Commentaire La Courbe De Tes Yeux De Paul Eluard
Rapports de Stage : Commentaire La Courbe De Tes Yeux De Paul Eluard. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiress le vers 1, les yeux de Gala captive le poète. De plus, ce vers « La courbe de tes yeux » sera le fil conducteur du poème.
* Les yeux ont une grande importance dans le poème : répétition du mot « yeux » aux vers 1, 5 et 14.
* De plus, les yeux de cette femme Gala sont un refuge pour le poète, ils lui apportent la protection : « berceau […] sûr » (v.3), « ailes couvrant le monde » (v.8) idée de protection.
* Le regard de la femme aimée est donc d’une importance vitale pour le poète.
b) Un poème circulaire :
* Pour rappeler que les yeux de l’être aimée est le centre de son univers, le poème rappelle cette forme circulaire : le vers 15 « Et tout mon sang coule dans leur regards » fait un écho approfondi du vers 1 « La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur », le poème se termine par un retour au vers 1, le « sang » reprenant le « cœur », le « Je » du poète. De plus, on peut remarquer qu’il y a un chiasme de construction entre ces deux vers.
* Cette structure circulaire du poème mime une boucle, un ovale : il nous fait donc référence à la forme des yeux de la femme.
* Les jeux de mots aux vers 2 (« rond ») et 3 (« auréole ») viennent appuyer cette idée.
* Cette structure circulaire du poème nous montre que le « Je » du poète cherche perpétuellement un refuge et un principe de vie dans les yeux de la femme qu’il aime.
c) Le poète a une vision du monde à travers le regard de la femme :
* La femme apporte sa vision du monde au poète, il ne voit qu’à travers ses yeux :
* Vers 4 et 5 : « Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu / C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu. ». Les yeux de la femme aident le poète à vivre, le « je » dépend totalement du regard, donc de la femme aimée puisque la vie avant elle est oubliée ; tout le passé dans lequel il n’a pas connu Gala s’abolit dès que le poète prend conscience que le regard de cette femme est son refuge.
* Vers 15 « Et tout mon sang coule dans leurs regards » nous prouve cette même idée que le « Je » dépend du regard de la femme : le sang, symbole de la vie est détourné de son lieu originel, il ne coule plus dans le cœur du poète mais dans les yeux de la femme aimée, ces yeux deviennent donc son principe de vie.
ELUARD nous donne une vision de l’amour qui dépend entièrement de sa soumission à l’être aimé. La forme du poème rappelle que le poète est captivé par la femme, par son regard et qu’il est plein de désir pour elle. Mais ELUARD nous offre également un exemple de poème surréaliste où se mêle tableau de la nature et vision salutaire de la femme.
II) Un poème qui échappe aux conventions :
a) Structure du poème :
* Ce poème échappe aux conventions puisque qu’il appartient au courant du surréalisme, mouvement littéraire et artistique qui se dresse au nom de la liberté, du désir et de la révolution, contre les conventions sociales, morales et logiques, et leur oppose les valeurs de l’imagination, du rêve.
* Ce poème nous présente l’amour que ressent le poète pour GALA et l’amour fou est un thème prédominant chez les surréalistes. Il comporte 3 strophes de 5 vers, à la fois alexandrins, décasyllabes et octosyllabes : mélange curieux, à la fois classique et hardi, comme si le poète hésitait à choisir entre les conventions poétiques traditionnelles et la liberté prônée par le surréalisme.
* Pas de rimes véritables (quelques rimes plates tout au plus v1 et 2 [-eur], v4 et 5 [-u], v6 et 7 [-é], v8 et 9 [-r]…)
Ce poème par sa forme essaye donc de sortir des conventions.
b) Une vision surréaliste de la nature :
* Ce poème nous donne une vision surréaliste de la nature car tout d’abord, on peut retrouver le champ lexical de la nature comme au vers 6 « feuilles de jour et mousses de rosée » ou encore au vers 7 « roseaux du vent, sourires parfumés » ; ce sont des groupes nominaux simplement juxtaposés qui invitent donc au rêve : les yeux de la femme, par toutes leurs qualités invitent à rêver à ce que le monde a de plus doux (du vers 6 au vers 12).
* De plus, la strophe 2 mélange habilement les images de la nature, les couleurs et la lumière. Ce sont des images qui rendent le poème très surréaliste, qui défie le lecteur de redéfinir sa propre réalité. A la façon des synesthésies baudelairiennes, ELUARD fait correspondre les objets matériels avec leurs impressions visuelles et odorantes par un jeu subtil d'associations : « feuilles de jour », « mousse de rosée », « Roseaux du vent », « sourires parfumés » ; les images associées n’ont a priori pas de sens premier, cela induit donc une ambiance de rêve, une ambiance poétique et surréaliste, c’est la fantaisie du poète.
* Enfin, le poète fait un rapprochement poétique en décrivant le regard de la femme à travers la nature ; les paupières peuvent être comparées aux « ailes » protectrices (v8), les cils à des « roseaux » (v7) et enfin au vers 9 « le bateau » peut rappeler la forme en amande des yeux.
Ce texte correspond tout à fait à une description surréaliste, tous ces éléments donnent au poème une représentation presque picturale et confèrent à la femme un certain pouvoir.
c) La femme est le salut du poète :
* Le poète associe à la femme un statut divin au vers 3 avec « auréole du temps » mais également il lui confère un statut de mère au vers 3 avec « berceau nocturne et sûr » car elle donne vie à l’homme : la femme est mère de tout ce qui entoure le poète, cela montre que le rôle de la femme est donc d’apporter une protection à l’homme.
* Les vers 4 et 5 nous montrent que l’univers du poète est directement lié à la femme, la femme aimée occupe donc une place considérable, son rôle est donc de montrer à l’homme que l’amour permet une refonte de l’univers.
* Les vers 13 et 14 vont même plus loin « Comme le jour dépend de l’innocence / Le monde entier dépend de tes yeux purs » : la pureté qui vient des yeux de GALA envahit le monde, elle le
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