Commentaire 17 juin 1943

aconter la rencontre qui boulversera sa vie, et le registre lyrique est donc très présent.

Tout d'abord, on observe un basculement au passé simple, ce qui montre que la vision de sa femme pour la première fois est un événement soudain. Le poète précise que cette rencontre commence par “un matin comme tous les autres”, ce qui donne l'idée d'une surprise soudaine. Les vers 10, 11 et 12 pointent cependant un aspect intéressant, en effet, à l'aide d'une personnification du soleil qui “agitait ses brins de mimosa” et de l'expression “Les enfants avaient mis des bouquets sur les toits” l'auteur montre que même si la journée semblait banale, l'atmosphère était quand même agréable et propice à la joie. D'autre part, avec l'adverbe “Aussitôt”, René Guy Cadou nous fait part de la rapidité avec laquelle il prit conscience qu'il se trouvait en face la femme de ses rêves, et dès qu'il “[vit] ses yeux, [il] [la] voulu[t]” renforce l'idée que le poète est victime d'un véritable coup de foudre, ce qui est appuyé par l'adjectif “mains tremblantes"

René Guy Cadou est donc victime d'un coup de foudre lors de cette rencontre très rapide, avec une femme capable de le rendre heureux comme le montre la métaphore “Tout le jour je vis bleu”.

La femme du poète est décrite ici comme idéale et parfaite. Elle est comme la femme rêvée, voir mieux encore.

Tout d'abord, l'auteur dit d'elle qu'elle est “Capable de reprendre à la nuit son butin”. Il montre ici que cette femme est capable de le rendre heureux et on peut observer un parallèle avec le début du poème où l'auteur disait qu'”Une aile brusquement refermait la lumière” (Elle est capable de rallumer cette “lumière”). Cette femme lui fait oublier sa vie d'avant et il ne songe plus qu'à son avenir avec elle comme le montre la métaphore “je pris rendez-vous dans le ciel/Avec toi pour des promenades éternelles”, l'adjectif "éternelles" indique bien ici qu'il songe à passer sa vie (et même plus) avec elle. De plus, l'utilisation du pronom “Tu” en premier mot du poème (partie dans laquelle le poète racontre seulemement ses rêves) donne l'idée que la femme rencontrée réellement était celle qu'il s'imaginait, elle est donc à la hauteur de ses rêves. Il a fait la rencontre d'un être parfait pour lui.

Ainsi, René Guy Cadou insiste bien sur le fait que sa femme est une personne idéale et rêvée, et il ne veut pas se séparer d'elle.

Pour conclure, dans ce poème, René Guy Cadou met en avant son coup de foudre pour une femme parfaite, rencontrée avec chance et qui parvient à effacer de sa mémoire sa vie peu intéressante qu'il connaissait auparavant. Il utilise pour cela une coupure à la strophe 5 qui distingue sa vie d'avant, et sa vie d'après. Ce poème peut être rapproché de “J'ai tant rêvé de toi” de Robert Desnos. En effet, dans les deux textes, les auteurs décrivent une femme parfaite et rêvée. Seulement, à la différence de René