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est un philosophe français fondateur de la sociologie. Il utilise pour la première fois le mot « sociologie » en 1839 dans le sens de physique sociale. Il crée la loi des trois états, pouvant se définir par les états mentaux de la personne humaine dont l’évolution devrait être logique.

Ainsi, la loi des trois états c’est :

* L’état théologique : appelé également âge théologique ou fictif, il correspond à l’âge de l’enfance de l’humanité. L’esprit recherche la cause des phénomènes en attribuant aux objets des intentions, en supposant l’existence d’êtres surnaturels ou d’un seul Dieu. C’est le début de l’exercice de la pensée. C’est donc un état dominé par la référence au surnaturel. Ainsi, c’est le pouvoir de chaque société qui permet de relier les pouvoirs temporels, comme la politique, avec des pouvoirs spirituels ou théologiques (scientifiques).

* L’état métaphysique : les agents surnaturels sont remplacés par des forces abstraites qui sont conçues pour engendrer par elles-mêmes tous les phénomènes observés. Il s’agit de simples modifications de la première loi, en effet, seul le nom des causes change, au lieu de parler des Dieux, on parle de forces abstraites. Ainsi, c’est une période de crise, une époque critique conçue comme un âge de transition révolutionnaire.

* L’état scientifique ou positif : l’esprit humain reconnaît l’impossibilité d’obtenir des notions absolues, il renonce ainsi à chercher l’origine et la destination de l’univers, et à connaître les causes spécifiques des phénomènes pour découvrir leurs lois effectives grâce au raisonnement et à l’observation. L’explication des faits n’est plus que la liaison établie entre les divers phénomènes particuliers et quelques faits généraux. Ainsi c’est la phase de réorganisation de la société qui suit la crise et où le régime devient rationnel.

La loi des trois états d’Auguste COMTE est une loi de développement général de la pensée. Cependant, il privilégie la science comme étant le seul mode de pensée qui est susceptible de satisfaire les interrogations de l’esprit d’un individu comme d’un peuple.

Malgré une prédominance de la science, les précédents modes de pensée existent tout de même. Ainsi, les trois états peuvent coexister à n’importe quelle époque.

b) Emile DURKHEIM (1858 – 1917)

Emile DURKHEIM est un sociologue français, né dans une famille juive pratiquante. Il enseigna le droit et la philosophie avant d’entreprendre la rédaction d’ouvrage de sociologie, puis d’enseigner cette matière à Bordeaux et à la Sorbonne à partir de 1902.

Il est considéré comme le fondateur de la sociologie moderne pour avoir réussi à associer la théorie et la recherche empirique. Influencé par le positivisme, il énonça la spécificité du fait social, l’indépendance du groupe par rapport aux hommes qui le composent et considère les faits moraux comme des sociaux. Ses cours et ses écrits traitent de la solidarité sociale, du suicide, du fait moral et religieux, des méthodes pédagogiques. Emile DURKHEIM invente une nouvelle discipline, la sociologie, l’un des objectifs affirmés est de réformer la vie sociale.

L’ambition d’E. DURKHEIM a été de convaincre que les faits sociaux existent, qu’ils consistent en « manière d’agir, de penser et de sentir » qui s’impose à l’individu, et qui ne sont réductibles ni à des faits de nature ni à une collection de faits individuels. La sociologie doit donc enquêter et chercher à expliquer les faits sociaux par d’autres faits sociaux.

Emile DURKHEIM s’appuie sur les sciences pour réformer la société. De ce fait, il diagnostique le passage de la société mécanique (fondée sur la similitude et la proximité des individus) en solidarité organique (fondée sur la complémentarité des individus résultant de la division du travail engendrée par l’industrialisation).

Ceci a donc engendré de nombreux écrits sur la morale, l’individu, l’éducation. Il cherche ainsi une manière de renouveler le lien social afin d’éviter les situations d’anomie où les aspirations individuelles ne sont plus régulées par les normes sociales.

E. DURKHEIM définit le fait social comme « toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieure ou bien encore, qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles ».

Pour E. DURKHEIM, les phénomènes religieux sont caractérisés par le sacré, représentation collective et impersonnelle qui correspond à une transfiguration de la société qui s’adore elle-même. Emile DURKHEIM, républicain et universaliste laïc, il pense que la morale civique, enseignée à l’école, doit se substituer à la morale religieuse pour faire des enfants des êtres religieux.

c) Karl MARX (1818 – 1883)

Karl MARX est un philosophe, économiste et militant politique allemand d’origine juive. Il débute par une activité de journaliste dans « La gazette rhénane ».

Sa doctrine philosophique part de l’homme comme être agissant et non comme être pensant. Il critique la religion et l’Etat, qui sont des réalisations imaginaires, et substitue la conscience humaine à la conscience divine. Pour lui, le socialisme consiste à supprimer les besoins de Dieu et non pas Dieu lui-même.

K. MARX développe une philosophie basée sur la lutte des classes qui est le moteur de l’histoire. Le matérialisme dialectique se caractérise par le primat de l’histoire (tout évolue), le progrès venant de contradictions résolues, l’action réciproque des choses les unes sur les autres, le progrès par bonds, par crises brusques et soudaines (révolution).

Le prolétariat doit s’organiser à l’échelle internationale afin de s’emparer du pouvoir et après une période de transition, conduire à l’abolition des classes et la disparition de l’Etat. Karl MARX prédit la fin de la société actuelle où le capitalisme se détruira lui-même, permettant ainsi l’avènement d’un état ouvrier.

d) Max WEBER (1864 – 1920)

Max WEBER est un sociologue, économiste allemand, et l’un des fondateurs de la sociologie moderne. Il est considéré comme le fondateur de la sociologie compréhensive, c'est-à-dire qui fait du sens subjectif des conduites des acteurs le fondement de l’action sociale.

Pour M. WEBER, la sociologie est « une science qui se propose de comprendre par interprétation l’action sociale et d’expliquer son déroulement et ses effets ». Ainsi sa théorie se décompose en plusieurs points :

* La compréhension comme méthode.

Le monde social est constitué par l’agrégation des actions produites par l’ensemble des agents qui le composent. C’est une approche individualiste qui se fonde sur la conviction que les sciences sociales diffèrent des sciences de la nature, en ce que l’homme est un être de conscience, qui agit en fonction de sa compréhension du monde et des intentions qu’il a. La sociologie doit donc être compréhensive en ce qu’elle doit rechercher le sens, les motifs, des comportements humains puisque ceux-ci sont constitutifs des actions dont il s’agit de rendre comptent.

* Typologie des déterminants de l’action.

Pour M. WEBER, les actions sociales sont divisées en quatre types fondamentaux : traditionnelle, affectuelle, rationnelle en valeur, ou rationnelle en finalité.

* Traditionnelle : types d’actions qui sont le produit de l’habitude.

* Affectuelle : type d’actes commis sous le coup d’une émotion.

* Rationnelle en valeur : actions par lesquelles un acteur cherche à accomplir une valeur, sans avoir conscience des conséquences.

* Rationnelle en finalité : types d’actions où l’acteur détermine rationnellement à la fois les moyens et les buts de son action.

* La rationalisation.

Les principales civilisations du monde ont connu un processus de rationalisation par lequel les actions et les représentations des hommes sont devenues plus systématiques et méthodiques. Ce processus a connu une direction spécifique en Occident se caractérisant par une rationalisation orientée vers l’action pratique dans le monde, c'est-à-dire par une volonté de contrôle et de domination systématique de la nature et des hommes. Nous retrouvons ainsi le capitalisme moderne qui est un système économique apparu en Occident et qui constitue l’organisation économique la plus puissante et la plus rationnelle dans la production de biens matériels. Pour M. WEBER, la rationalisation a pour conséquence le développement des actions de type rationnel en finalité, où buts et moyens sont sélectionnés en fonction de leur efficacité et non de leur contenu moral.

* La sociologie de la religion.

Max WEBER s’intéresse à trois principaux thèmes, la portée des idées religieuses sur les activités économiques, les rapports entre hiérarchies sociales et idées religieuses et les caractéristiques spécifiques de la civilisation occidentale. M. WEBER pense donc que les idées religieuses