Horace
Commentaires Composés : Horace. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirestion de l’individualité au doute de soi
1. Bérenger revendique sa singularité par les pronoms employés
Opposition entre le « je » individuel et la masse collective. La revendication du moi individuel, du droit à penser contre les autres s’oppose aux autres, tous rhinocéros.
2. La mise en doute progressive de soi, de ses valeurs d’homme
Le doute de la capacité de communiquer, de sa raison et de son identité. Ce dernier est marqué par le rapport au miroir et par la recherche de soi dans les photos et les tableaux. C’est aussi la mise en doute de la validité de son refus : et si les autres avaient raison ? Ceci est marqué par la rupture de la concordance des temps qui marque un doute de plus en plus profond et par la multiplication des phrases interrogatives.
II/ La tentative d’abdiquer
La pièce entière nous a montré qu’il était plus facile de se réfugier dans l’anonymat de la pensée commune, de se libérer du fardeau de la liberté de penser : la prolifération des rhinocéros s’est accélérer, des personnages aussi différents que Botard, Dudard et Daisy ont cédé à la tentation.
1. La masse devient la référence
1. S’y conformer garantit l’appartenance au groupe social
La solitude est culpabilisante.
2. Ne pas pouvoir s’y conformer est source de honte
Bérenger a honte de sa laideur. Il utilise un vocabulaire dévalorisant pour évoquer son physique.
2. A l’inverse, admiration des rhinocéros
Bérenger utilise un vocabulaire valorisant. Il ressent un échec et le regret de n’avoir pas su être comme eux.
Bien que Ionesco se refuse à un théâtre engagé, cette transformation symbolise la montée du totalitarisme contre lequel s'est battu l'auteur durant toute sa vie.
Dans cette scène d'exposition, deux amis, Jean et Bérenger, se rencontrent à la terrasse d'un café. Nous verrons quels sont les ressorts essentiels de ces premières répliques en étudiant tout d'abord l'opposition des personnages, puis le comique de la situation, et enfin le symbolisme du passage...
Chacun peut en effet tirer les conclusions qui lui semblent les plus pertinentes. Pour ma part, j'ai particulièrement aimé la façon dont Ionesco montre que les protagonistes de l'histoire suivent le mouvement de masse de la rhinocérite alors qu'ils la condamnaient fermement auparavant. On réalise qu'ils ont peur d'être isolés et de se sentir différents, si bien qu'ils agissent de la même façon que les autres, sans même réfléchir à leurs actes, tout simplement pour échapper à la solitude. Le personnage de Bérenger est d'ailleurs très intéressant de par son côté paradoxal. Il critique les gens atteints de la rhinocérite, puis il les admire, les trouve beaux, mais décide toutefois de "résister" car il n'est pas comme eux, ce qui montre que les hommes condamnent parfois leurs semblables non pas parce qu'ils sont contre leurs idées, mais tout simplement parce que leur différence les dérange.
Si je n'avais pas apprécié le côté absurde de La cantatrice chauve, il ne m'a pas dérangée dans cette pièce-ci, car malgré tout, il comporte un message intéressant. En outre, j'ai trouvé cette pièce vraiment très drôle. Certains dialogues sont cocasses, et j'ai trouvé l'idée de Ionesco de se citer lui-même dans son texte vraiment originale. Une pièce agréable à lire donc, à condition bien sûr d'aimer les récits fantastiques.
Je n'ai pas vu la référence au nazisme, mais je la comprends. En réalité, enfin je pense, cette pièce est polyvalente, dans le sens où elle peut s'appliquer à n'importe quelle idée qui choquerait d'abord, puis qui entrainerait de la curiosité vis à vis de
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