Situation personnelle

SITUATION PERSONNELLE

Je me rappellerais toujours de ce coup de téléphone. Mon amie au bout du fil en pleur me demandant de venir chez elle.

A mon arrivée elle s’est effondrée dans mes bras, après quelques minutes, c’est là qu’elle a commencé son récit.

Elle avait une masse apparente au niveau du cou. Elle s’est rapprochée d’un O.R.L qui lui a fait passer une échographie des cervicales ainsi qu’un scanner.

Lors du compte rendu, le médecin lui a annoncé la présence d’une tumeur maligne. Elle a été mise en contact avec un chirurgien cancérologue, qui lui a proposé de lui retirer la thyroïde et une partie de la chaine ganglionnaire.

J’ai rejoint mon amie avant l’opération, l’estomac noué, les mains moites, mais je n’ai rien laissé paraitre. Nous avons discuté de tout et de rien ce qui lui a permis de s’évader un peu.

Lors de la préparation, avant l’intervention au bloc, j’ai pu observer les aides-soignants, leurs gestes doux, leurs regards et le réconfort qu’ils apportent. Je me suis identifiée en eux.

L’attente fut très longue, les minutes étaient pour moi comme des heures. J’ai effectué les cent pas dans le hall d’accueil accompagnée de ses proches.

L’appréhension était de savoir si elle allait garder sa voix, car, on lui avait spécifié qu’il y avait des risques que les cordes vocales soient touchées.

Dès son retour en chambre, elle s’est plainte de douleur. Elle avait mal, mais moi je voyais surtout qu’elle pouvait parler. Ça a été un énorme soulagement.

Les soignants sont venus l’installer correctement, prendre les paramètres vitaux, évaluer sa douleur et lui donner un traitement en conséquence. Je suis restée présente à ses côtés jusqu’au retour à domicile. J’ai eu beaucoup d’admiration pour la prise en charge qu’elle a reçue. Par la suite, elle a dû subir de la radiothérapie et prendre un traitement.

A ce jour, elle est en rémission.

Au cours de cette expérience, j’ai pu découvrir le métier d’aide-soignant. Une profession dévalorisée, mais tellement importante.

J’ai commencé à me renseigner sur le métier et je suis certaine que mon devoir est d’aider les personnes dans le besoin. La conjoncture actuelle ne me permet pas d’effectuer une immersion dans ce domaine.

 D’autres solutions m’ont permis d’avoir plus d’informations concernant le métier grâce à plusieurs personnes de mon entourage qui sont elles aussi aides-soignantes depuis des années.

Je souhaite, moi aussi, avoir l’honneur de porter fièrement cette blouse blanche.