Le commerce international ne présente-t-il que des avantages?
Dissertation : Le commerce international ne présente-t-il que des avantages?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lele62600 • 1 Mars 2017 • Dissertation • 1 858 Mots (8 Pages) • 7 471 Vues
Le commerce international ne présente t-il que des avantages ?
Le TAFTA devrait être la plus grande zone de libre-échange du monde. Les négociations sur l'accord de libre-échange entre les États-Unis et l'Union européenne ont été difficilement signés pendant le mandat de Barack Obama. Cependant, pendant sa campagne électorale, Donald Trump n’a eu de cesse de fustiger le libre-échange, accusé de tuer l’industrie et les emplois américains. Le président élu a ainsi promis de renégocier, voire abroger l’Accord de libre-échange nord-américain. Le libre-échange permet la promotion des échanges internationaux par le démantèlement de barrières tarifaires (frais de douane, taxe d'importation) et de barrières non tarifaire (liées aux réglementations sociales ou environnementales). Ainsi, le libre échange s'organise de façon multilibérales et de façon régionale ou bilatérale, permettant de favoriser le commerce internationale.
Cependant, l'augmentation des échanges extérieurs dans le PIB d'un pays est-elle toujours profitable à tous les pays ? Si le commerce international présente des avantages pour les pays qui y recourent, ces avantages ne sont pas également partagés.
- Avantages : facteur de croissance et de développement
a) la spécialisation optimise la Y mondiale
L'un des premiers avantage du commerce internationale est lorsqu'un pays se spécialise dans un domaine. En effet, cela devient rentable pour un pays spécialisé d'exporter sa production lorsqu'il est le « meilleur » donc lorsqu'il est le plus compétitif. Un pays peut se spécialiser grâce à sa dotation en ressources naturelles comme l'Arabie Saoudite qui s'est spécialisé dans le pétrole. En effet, selon Hecksecher, Onling et Samuelson, la spécialisation provient de la dotation différente de chaque pays en facteur de production. Les pays les plus dotés en capital se spécialisent dans les productions « gourmandes » en capital comme la haute technologie. Ainsi, les pays les mieux dotés en facteur travail, grâce à leur nombreuse population, vont se spécialiser dans les productions qui nécessitent beaucoup de facteur travail comme le textile. Cependant, avec le paradoxe de Léontieff, on observe que les Etats-Unis exportent des produits qui nécessitent beaucoup de travail et importent des produits qui nécessitent beaucoup de capital. Donc pour Léontieff, la spécialisation dépendra du type de main d’œuvre nécessaire qualifiée ou non.
D'autre part, la théorie des avantages comparatifs est aussi un argument favorable au commerce international. Pour Ricardo, même lorsqu'un pays ne possède pas d'un avantage absolu, c'est-à-dire que si un pays n'est pas le plus performant dans un domaine, le commerce international serait tout de même positif car chaque pays se consacrera dans la production ou il est relativement le meilleur ou bien dans la production dans laquelle il est relativement le moins mauvais. La spécialisation permet donc à chacun de concentrer ses moyens de production sur les secteurs où ils seront relativement les plus efficaces. On observe une corrélation positive entre la part des exportations dans le PIB et le niveau du PIB par habitant ou de l'IDH : en 2009, les exportations de la Norvège représentaient 48% de son PIB et les exportations du Brésil représentaient 14% de son PIB.
L'échange international permet la division internationale du travail (DIT). Plutôt que de produire l'ensemble de ce dont il a besoin, un pays peut se procurer certains biens ou services grâce à l'échange international, en vendant une partie de sa production à l'étranger. Les gains de productivité réalisés doivent mener à une augmentation de la production mondiale, en accroissant la productivité globale, cumulé à une baisse des prix car cela augmentera le pouvoir d'achat des ménages. On observe une corrélation entre la croissance et les exportations du PIB. La croissance du commerce international, estimé par celle des exportations, tire la croissance économique. En 2006, les exportations mondiales étaient de 8,6% et le PIB avait augmenté de 4%. En 2009, les exportations ont diminués de 12,1%, entraînant une diminution du PIB de 2,4%.
b) + grand marché + concurrence = dynamisme
Selon la théorie libérale, le commerce international possède de nombreux bienfaits pour les producteurs. En effet, le libre-échange permet d'avoir un plus grand marché et une plus grande concurrence ce qui dynamise les échanges. Ainsi, les producteurs vont pouvoir faire une économie d'échelle, c'est-à-dire la diminution du coût moyen de production grâce à l'accroissement des quantités produites. Produire en grande quantité permet de réduire le coût unitaire de production car les coûts fixes (machines, bâtiments) sont identiques, quel que soit le volume de production. Les échanges internationaux permettent d'augmenter les économies d'échelle car l'ouverture des frontières au commerce international permet aux entreprises de trouver de nouveaux clients sur les marchés extérieurs. Les entreprises, vendront plus donc devront produire plus. Cette augmentation de la production entraîne la réalisation d'économies d'échelle et donc la baisse des coûts de production. Les producteurs pourront également produire à moindre coût car ils pourront importer des consommations intermédiaires peu cher grâce aux entreprises étrangères qui souhaitent être compétitifs pour écouler leur stock. De plus, ces importations apporteront au producteur de nouvelles technologies et pourront les utiliser et ainsi innover pour apporter de nouvelles technique à son pays.
Le libre-échange à aussi des effets positifs sur les consommateurs. En effet, les produits importés sont moins cher à la consommation car c'est moins coûteux d'importer les produits sans tarifs douaniers ce qui permet aux ménages d'accéder plus facilement à plus de produits. De plus, comme les prix seront moins cher, leur pouvoir d'achat va augmenter. Le libre-échange, facilitant les importations de produits étrangers, va permettre d'importer de nouveaux produits. Ainsi, cela est bénéfique pour les consommateurs car ils recherchent avant tout la diversité des produits, la nouveauté et le choix. Ainsi, ils vont favoriser les produits étrangers de par leur variété ou bien de par leur différence de qualité. La consommation des ménages augmentant, cela va augmenter la demande et va avoir un effet su la croissance. De 1960 à 2005, la consommation en volume d'articles d'habillement et de cuir par habitant est passé de 350 à 650 milliers de produits.
Le commerce international semble être bénéfique pour les pays avec la spécialisation tant pour les producteurs que pour les consommateurs. Cependant, tous les pays ne voient pas le libre-échange de la même façon de par leur inégalité.
- Inconvénients : ne profitent pas à tous
a) spécialisation inégal
La spécialisation ne profite pas à tous ce qui dégrade les termes de l'échange. On appelle la « maladie hollandaise » le fait que lorsqu'un pays est spécialisé dans un secteur d'exportation, celui-ci peut avoir comme conséquence le déclin et l'abandon des autres secteurs délaissés car ils sont moins rentable. Cependant, cela cause une certaine vulnérabilité à la baisse des cours et aussi une vulnérabilité à l'extinction de la ressource. Les cours du pays vont diminuer relativement aux cours des importations. Par exemple, c'est le cas du Niger qui exporte des combustibles et des produits des industries extractives. Cela peut être un frein dans le commerce international car ces ressources ne sont pas inépuisables. En 2009, sur 100 exportations de biens et de services du Niger, 37 provenait de combustibles et produit des industries extractives et seulement 6 étaient des produits manufacturés. Les effets du commerce international varient en fonction de la spécialisation et de l’insertion dans la DIT.
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