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Commentaire sur Pauline

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t, comme la nature ou le questionnement personnel, sont également des thèmes souvent retrouvés dans les textes lyriques.

Les hyperboles (« ces jardins enchantés », ligne 331) et le cadre idyllique dans lequel se retrouve le personnage constituent également des éléments retrouvés fréquemment dans le lyrisme. La nature est omniprésente et les jardins baignés par les rayons de la lune confèrent une atmosphère paisible et idéale.

Ensuite vient le registre tragique, qui occupe une place importante dans le récit notamment grâce au malheur impitoyable auquel doit faire face Alfred de Nerval. Le champ lexical de la mort est omniprésent, avec des mots comme « mourir », « agonie », « expirante » et le personnage exprime sa passion désespérée à plusieurs reprises, propre au registre tragique, qu'il ponctue par des hésitations, comme le démontre par exemple la phrase « C'était bien elle … elle, expirante, et qui n'avait pas voulu mourir seule […] elle était à genoux sur le parquet ... », lignes 345 à 348.

Alfred de Nerval a pleinement conscience du destin inexorable qui l'attend comme peuvent le démontrer la personnification dont il fait preuve aux lignes 335 à 338. Il a l'impression que les statues sont vivantes et lui désignent la terre, comme pour le prévenir à l'avance de la mort de la femme qu'il aime.

La comparaison « blanches comme des ombres », ligne 335 instaure un sentiment inquiétant, accentuant l'ambiance angoissante et morbide du récit, en parallèle au cadre idyllique des jardins. Tous ces éléments agissent comme des signes prémonitoires et la scène en devient mélancolique.

En dernier point, la présence du pathétique se retrouve en plusieurs éléments.

La situation ironique du personnage qui laisse la porte ouverte pour rester à l'affût du moindre bruit mais qui finit malgré tout par manquer de peu la mort de sa dulcinée qui l'appelle donne un aspect pathétique au récit. Dans un premier temps, Alfred de Nerval entends la plainte de Pauline comme une illusion et a le sentiment de devenir fou (lignes 338 à 340), donnant l'impression que Pauline a déjà quitté ce monde, élément qui peut également s'inscrire dans le registre tragiques et les signes prémonitoires sus-notés. Pauline répète sa plainte à plusieurs reprises, de façon désespérée, au point d'en user ses dernières forces pour ne pas avoir à mourir seule. Le récit s'inscrit encore plus dans le pathétique et le tragique en raison de ses dernières pensées : Pauline, en arrachant la chemise d'Alfred de Nerval, voit ses dernières pensées pour l'homme qui l'aura détruit, comme si la cicatrice agissait comme un maléfice et que Pauline était condamnée à l'image d'Horace pour l'éternité.

Le texte finit finalement par se refermer, car il renvoie au chapitre un. La mort de Pauline était donc annoncée depuis le début du livre.

Les éléments prémonitoires sont omniprésents, le tout ancré dans un cadre idyllique et inquiétant à la fois. Le personnage narrateur ne sait plus faire la différence entre le réel et l'irréel, imposant cette ambiance fantastique, lyrique et tragique à la fois. La rapidité de la situation confère cet aspect pathétique et absurde à cet amour inavoué jusqu'au dernier instant, laissant le lecteur sur un sentiment d'inachevé

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