Les banques centrales

Les banques centrales

Depuis 1980, la lutte contre l’inflation a conduit à l’indépendance des banques centrales.

I – L’indépendance des banques centrales a pour objectif de stabiliser les prix

Au cours du XXè siècle, la modèle d’une banque centrale liée au pouvoir politique s’est imposé. Ainsi la Banque de France a été nationalisée en 1945. Ainsi l’Etat a pu intégrer la politique monétaire dans ses instruments de la politique économique conjoncturelle.

Mais, en raison de l’inflation due aux deux chocs pétroliers, la priorité politique a quelque peu été modifiée. L’objectif principal de la politique monétaire étant la stabilité des prix, l’indépendance des banques centrales vis-à-vis du pouvoir politique a fini par s’imposer. Ainsi, le traité de Maastricht précise que la Banque centrale européenne (BCE) est indépendante des pouvoirs politiques.

L’objectif de cette indépendance est de garantir la stabilité des prix. Selon les économistes monétaristes, une forte création monétaire se traduit à long terme par une hausse des prix même si à court terme, on a un surplus de croissance économique. Or, les gouvernements, qui ont souvent une vision sur du court terme, sacrifient l’objectif de stabilité des prix.

Aussi les économistes monétaristes ont suggéré l’indépendance aux banques centrales : ainsi leur rôle est la stabilité des prix grâce à un contrôle de la masse monétaire. Cela devrait créer un environnement favorable à la croissance.

II – Cette indépendance peut contrevenir aux exigences démocratiques

Les citoyens n’ont aucun pouvoir sur la politique monétaire et les décisions politiques échappent aux citoyens.  Les conséquences des politiques monétaires sont inégalement ressenties selon les pays et les catégories sociales. Ainsi, un euro faible favorise les exportations européennes. Des taux d’intérêt élevés freinent l’activité économique et entraîner une hausse du chômage. La gestion de la monnaie est donc aussi une affaire politique.