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Démarche sociologique

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les opinions communes qui sont des préjugés sur des questions que nous ne connaissons pas.

Mais, Durkheim nous dit que les opinions communes ont pour objet de nous mettre en harmonie avec le monde qui nous entoure. C’est un consensus qui nous permet de vivreet qui peut rendre aveugle aux véritables déterminismes sociaux.

Contrairement aux autres disciplines scientifiques, l’objet épistémologique majeur de la sociologie est familier au chercheur et il lui est donc difficile de trouver l’objectivité.

Les risques :

⇨ L’ethnocentrisme et notamment l’ethnocentrisme de classe qui améne le chercheur à se référer à sa propre norme.

⇨ Prendre l’opinion publique comme opinion majoritaire et référence idéologique

⇨ Les mots qui sont pleins de prénotions du fait de leur caractère polysémique.

⇨ Les métaphores qui n’expliquent rien et ne figurent qu’une prénotion.

⇨ L’ésotérisme du vocabulaire scientifique, créé pour faire sérieux

⇨ La confusion de l’usage d’outils scientifiques (les ordinateurs…) avec une démarche scientifique en elle-même.

« Nous croyons féconde cette idée que la vie sociale doit s’expliquer, non par la conception que s’en font ceux qui y participent, mais par des causes profondes qui échappent à la conscience » Durkheim à propos de Marx.

La société n’est donc pas une addition de psychismes individuels, elle a une spécificité. Elle n’est non plus dans la définition d’une psychologie de groupe.

Chaque discipline a ses spécificités :

⇨ Psychologie : étude des déterminants individuels des actions individuelles.

⇨ Sociologie : étude des déterminants sociaux des actions sociales.

⇨ Psychologie sociale : étude des déterminants sociaux des actions individuelles.

⇨ Psychosociologie : étude des déterminants psychologiques des actions sociales.

Mais, pourquoi séparer et opposer les raisons et les explications sociologiques et psychologiques ?

Un sentiment n’est pas une régularité sociale, définir la motivation en ces termes court le risque de de l’erreur par l’incapacité à démontrer l’affirmation.

« Le glissement vers la psychsociologie est particulièrement redoutable en ce qu’il inverse l’ordre des choses et considère comme conditions déterminantes des faits sociaux, des états psychiques qui en sont la conséquence… Expliquer la fréquentation des musées pas l’amour de l’art aboutit à renverser le rapport réel des choses. »

L’inhibition est le moyen par lequel la contrainte sociale produit ses effets psychiques mais elle n’est pas la contrainte sociale, elle est au contraire sa conséquence.

Il y a pourtant une résistance à la rupture avec le sens commun sur la base de deux accusations :

⇨ la réduction sociologique qui serait une atteinte à la dignité de l’Homme car on répugne à être catégorisé.

⇨ L’évidence ou pourquoi se donner tant de mal à découvrir ce que l’on connaît déjà.

Le sens commun désenchanté

Il faut désenchanter le sens commun car, avoir une réponse à tout est enchantement, ce n’est pas se situer dans le réel.

Les illusions de l’empirisme

En 1920, aux USA, l’école empiriste prône l’emploi de la « méthode scientifique » pour pallier aux théories générales jamais vérifiées. C’est réunir des faits, « un assemblage de variables pouvant être utililsées par l’analyse statistique. »

C’est aller à l’encontre des deux erreurs qui menacent la sociologie :

⇨ Substituer aux bavardages du sens commun, le discours scientifique

⇨ Substituer aux idéologies des grandes théories, la neutralité de la science.

Les démissions de l’empirisme

Il y a deux ordres de dangers dans la méthode :

⇨ L’idée qu’un objet qui ne se mesure pas n’a pas d’existence scientifique et que tout ce qui se mesure est scientifique.

⇨ Prendre la rigueur de l’instrument comme légitimité supérieure à la réflexion et à l’exigence épistémologique.

Le choix des objets

À être obsédé par la méthode, on perd toute vision d’ensemble de la réalité sociale. On accumule les détails au mépris de la forme et les points généraux ne sont ni contrôlés, ni précisés.

La fausse neutralité des techniques

⇨ L’entretien non directif ne peut être neutre par principe, du fait de ce que sont les individus, du moment et des présupposés.

⇨ Le questionnaire ne peut être neutre car les mots ne le sont pas. Son n’exploitation ne l’est pas non plus car on travaille sur les données à partir de grilles qui sont marquées par des présupposés théoriques.

L’empirisme isole un moment de la recherche

Il y a trois étapes dans la démarche sociologique : rupture, construction et vérification.

Les empiristes isolent la vérification et s’en contentent

« on ne trouve que ce que l’on cherche et l’emploi de bonnes méthodes de recherche ne tient pas lieu de construction scientifique de ce que l’on cherche… Ce que l’empirisme engage dans sa recherche, ce sont des présupposés qui ne sont autres que des prénotions…, c’est une manifestation du sens commun savant. »

Les implications de l’empirisme

Le sens commun savant de l’empirisme

C’est une association de la haute technologie et de la sociologie spontanée. Par exemple, isoler au hasard de l’échantillon, le sujet de son contexte social, c’est ignorer une parite du réel, l’influence des relations et du leadership.

L’empirisme est une idéologie

Il existe un lien avec l’idéologie libérale :

⇨ un phénomène social a des causes multiples et infinies

⇨ le sociologue doit donc en rendre compte et les « hommes pratiques » doivent appliquer un réformisme de milieux.

« Il y a une inaptitude à examiner les causes véritables (qui sont généralement structurelles), plus l’obligation d’analyser une seule situation à la fois, en voilà trop, ou trop peu, pour espérer comprendre la nature du statu quo… Dans la métaphysique organique de l’empiricité libérale, on mettra l’accent sur tout ce qui tend vers un équilibre harmonieux. »

Maintenant, l’empiricité se met au service des entreprises ou des administrations dans un présupposé qui décrit la société sous un prisme de dépendance.

Ce n’est pas l’empirisme qui est mauvais en soi mais son utilisation exclusive et incontrôlée. Il faut une destination théorique.

Théorie scientifique et vérification empirique

La théorie a aussi ses méfaits, notamment pour les sciences jeunes avec des constructions théoriques sans aucun intérêt scientifique.

Deux tendances fautives :

⇨ Faire des typologies aussi artificielles que fines

⇨ Faire des sommes à partir d’éléments théoriques plus anciens arrangés ensemble dans des synthèses que l’on nomme des théories générales

Les risques de la théorie générale :

⇨ avoir un niveau de pensée si général que ses adeptes ne peuvent logiquement s’abaisser à observer.

⇨ S’approprier des théories diverses, extérieures à la discipline qui n’ont en commun que d’être à la mode au moment de l’étude.

« Regarder le réel, expérimenter, ne suffit pas; construire des théories, rationnaliser non plus : c’est donc à la croisée des chemins que doit se tenir l’épistémologue, entre le réalisme et le rationnalisme », on peut parler d’un rationnalisme appliqué.

La construction de l’objet

Il prend l’exemple de Goffman et de son étude des hôpitaux psychiatriques.

Selon une approche sociologique spontanée les hôpitaux ont une fonction de guérison et ses structures sociales sont alors analysées en termes d’obstacle ou d’auxillaire vis-à-vis de la mission.

Mais la maladie

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