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Rapports de Stage : Droit. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresux interlocuteurs et les éléments de l’intrigue qui oppose la maîtresse de Gusman au maître de Sganarelle. Dom Juan soit il sera fait ensuite un portrait accusateur avant qu’il apparaisse sur scène. On peut donc s’interroger sur le sens de cet éloge liminaire sur le tabac qui n’a apparemment aucun rapport avec la pièce qu’il introduit.
II. Montrer comment Molière qui interprète le personnage de Sganarelle exploite les effets comiques du contraste entre l’apparence savante du discours et son sujet trivial (vulgaire).
Molière confit les premières et les derniers mots au valet bouffon dont il interprétait le rôle, comme si il voulait revendiquer l’appartenance de Dom Juan au genre de la comédie. La tirade initiale exploite en effet plusieurs procédés comiques, à commencer par la forme de l’éloge paradoxale qui sera reprise par le héros dans ces apologies de l’inconstance (Acte I, scène 2) et dans ses apologies de l’hypocrisie (Acte V, scène 2).
Cet exercice de style, hérité de l’Humanisme était une plaisanterie de lettrés (savants) consistant à louer ironiquement un objet discrédité au trivial. Le comique est accentué par la
Bouffonnerie de Sganarelle qui orne ses boniments d’allusions faussement savante.
La référence à Aristote est absurde puisque l’antique grec ignorait le tabac et elle donne le temps à la parodie burlesque. Celle-ci est renforcée par la construction rhétorique et l’éloquence de l’argumentation.
Sganarelle annonce sa thèse (« il n’est rien égal au tabac ») qu’il argument à l’aide d’une période oratoire (« non seulement … mais encore … et « ) et d’une question rhétorique « ne voyez-vous pas bien... partout où l’on se trouve » avant de conclure en disant « tant il est vrai que le tabac inspire des sentiments d’honneur et vertus à tous ceux qui en prennent » .
Enfin la portée moral du tabac et de son éloge est souligné par les termes « honnêtes », « honnêtes gens », « digne », « vertus », « honnête homme », « sentiments d’honneur et de vertus ». On voit ainsi comment l’éloge du tabac, aussi éloigné semble-t-il des attentes de l’exposition annonce le registre de la farce bouffonne qui traversera la pièce comme pour désamorcer sa dimension tragique et inquiétante.
III. En tenant compte de votre connaissance de la pièce quels rapports pouvez-vous établir entre le prologue et les thèmes et registres de Dom Juan ?
De façon allusive ou détournée l’éloge du tabac annonce la thématique du libertinage et la dimension subversive du héros. Admirateur malgré lui de son maître, Sganarelle parodie l’éloquence avec laquelle Do Juan fera l’éloge des vices reprouvés par la société ou il dénoncera la mauvaise foi de celle-ci. La moral du plaisir prôné par le valet à travers l’usage du tabac n’est pas s’en rappeler l’hédonisme de Dom Juan.
En outre, le tabac à priser ou à fumer faisait l’objet de controverse à l’époque de Molière. Considérés comme un remède par certains médecins, sont usages était condamné par les dévots de la Compagnie du Saint Sacrement. Ainsi, dès les premiers mots de sa pièce, Molière annonce par ce biais la volonté de braver ces ennemis. La polémique porte également sur les valeurs morales et l’idéal de « l’honnête homme » en faisant du tabac les sources des « sentiments d’honneur et de vertu », Sganarelle ridiculise d’emblé ses valeurs qui seront bafouées par le héros libertin.
Conclusion
Ainsi, ces paroles de Sganarelle sont donc intéressantes à double titre : l’évocation de l’éloge du tabac illustre le discours de son maître Dom Juan qui fait l’éloge de l’inconstance. De même que le discours du valet savant dans cette tirade initiale exploite plusieurs procédés comiques proches du burlesque.
Enfin, ce prologue
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