Impact Du Décrochage Scolaire Sur La Gestion Des Ressources Humaines Au Québec

t curatives de gestion des ressources humaines mises en place par les entreprises québécoises afin de rester compétitives.

Devant l’absence de personnel qualifié, certaines entreprises se contentent de subir et embauchent sans exiger une qualification particulière. D’autres entreprises comme c’est le cas dans la région de Chaudières-Appalaches, suite à la demande des commissions scolaires, ont adopté des politiques plus fermes en n’embauchant à temps plein que des diplômés. Mais force est de reconnaître que les deux pratiques ci-dessus ne sont pas répandues. Aussi, face à la pénurie de main-d’œuvre, bon nombre d’entreprises cherchent à séduire les travailleurs étrangers.

D’une manière générale, les entreprises ont réalisé que les jeunes d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain et auront un rôle majeur à jouer. Ainsi, elles offrent aux jeunes les moyens de réussir. Elles favorisent d’une part la réussite éducative des jeunes et d’autre part, elles encouragent leurs employés étudiants à poursuivre leurs études en mettant tout en œuvre pour que cela soit possible. Nous pouvons citer l’exemple de l’entreprise RIO Tinto Alcan qui a lancé un programme de financement destiné à favoriser la persévérance à l'école, et a mobilisé la communauté d'affaires autour de cet enjeu. L'entreprise investira 15 millions$ sur cinq ans pour financer différents programmes destinés à lutter contre le décrochage scolaire. Dans le même ordre d’idée, nous avons aussi le projet « Portes ouvertes des manufacturiers » qui connaît, depuis 2004, un franc succès au Québec. Les entreprises manufacturières qui y participent font découvrir à plusieurs jeunes leurs installations ainsi que les différents métiers spécialisés qu’on y pratique. Ce projet vise à diminuer les préjugés face à ces métiers et à favoriser la lutte au décrochage scolaire en montrant aux jeunes des opportunités de carrière relevant de la formation professionnelle et technique. Le groupe Desjardins a quant à lui choisi d’apporter un soutien financier aux personnes qui présentent un parcours exemplaire et qui s’engagent dans la collectivité en offrant des bourses et des prix. À une échelle plus petite, certaines entreprises participent au programme de parrainage au niveau du secondaire et aussi à l’accueil de stagiaire au niveau des diplômes professionnels. C’est le cas du Laboratoire Technicolor où la réussite scolaire est une priorité et où les critères d’embauche exigent au minimum un diplôme d’études secondaires. Nous voyons ici comment les entreprises essayent de combattre le décrochage scolaire afin donner une chance aux jeunes et ainsi faciliter plus tard leurs processus de dotation.

Au sein des entreprises, les ressources humaines mettent en place des pratiques destinées à encourager leurs employés étudiants à poursuivre leurs études et ceux qui ont décroché à les reprendre. Ainsi beaucoup d’entreprises aident les jeunes à réussir à l’école en limitant le nombre de leurs heures de travail durant l’année scolaire et en ne les faisant pas travailler la semaine après 22 h. Chez les chaînes de commerce comme Couches-Tard ou McDonald, les jeunes employés peuvent bénéficier d’un programme d’aide financière aux études secondaires, collégiales ou universitaires. Il arrive souvent que des entreprises forment elles même leurs employés mais en général, elles font des partenariats avec des écoles. De plus, il n’est pas rare de voir certaines ressources humaines faire de la sensibilisation au près de leurs jeunes employés en leur expliquant que l’éducation est un gage d’épanouissement et de réussite financière.

À travers notre étude, il ressort que le décrochage scolaire amène les entreprises à adapter leurs politiques de gestion des ressources humaines. Les pratiques consistant à ne recruter que des diplômés ou recruter sans avoir