L'impact du monde sur le travail infantile
Cours : L'impact du monde sur le travail infantile. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar decoste71 • 10 Mars 2018 • Cours • 3 682 Mots (15 Pages) • 999 Vues
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L’IMPACT DU MONDE SUR LE TRAVAIL INFANTILE
Travail de session
Présenté à
Mme. Jeanne Simard
Dans le cadre du cours
2DRA140 – Responsabilité légale et déontologie
Trimestre automne 2017
Réalisé par
PIERRE-LUC DECOSTE
DECP17099409
Travail de session
Date de remise : 14 décembre 2017
Université du Québec à Chicoutimi
Table des matières
Introduction 2
Le travail infantile à l’international… 3
Les différentes actions contre le travail des enfants 8
Les organismes non-gouvernementaux 8
Les entreprises 9
Les consommateurs 9
Conclusion 9
Bibliographie 9
Introduction
Bien que notre génération en tant qu’être humains soit en pleine évolution, il n’en demeure pas moins que de grands problèmes éthiques viennent créer une image inversée que nous avons de notre planète. En effet, de grands penseurs de notre ère investissent des sommes astronomiques pour le développement de technologies, la course vers le développement de l’espace et nos gouvernements dépensent encore plus dans le militaire afin de protéger la population. Cependant, une autre partie de la population peine à remplir les trois besoins de base selon la Pyramide de Maslow, les besoins physiologiques que sont se nourrir, se loger ainsi que se vêtir. Ces inégalités présentes entre la population occidentale et le Tiers-Monde poussent de plus en plus les jeunes enfants des pays les plus pauvres de la planète à délaisser les bancs d’école pour aller gagner de quoi contribuer à faire vivre leur nombreuse famille. Dans un rapport publié en novembre dernier par l’Organisation Internationale du Travail, en collaboration avec la Banque Mondiale ainsi qu’UNICEF sous le programme Understanding Children’s Work (UCW), une analyse globale de la variation du pourcentage d’enfants travailleurs fut présentée. Sur 43 pays sondés entre 2000 et 2015, certaines nations ont réussi à grandement diminuer le pourcentage d’enfants qui doivent occuper un emploi pouvant affecter leur croissance, certaines ont resté au même niveau alors que c’est tout le contraire pour d’autres, qui ont vu leur chiffre exploser drastiquement.[1] Pourquoi en est-ce toujours ainsi, aujourd’hui en 2017? Comment pouvons-nous expliquer que des entreprises emploient de jeunes enfants en pleine croissance afin de maximiser leur chiffre d’affaires, sans aucune répercussion ? C’est en dressant, tout d’abord, un portrait du travail des enfants tout autour du monde, les problèmes éthiques que représente le travail pour ces jeunes et par la suite en identifiant les solutions entreprises par l’ensemble des parties publiques comme les gouvernements, les ONG, et même nous en tant que consommateurs afin de contrer ce fléau, que ce document portera sa cause.
Le travail infantile à l’international…
Attardons-nous tout d’abord à définir ce que représente le travail infantile. « Le travail des enfants fait référence à tout travail ou activité qui les prive de leur enfance. En effet, ce sont des activités qui portent préjudice à la santé physique et mentale des enfants et qui entravent leur développement. »[2] UCW nous présente, dans son ouvrage Understanding global trends in the child labor, un résumé des tendances actuelles du travail des enfants autour du monde. Ils séparent ces jeunes êtres humains en trois catégories, selon leur âge, soit :
1- Les enfants de 5 à 11 ans devant occuper un travail quelconque durant les heures normalement accordées à l’apprentissage;
2- Les enfants entre 12 et 14 ans devant occuper un travail quelconque durant les heures normalement accordées à l’apprentissage sauf si c’est un engagement demandant une charge de travail légère. On parle alors d’un engagement d’un maximum de 14 heures par semaine dans un travail sans danger;
3- Les enfants de 15 à 17 ans devant occuper un travail dangereux. On définit dangereux par une charge de travail de plus de 40 heures par semaine ainsi que des conditions négligeant la sécurité de l’enfant.[3]
La plupart de ces enfants occupent un emploi dans le secteur primaire, comme par exemple la culture du coton, du cacao, du tabac, et même dans les mines, où leur petite taille est un grand avantage dans l’extraction d’or ou de diamants. Ils sont également fortement impliqués dans les industries, le textile par exemple, où leurs petites mains permettent un tissage encore plus fin, et donc un produit de meilleure qualité. On retrouve même des enfants dans des tournages pornographiques dans des pays comme la Thaïlande, la Russie ainsi qu’aux Philippines.[4]
En fait, l’exploitation infantile s’est répandue à travers le monde entier et est représentée selon les cultures et traditions de chaque contient comme l’explique l’organisation Humanium, qui défend les droits des humains à travers la Terre, sur son site web :
- En Asie du Sud-Est et dans le Pacifique, les jeunes filles sont vendues dans les marchés de prostitution et servent comme ménagères dans les domiciles alors que d’autres enfants se retrouvent dans les usines textiles pour aider à payer les dettes familiales.
- En Afrique, les enfants sont troqués contre du bétail afin de nourrir le reste de la famille. Ces pauvres jeunes se retrouvent alors dans les mines afin d’extraire des minerais précieux ou du charbon, ou alors on les aperçoit dans les champs, dans les maisons en tant que travailleurs domestiques ou même en tant qu’enfants-soldats pour des groupes de rébellions.
- Dans les Amériques, les jeunes sont esclaves de touristes pervers venant réaliser leurs atrocités dans les stations touristiques alors que certains autres enfants se retrouvent mêlés au trafic de stupéfiants bien malgré eux.
- En Europe, des enfants sont littéralement kidnappés et revendus dans des réseaux de prostitution alors que certains seront plutôt vus comme une main d’œuvre bon marché.[5]
La question qui se pose après que l’on ait considéré ces faits est bien qu’est-ce qui pousse ces jeunes, qui viennent à peine de découvrir la vie, à devoir aller sacrifier leur développement en travaillant ? Selon Unicef : « Si le travail des enfants est essentiellement conduit par la pauvreté des familles et des communautés, il est aussi le produit d’autres facteurs : les normes sociales qui le tolèrent, le manque d’emplois décents pour les adultes et les adolescents, la migration et les situations d’urgence. Il est également une conséquence des inégalités sociales renforcées par la discrimination. Les enfants des populations indigènes et des basses castes courent plus de risques de devoir abandonner l’école et d’être mis au travail. Les enfants migrants sont également très exposés au travail clandestin et illégal. »[6]
Les dangers du travail infantile sont nombreux, comme en font part leurs conditions difficiles énumérées précédemment. En effet, tout travail pouvant avoir des répercussions néfastes sur la santé, la sécurité ainsi que le développement sera considéré comme dangereux. Les conditions de travail, parfois exécrables, peuvent également représenter un danger. En voici quelques-unes :[7]
-les longs quarts de travail et ceux de nuit, qui représentent un défi pour le corps de l’enfant.
-les abus physiques, psychologiques et sexuels, qui auront tendance à marquer l’enfant au niveau mental et corporel même que les abus sexuels peuvent laisser des grossesses précoces voir même des maladies transmises sexuellement tel le Sida/VIH.
-le travail en espaces clos, en altitude, sous l’eau ou sous la terre, pouvant mener à des problèmes respiratoires liés aux substances auquel l’enfant-travailleur entre en contact.
-le travail avec des machines, équipements, substances et outils dangereux, menant à des blessures corporelles, contact avec des substances toxiques propice au développement de maladies.
-le travail dans des environnements pollués, infectés, malsains, à haute température, bruyant, pouvant tous affecter de façon négative le jeune travailleur et son corps.
- le travail avec de lourdes charges physiques, qui nuit au développement physique de l’enfant.
Le problème, c’est que même si nous voyons une augmentation de la reconnaissance des droits de l’enfant à travers le monde, ce sont plus de 168 millions d’enfants qui doivent aller travailler quotidiennement, ce qui représente 1 enfant sur 10. Le gouvernement canadien note qu’environ 50% de ces enfants doivent effectuer un travail dangereux, soit 50 millions de garçons et 35 millions de jeunes filles.[8] D’un côté éthique, le problème présent est que les plus jeunes enfants (âgés entre 5 et 10 ans) sont obligés de travailler et que les autres jeunes (entre 11 et 17 ans) doivent travailler dans les difficiles conditions énumérées précédemment. En effet, comme Unicef nous l’explique : « Partout dans le monde, le droit fondamental d’un enfant d’aller à l’école, d’avoir accès à de l’eau potable, de la nourriture et à un environnement stable et sécurisé, sont des conditions indispensables au bon développement et qui sont pourtant menacés par le travail des enfants. »[9] Si nous prenons en considération que déjà certains ont difficilement accès aux réponses de leurs besoins de base énumérés dans la pyramide de Maslow (se nourrir, se loger et se vêtir), c’est évident que lorsqu’une entreprise leur offre une porte de secours en leur promettant de pouvoir répondre à ces besoins vitaux, ils ne se posent pas de questions et acceptent l’emploi proposé, sans toutefois en vérifier les conditions puisque leurs familles dépendent dans la majorité des cas de ce revenu supplémentaire que l’enfant pourra rapporter à la maison. Par contre, comme l’avance l’organisation United Nations Global Compact en collaboration avec Unicef et Save the Children dans son document Principes Régissant les Entreprises dans le Domaine des Droits de l’enfant, « les activités commerciales doivent respecter et défendre les droits de l’enfant, tels qu’énoncés dans la Convention sur des droits de l’enfant, la Convention 138 de l’Organisation Internationale du Travail sur l’âge minimum et la Convention 182 sur les pires formes de travail des enfants. L’article 3 de la Convention relative aux droits de l’enfant énonce le principe selon lequel : « Dans toutes les décisions qui concernent les enfants… l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale. » C’est là que nous retrouvons le problème éthique de la cause : les entreprises respectent-elles ces deux conventions ainsi que l’ensemble des Droits Universels des enfants ? En s’appuyant sur ce qui a été présenté à présent dans ce texte, il reste encore beaucoup de chemin à faire. Attardons-nous maintenant sur les différentes actions effectuées par les entreprises, gouvernements, ONG et consommateurs afin de contrer ce fléau qui ne cesse de s’accroître.
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