visant à mettre fin aux politiques de monopoles et de privilèges. Et puisque le déséquilibre dans la répartition de la richesse est la principale source d’injustice et d'inégalités qui touchent les droits économiques des citoyens, en tant que libéraux, nous insistons sur la nécessité de rompre avec cette approche économique primitive et dysfonctionnelle, ayant pour base la politique de Marocanisation et de récupération des terres de 1956 qui ont interdit aux étrangers de mener des activités commerciales, économiques et agricoles au nom du nationalisme. Nous avons la ferme conviction, en tant que libéraux, que la seule entité nationale méritant le respect, l’équité et qui doit se voir attribuer tous ses droits est le Peuple Marocain. Ce peuple qui a milité et s’est sacrifié pour son indépendance dans le but d’être libre dans un pays libre où il n’y a de place ni pour l’esclavage, ni pour l’exploitation. Nous avons également la conviction qu’il n’existe aucune légitimité pouvant retirer les droits du peuple marocain, car la seule légitimité que nous reconnaissons est celle reconnue par l’Histoire ; celle de la liberté et du droit à l’initiative fondée sur la Liberté, la Créativité, le Savoir et la Compétence. Cela ne peut être réalisé qu’en mettant en place un véritable système démocratique qui assure l’existence et le développement de ces valeurs. C’est aussi la seule voie par laquelle le peuple marocain peut retrouver sa confiance en la politique et dans sa capacité à imposer ses choix vis-à-vis des élites politiques et cela par le biais du bulletin de vote. Il apparaît clairement, à travers la situation où se trouve le Maroc d’aujourd’hui, que les forces politiques qui se sont succédées pour la gestion des affaires publiques n’ont pas tenu compte des pratiques liées à la libre concurrence et la transparence. Ces forces politiques ne maîtrisent pas leur environnement dans lequel ils évoluent ni les paramètres socio-économiques, de même qu’elles ne disposent pas d’un savoir-faire pour les exploiter, ni de compétences pour les gérer. Cette situation a conduit ces « élites » à enfoncer le pays dans la crise, à défaut de l’en sortir. C’est pour cela que le Parti Marocain Libéral, comme force de résistance à l’échelle nationale, refuse de s’intégrer dans ce paysage politique traditionnel qui s’impose à travers des schémas et des convictions dépassées et basées sur l’injustice, la rente et l’exploitation. Pour faire face à cette réalité qui ne peut que maintenir le désespoir du peuple marocain, il est devenu primordial que chaque marocaine et marocain, qui lie son destin à celui de sa Nation, de s’impliquer en fournissant l’effort nécessaire pour concevoir une société qui contribue à surmonter les défis du 3ème millénaire auxquels nous devons faire face. Notamment ceux liés à la mondialisation et aux nouvelles technologies qui imposent l’accès à l’information à tous et en toute transparence.

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