Fin de vie en EHPAD

Fin de vie en EHPAD

LIEU :

Je suis en stage dans un ehpad de la région toulousaine, il y à 67 résidents dont 14 en secteur protégé.

Les résidents sont des personnes âgées qui vivent ici depuis plusieurs années ou depuis quelques semaines. C’est un lieu de vie où les résidents vont et viennent dans les couloirs. Certains peuvent même sortir de l’établissement.

Ils sont atteints de différentes pathologies de la personne âgée. Les familles peuvent visiter les personnes tout au long de la journée, elles peuvent aussi être des invités et manger dans un petit salon prévu à cet effet avec un repas commandé au préalable.

Le personnel est composé d’ ASH, d’AS, d’IDE mais aussi de cuisiniers de secrétaires, de comptable et du directeur…

C’est un ehpad public.

PRESENTATION DE LA SITUATION VECUE :

Je suis à ma première semaine de stage et je me trouve seule dans la salle à manger, il est 18h30 je fais la distribution des médicaments et la surveillance glycémique des patients diabétiques.

Je vois une jeune femme se rapprocher de moi d’un pas très rapide, elle m’accoste et m’interpelle vivement en me disant que ça ne va pas du tout, que sa grand-mère ne va pas bien, qu’elle est très mal installée et que je dois faire quelque chose que c’est inadmissible.

Je ne sais pas qui elle est, ni qui est sa grand-mère. Je suis devant une grande partie les résidents et je me sens agressée.

Je lui demande qui elle est et qui est sa grand-mère, elle me donne les informations. Je vois bien qui est sa grand-mère, cette résidente est en fin de vie.

Je ne sais pas qui est la personne de confiance et ce que je dois répondre, je la renvois donc à l’étage pour trouver les aides-soignantes afin de réinstaller sa grand-mère. Et ensuite, elle pourra revenir vers moi pour trouver l’infirmière afin qu’elle lui donne des informations.

REMARQUES ET QUESTIONNEMENTS :

 En qualité de stagiaire, je n’avais aucune légitimité dans ce cas bien précis. Je me suis sentie complètement démunie, je ne savais pas quoi répondre.  Cette personne était en souffrance et en demande mais je ne pouvais pas répondre. Je manquais d’information sur la famille prévenue et à quel point la famille était impliquée.

J’aurais peut-être dû appeler l’infirmière de suite au lieu de renvoyer la personne vers les aides-soignantes.

La prise en charge de la fin de vie en EHPAD est différente de celle de l’hôpital, je n’ai que très peu de connaissances sur ce sujet. Et par ailleurs j’étais en début de stage, je n’avais pas encore une bonne connaissance du fonctionnement de l ’ehpad.

Maintenir la résidente confortable, sans douleur et dignement sont les choses les plus importantes pour moi.

DIFFICULTES, POINTS A APPROFFONDIR, REAJUSTEMENTS ENVISAGES :  

Etant en début de stage, j’étais très limitées dans mes connaissances, il me fallait approfondir afin de :  Bien connaître la résidente, son dossier, ses traitements, mais aussi la personne de confiance, la personne référence et les directives anticipées s’il y en a eu de faites, ainsi que les habitudes de l ‘ehpad dans ces cas-là.

J’ai appris par les soignants que la fille, qui est la personne de confiance ne s’entend plus avec sa petite-fille et qu’il y a souvent des malentendus et ça a factuellement déjà crée des soucis dans la prise en charge de cette résidente.

Le sujet de la fin de vie est toujours un sujet délicat à aborder, il en va de la sensibilité de chacun.

De plus, les médecins ne sont pas là 24h/24, ce sont des médecins traitants qui passent à la demande.

ANALYSE, RECHERCHE DE CONNAISSANCES APPROPRIEES, PROPOSITION D’HYPOTHESES :

Nous avons beaucoup échangé avec l’équipe sur la fin de vie à l’ehpad, c’est un lieu de vie ce n’est pas l’hôpital et les résidents finissent leur vie dans ce nouveau chez eux.

Il faut cependant penser au confort du patient, à sa dignité et lui éviter les douleurs et l’accompagner et impliquer la famille pour que ça se passe dans les meilleures conditions.

Il y a aussi cette notion de lieu de vie, beaucoup de membres du personnel se sont rendu aux obsèques de cette résidentes car elle y était depuis plusieurs années et ils avaient besoin de lui dire un dernier au revoir.