Les Flières Lait

eur à celui du bar. Depuis l’automne, et malgré une demande assez forte, les prix chutent.

› Une année 2011 qui se profile bien pour la pêche française

L’année 2011 est marquée par un prix moyen en hausse par rapport à 2010 (+ 6 %) qui, ajouté à un léger accroissement des débarquements (+ 3 %) et à un recul des retraits et reports, a entraîné une hausse de la valeur des ventes de 11 %. Cette hausse du prix moyen est due à la fois à une meilleure valorisation des espèces mises sur le marché, mais également à une modification de la structure de l’offre (par exemple recul des débarquements de petits pélagiques, espèces bon marché). Le taux de retrait est en net recul en 2011 : il passe de 3,5 % à 2,2 %, avec une baisse des retraits définitifs et des retraits reports. Les débarquements de poissons blancs ont largement progressé en 2011, même si les différences entre espèces sont frappantes : + 50 % pour le cabillaud, + 48 % pour le lieu noir, + 17 % pour le lieu jaune, + 31 % pour l’églefin. En revanche, certaines espèces comme la lingue bleue ou le grenadier voient leur volume diminuer : respectivement - 31 % et - 34 %. Les prix moyens des poissons blancs sont restés très élevés malgré la hausse des débarquements : + 12 % pour le merlan, - 3 % pour le cabillaud malgré les forts apports, + 7 % pour la lingue franche. Concernant les petits pélagiques, les quantités mises en vente sont en net recul (- 7 %), avec une diminution des apports sur toutes les espèces : - 6 % pour le maquereau, - 4 % pour la sardine, et surtout – 36 % pour l’anchois avec de très faibles débarquements d’anchois atlantique pendant la campagne. La chute des débarquements s’accompagne d’une hausse des prix moyens, très marquée pour le maquereau, dont le prix augmente de 34 %. Le taux de report de sardine est en net recul, passant de 12 % à 4 %. Les débarquements de poissons fins sont en légère progression (+ 2 %), avec des évolutions contrastées selon les espèces : + 12 % pour la sole, + 7 % pour la baudroie, + 17 % pour le turbot mais – 5 % pour le bar et – 22 % pour le Saint Pierre. Hormis pour la sole, dont le prix chute très légèrement (- 1 %), les prix moyens des espèces fines sont en augmentation, confirmant la bonne tenue de la demande. Dans la continuité des deux dernières années mais dans une moindre mesure par rapport à 2010, les volumes de céphalopodes augmentent, avec d’importants apports en octobre et novembre. Cette progression est due à d’importants débarquements de seiche (+ 32 %), alors

Les Marchés de FranceAgriMer 2012 / PRODUITS AQUATIQUES / VIANDES / LAIT. /7

› Produits aquatiques

que les volumes de calmar sont relativement stables par rapport à l’an dernier. Autre élément marquant, le prix moyen extrêmement élevé de ces espèces : en moyenne annuelle, le prix du calmar est de 6,15 €/kg et celui de la seiche s’élève à 3,25 €/kg, soit respectivement 21 % et 22 % de plus que l’an dernier.

› Des importations françaises qui restent stables en volume mais qui progressent en valeur avec une hausse du prix moyen.

Depuis avril 2011, le prix du saumon a fortement baissé au niveau international, et au final, sur les douze derniers mois, il est en hausse de 2 %. Cette hausse est en partie due à une augmentation de la proportion de filets frais au détriment du poisson entier. Globalement, la demande en poissons blancs est en forte augmentation : - Les importations de cabillaud en provenance de Chine sont en forte hausse, malgré l’augmentation du prix moyen, - Les importations de lieu d’Alaska progressent, notamment en provenance de Chine (+ 38 %) et des Etats-Unis (+ 54 %). - La France a importé plus de merlu, notamment en provenance d’Espagne (+ 22 %). On note également une augmentation des volumes de bar et de daurade importés en provenance de Grèce (+ 9 %) malgré une hausse du prix moyen. Après plusieurs années de développement des importations de pectinidés sud-américains, les volumes sur les douze derniers mois sont en recul avec la hausse des prix. En revanche, les importations de Saint Jacques des Etats-Unis et du Royaume-Uni sont en progression. Les exportations (hors thons) sont en hausse de 3 % en volume et de 7 % en valeur. Globalement les ventes de produits aquatiques vers les marchés traditionnels (Espagne et Italie) sont en recul sur la majorité des espèces. Seules les exportations de seiche et de sole sont en forte progression (respectivement + 14 % et + 13 %), principalement vers les marchés destinataires traditionnels (Espagne et Italie), avec un prix moyen en forte hausse pour la seiche.

›

Une consommation française en berne avec la hausse du prix sur la majorité des produits En 2011, le contexte économique difficile, conjugué à la hausse de prix des produits aquatiques imputable à la demande internationale en forte croissance, a pesé sur la demande des ménages qui ont moins acheté de produits de la pêche et de l’aquaculture. En effet, alors que l’indice général des prix à la consommation calculé par l’Insee a progressé de 2,1 % en 2011 par rapport à 2010, celui spécifique aux poissons et crustacés frais a enregistré une hausse double, de 4,4 %. Elle a été d’autant plus ressentie qu’elle fait suite à une augmentation de 4,9% en 2010 par rapport à 2009 (+ 1,5 % pour l’indice général entre 2009 et 2010). Cette hausse des prix moyens d’achat, mesurée également par le panel Kantar Worldpanel, a eu des impacts négatifs sur les quantités achetées : sur 12 mois, arrêtés en novembre 2011, les volumes achetés de poissons frais ont reculé de 5 %, ceux de coquillages frais de 12 %, tandis que leur prix était en progression de 4 % et de près de 7 %. Seuls, les produits traiteur de la mer ont été achetés en plus grande quantité (+ 1 %), et plus précisément le surimi (+ 7 %), en raison de la stabilité de son prix. Parmi les espèces les plus consommées, en dehors de la sole, tous les poissons frais enregistrent une hausse de leur prix moyen d’achat. Et mise à part la sardine qui demeure le poisson frais le moins cher, ils enregistrent quasiment tous une baisse des volumes achetés, les plus marquées concernant le pangas (- 28 %), la truite (- 19 %), la dorade et le bar (-14 %).

8/ Bilan 2011 et perspectives 2012 / filières aquatiques, viandes et laitières > ÉDITION mars 2012. © FranceAgriMer 2012 /

Produits aquatiques ‹

Malgré des volumes achetés en repli de 7 % et 5 %, le saumon et le cabillaud restent les poissons les plus prisés avec respectivement 20 % et 13 % des volumes. Ventes déclarées en halles à marée

Volume débarqués (tonnes)

Toutes espèces bar baudroie coquille Saint Jacques langoustine lieu noir merlan merlu cabillaud sardine seiche sole

2007

243 322 4 779 14 304 18 432 4 623 10 277 10 082 5 843 3 763 29 471 14 993 5 996

2008

216 471 4 966 12 848 17 964 4 500 8 049 8 996 7 656 3 264 27 190 10 571 6 172

2009

204 709 4 336 11 700 14 770 4 513 5 634 10 389 9 443 3 537 25 008 6 503 5 635

2010

208 874 4 406 11 604 14 753 4 127 3 884 11 780 8 331 2 966 17 766 7 395 5 672

2011 évolution 11/10

215 808 4 187 12 380 16 872 3 867 5 742 12 467 8 319 4 450 16 998 9 732 6 372 3% -5% 7% 14% -6% 48% 6% 0% 50% -4% 32% 12%

Valeur des ventes (k€)

Toutes espèces bar baudroie coquille Saint Jacques langoustine lieu noir merlan merlu cabillaud sardine seiche sole

2007

688 658 48 800 75 993 41 117 44 628 11 352 19 109 21 689 13 669 15 015 31 702 77 192

2008

614 862 46 878 69 304 40 023 41 767 9 028 14 578 21 619 11 964 14 376 23 919 71 352

2009

555 289 39 842 62 595 32 263 38 815 7 068 12 891 22 634 10 798 12 898 16 303 61 807

2010

590 218 41 395 63 610 32 588 36 900 6 225 15 689 23 939 10 625 9 476 19 633 68 090

2011 évolution 11/10

655 638 42 939 67 598 39 878 38 206 9 264 18 604 23 672 15 422 10 763 31 572 75 915 11% 4% 6% 22% 4% 49% 19% -1% 45% 14% 61% 11%

Prix moyen (€/kg)

Toutes espèces bar baudroie coquille Saint Jacques langoustine lieu noir merlan merlu cabillaud sardine seiche sole

2007

2,94 10,23 5,32 2,32 9,74 1,12 1,91 4,15 3,64 0,59 2,12 12,91

2008

3,00 9,46 5,40 2,33 9,37 1,15 1,63 3,31 3,67 0,66 2,27 11,58

2009

2,91 9,44 5,36 2,31 8,75 1,26 1,29 2,85 3,06 0,67 2,51 11,01