Cas Télécom

Suite à l’intensification de la concurrence ou encore au rachat d’orange, Télécom a vu sa dette s’élever de plus en plus au fil des années. Pour tenter de résoudre ce problème, Télécom a décidé de mettre en place deux plans.

Tout d’abord le plan Top  « Total operational performance » mis en place par Thierry Breton, était censé dégager 15 milliards d’économie entre 2003 et 2005 pour réduire la dette. Enfin de compte, il a permis une diminution de la dette de 30% en 3 ans. Seulement pour cela, l’entreprise a dû se séparer de 25000 de ses salariés.

Ensuite, le 2 éme plan est Next « nouvelle expérience des télécoms ». Ses objectifs étaient notamment de réaliser 2 milliards d’euros d’économie sur les achats, les supports mais aussi les systèmes d’information en 3 ans. Pour cela, une nouvelle organisation a été mise en place, ce qui a impliqué des mobilités fonctionnelles c’est à dire des changements de poste ou géographiques donc des changements de poste dans l’espace.

Seulement ces plans ont eu pour effet de créer une crise sociale au sein de l’entreprise France Télécom. En effet, l’organisation du travail a été fortement chamboulé. Une stricte division entre la conception et l’exécution du travail (OST) a été mise en place. France Télécom s’est donc fortement inspiré du taylorisme. Il s’est donc agit d'établir une distinction entre d'une part les tâches de conception du travail et de formation et d'autre part celles dites d’exécution. Cette organisation a souvent pour conséquence de démotiver les salariés car il n’y a plus de place pour l’improvisation, les ouvriers sont utilisés comme des machines, il n’y plus d’aspect social.

Le rôle des middle managers a été, de ce fait, bousculé. En effet, ils sont devenus davantage gestionnaires. Suite à cette réorganisation,ils ont été uniquement jugés sur leurs résultats qui consistaient notamment en la réduction des effectifs et l’augmentation des résultats sur un court terme.

Ensuite le contrôle central a été intensifié. Les salariés sont devenus moins autonomes et impliqués dans la vie de l’entreprise et se sont plaint d’applicatifs trop nombreux et pas  suffisamment clairs. De plus, la plupart des salariés ont dû changer de poste suite aux plans sans aucune formation, ce qui fut plutôt douloureux pour le personnel. L’activité qu’ils ont du accomplir n’étaient plus forcément en lien avec ce qu’ils aimaient faire.

Les salariés se sentaient sous pression et ne se sentaient plus reconnus pour leur travail.

France télécom était donc prête à tout pour augmenter les résultats quitte à sacrifier la cohésion sociale