Macroeconomie

exemple, si un Big Mac coûte 6 euros dans le pays, on a E = 2((2/6) = 4/6 = 2/3 [pic] = 1 ( P = e.P*

Le taux de change nominal égalise les pouvoirs d’achat de chaque monnaie. On dira que :

- Si e est supérieur au taux de change de la PPA, la monnaie locale est sous-évaluée

- Si e est inférieur au taux de change de la PPA, la monnaie locale est surévaluée

Ainsi, dans l’exemple précédent, avec e = 2 < 3, l’euro est surévalué par rapport à la livre sterling : le Big Mac payé, disons en France, est trop cher par rapport au Big Mac payé en GB. On en déduit que :

Si E > 1, les biens du RdM sont plus chers que les biens du pays. Alors la compétitivité du pays est forte, il exporte plus et il importe moins.

Si E < 1, les biens locaux sont plus chers que les biens du RdM. Alors la compétitivité du pays est faible, il exporte moins et il importe plus.

Il apparaît donc qu’il existe des relations nécessaires entre les taux de change, la compétitivité d’un pays par rapport à un autre et les flux d’importations et d’exportations. Comme tous les flux réels et monétaires ou financiers sont compensés par des flux monétaires ou financiers, on comprend que les interactions et mécanismes économiques seront plus compliqués et surtout plus incertains qu’en économie fermée. Notamment, les décisions de politique économique dépendront des régimes de change (fixe ou flexible). Selon les régimes de change, il faudra essayer d’apprécier l’efficacité des politiques monétaires et/ou budgétaires avec une contrainte supplémentaire, qui est celle de l’équilibre de la balance des paiements. Dans un premier chapitre nous étudierons la balance des paiements et dans un deuxième chapitre la recherche de l’équilibre macro-économique.

CHAPITRE 1 : LA BALANCE DES PAIEMENTS

La balance des paiements rend compte des transactions réelles, monétaires et financières des résidents d'une économie nationale avec les non-résidents. À ce titre, elle est le premier document qui permet d'apprécier l'interface nation-monde. La balance des paiements est ainsi un document essentiel en ce qu'elle permet d'apprécier les relations économiques entre les nations. Elle constitue l'un de leurs fondements.

La première section de ce chapitre est consacrée à la définition de la balance des paiements, aux principaux principes qui guident son élaboration ainsi qu'à ses soldes significatifs. Ces soldes constituent la dimension proprement économique de la balance des paiements

La seconde section analyse les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements.

Section 1. La balance des paiements : méthodologie et soldes significatifs

Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Fonds Monétaire International propose une méthodologie (1.1) pour présenter les comptes extérieurs des économies nationales. Le Cinquième Manuel de la Balance des Paiements publié par le FMI en 1993 est utilisé pour la France, depuis 1996, et pour la zone euro depuis 1999. Le principal intérêt d’une balance des paiements est de permettre, par la mise en évidence de soldes significatifs (1.2), l’analyse des relations économiques extérieures d’un pays, de sa position dans l’environnement financier international, de sa situation monétaire et de sa capacité d’ajustement aux chocs externes ( có khă năng chống đỡ kịp thời vs các cú sốc or những khủg hoảng )

1.1. La méthodologie de la balance des paiements

111. Définition

Une balance des paiements est un document statistique qui recense( dénombrer : thống kê, kiểm kê) dans un cadre comptable toutes les transactions réalisées, durant une période donnée, entre les résidents d’un ensemble politique et les non résidents.

- C’est un document statistique construit à partir de données provenant de déclarations des banques et des grandes entreprises, de sources douanières, administratives et diverses ou d’enquêtes.

- Elle utilise un cadre comptable, c’est à dire un double enregistrement des flux en débit et en crédit. Toute transaction entraîne formellement deux écritures de sens inverse pour un montant identique : l’exportation de marchandise, d’un coté, et son règlement en devise, de l’autre, par exemple. Selon ce principe, le total des débits devrait être égal au total des crédits aux erreurs et omissions près.

- Elle enregistre ( ghi nhận) toutes les transactions, et ce, indépendamment du règlement. Si celui-ci est différé, l’opération sur biens ou services est compensée par un flux financier de crédit.

- L’ensemble défini pour la construction d’une balance des paiements est fondé sur le critère de la résidence. Ce terme a été défini dans le cours de comptabilité nationale. Selon ce critère :

Les unités résidentes sont :

− Les personnes physiques ayant leur principal centre d’intérêt en France, quelle que soit leur nationalité, à l’exception des fonctionnaires et militaires étrangers en poste en France qui restent des non-résidents.

− Les fonctionnaires et autres agents publics français en poste à l’étranger ou mis à la disposition d’organisations internationales ou d’autres employeurs non résidents.

− Les personnes morales, françaises ou étrangères, pour leurs établissements en France, à l'exception des représentations des pays étrangers et des organismes internationaux installés en France, lorsqu'il y a existence d'une activité économique réelle exercée en France par des unités de production autonomes, quelle qu'en soit leur forme juridique (filiale, succursale, agence, bureau, etc.).

Les unités non résidentes sont :

− Les personnes physiques étrangères ou françaises qui vivent habituellement à l'étranger, c'est à-dire qui y ont leur installation effective, à l'exception des représentations françaises et des fonctionnaires français en poste à l’étranger

− Les personnes morales, étrangères ou françaises, pour leurs établissements à l'étranger lorsqu'il y a existence d'une activité économique réelle exercée à l'étranger par des unités de production également autonomes.

112. Les principes d’enregistrement comptable

Une balance des paiements présente un cadre comptable composé de deux colonnes principales appelées respectivement « crédit » - affectée d'un signe (+) - et « débit » - affectée d'un signe (-).

Une troisième colonne représente le solde des deux précédentes. Les conventions ( những quy ước, hiệp định ) sont les suivantes :

Tout d ‘abord, contrairement à la comptabilité nationale, les balance des paiements est présentée du point de vue de la nation.

Ensuite , tout chiffre positif ( crédit) correspond à une exportation ou a une recette lorsque il se rapporte à une opération réelle, c’est à dire à des échanges de biens, de services et des paiements de revenus. Un chiffre négatif ( débit) représente une importation ou une dépense. S’agissant du compte financier, un chiffre positif reflète une diminution des avoirs ou une augmentation des engagements, qu’ils soient financiers ou monétaires. Un chiffre négatif représente une augmentation des avoirs ou une diminution des engagements. Ainsi, un chiffre négatif au titre des avoirs de réserve signifie que les réserves ont augmenté.

La logique des ces conventions d’enregistrement est que la méthode préconisée par le FMI s’appuie sur le sens des variations qui affectent le patrimoine des agents résidents. Ce patrimoine comprend des avoirs réels (les biens), des actifs financiers (créances, comme des obligations étrangères ou avoirs monétaires, comme des dépôts en banque à l’étranger, par exemple) et des engagements financiers (emprunts, actions, dépôts figurant au passif et détenus par des non résidents ).

L'inscription en crédit ou en débit va s'appuyer sur les variations - augmentation ou diminution - de ce patrimoine selon le principe suivant :

- toute opération qui entraîne une diminution du patrimoine net des résidents s'inscrit en crédit. Exemples : une exportation qui donne lieu à une diminution des avoirs réels, le bien n'étant plus à la disposition des résidents ; la vente d'un actif financier à un non-résident qui occasionne une diminution des avoirs financiers des résidents ; le dépôt d'un non-résident dans une banque résidente qui signifie endettement de la banque auprès du non-résident et par là-même accroissement des engagements des résidents.

- toute opération qui donne lieu à un accroissement du patrimoine net des résidents s'inscrit en débit. Exemples : une importation qui signifie augmentation des avoirs réels ; un investissement direct à l'étranger qui occasionne un accroissement des avoirs financiers ; le remboursement d'un emprunt contracté auprès d'une banque non-résidente qui entraîne une diminution des engagements