Psychologie Clinique

Psychologie Clinique

http://philippe.spoljar.free.fr (Questions type examen!!)

Le plan détaillé

- Bibliographie « Conférence d’introduction à la psychanalyse » de Freud)

- textes à télécharger

- Sémiologie simplifiée (liste de signe regroupé en catégorie ; savoir reconnaître et regrouper ces signes → diagnostique )

- Liste des mécanismes de défense

- définition historique

- la structure de l’étude de cas

- liste des sujets d’examen, exemple de questions (examen : 4 questions)

Chapitres 1 / 2 / 3: Psychanalyse (domaine de référence, les principes fondamentaux, états psychologique / inconscient / topique / notion de complexe – d’Eudipe- , type d’angoisse, mécanisme de défense ; métapsychologie : Chez Freud, interprétation théorique généralisée des processus psychiques dans leurs relations dynamiques, topiques et économiques)

Chapitres 4 et 5 : analyse des rêves, les méthodes qui existent pour interpréter les images des rêves, les mécanismes de production des rêves

(« Sur le rêve » résumé de « L’interprétation des rêves »)

Chapitre 6 : Psychopathologie clinique, synthétiser méthodes cliniques, les apports théoriques de la psychanalyse ; sémiologie, analyse psychologique (type d’angoisse, mécanismes de défense)

1) Principes fondamentaux de la psychologie clinique

1.1 La démarche clinique

1.1.1. La perspective singulière

La clinique est une pratique, c’est une démarche qui appréhende la psychologie au moyen de l’étude approfondie des cas individuel. On a affaire à une personne à la fois. C’est l’étude d’une personne réel dans des situations concrètes, en l’observation contrôlée en laboratoire.

L’objet de la psycho clinique c’est l’être humain : « l'être humain, en tant qu'il existe et se sent exister comme un être unique, ayant son histoire personnelle, vivant dans une situation qui ne peut être totalement assimilée à aucune autre. » (Juliette Favez-Boutonier, La psychologie clinique : objet, méthode, problèmes). Elle précise que c’est « l’étude de la personnalité singulière dans la totalité de sa situation et de son évolution ». Dans cette citation, elle insiste sur une perspective temporelle d’une vie, l’évolution. Elle parle de sa situation.

→ Notion de singularité et de temporalité.

La psychologie clinique est une discipline qui est totalement en désaccord avec la psychologie expérimentale.

Le corpus théorique de la psychologie clinique est posé par la pathologie mentale, l’handicape, les conflits. Il a plusieurs concepts sur lesquels on s’appuie : la Psychanalyse, phénoménologie ( : Observation et description des phénomènes et de leurs modes d’apparition, considéré indépendamment de tout jugement de valeur), psychiatrie, psychiatrie social. Ces concepts vont permettre d’interpréter concrètement.

Ex: personne déprimée : objet de connaissance de la psychologie clinique. L’un des modèles qui est le plus percutant est le modèle du deuil. Normalement on doit en sortir d’un modèle, avancer et passer au dessus mais le problème c’est quand on en sort pas. La dépression c’est le moment ou on n’arrive plus à sortir de ce deuil.

1.1.2. Les sources de la discipline

On réfère l’origine de la psychologie clinique à trois auteurs :

- Pierre Janet

- Freud

- Vitmer

Celle-ci a émergé à la fin du 19°S mais dans des contextes différents.

• Pierre Janet a proposé au 20°S une psychologie des conduites (comportements), fournit les intuitions essentielles à la PC notamment parce que l’essentiel de son oeuvre s’est construite à partir de l’analyse de cas très circonstancié. C’est devenu un modèle de la discipline.

ex: De l’angoisse à l’extase, oeuvre de Pierre Janet ne concernant qu’un cas (une

personne)

• Freud fin 19ème et surtout depuis 20ème, fondateur de la psychanalyse, psychologie clinique : « application des connaissances psychologiques aux données d’expérience clinique » ; analyse des cas individuels pour produire ensuite des théories.

• Vitmer, à la même époque, a ouvert une clinique psychologique où il soignait des enfants handicapés mentaux et physique. Il ne considérait pas le handicape comme un dis fonctionnement. Approche médicale en opposition à la méthode expérimentale.

La première revue du genre « revue de psychologie clinique et thérapeutique » fin 19°S (1897-1901) dans laquelle on trouve une définition détaillée de la discipline :

« La psychologie clinique, telle que nous la concevons, se distingue nettement de la psychologie expérimentale. La psychologie expérimentale isole et dissocie les éléments de la vie psychique. Elle suscite dans des conditions prévues d'avance, les phénomènes de sensation, de volition, d'idéation qu'elle note et qu'elle mesure à l'aide du calcul et des instruments enregistreurs. Elle conduit à des moyennes d'autant plus satisfaisantes qu'elles sont plus abstraites et plus générales. C'est pour ainsi dire la mathématique de la psychologie.

La psychologie clinique, au contraire, tout en puisant dans les recherches de laboratoire de précieux renseignements, observe la vie psychologie elle-même, considérée comme un tout concret et réel. Réunissant dans une vue d'ensemble les réactions naturelles et spontanées du sujet en présence des excitations de tout genre, elle en constitue un tableau synthétique, à dominante variable, qui exprime son tempérament et porte la marque de son caractère. Par les influences combinées de l'hérédité et du milieu, elle poursuit le développement, normal et pathologique de la personnalité, la tâche n'est pas de schématiser mais d'individualiser »

(Hartenberg et Valentin, Revue de psychologie clinique et thérapeutique, 1897).

1.1.3 L’institutionnalisation de la discipline

La psychologie clinique a été l’oeuvre d’un autre personnage fondamental : Daniel

Lagache ainsi que Juliette Frendez.

La psychologie était un ensemble de la philosophie. Seulement au milieu du 20°S que ce milieu s’est différencié de la médecine et de la philosophie.

Daniel Lagache en 1949 a fait une conférence Psychologie clinique et méthode clinique et il a proposé une définition historique et fondatrice dans laquelle il met a nouveau cette connaissance des phono singulier : il dit : « On entend essentiellement par psychologie clinique une discipline psychologie basée sur l’étude approfondie des cas individuels. En termes plus précis, la psychologie clinique a pour objet l’étude de la conduite humaine individuelle et de ses conditions, en un mot, l’étude de la personne « en situation » ».

« en situation » → conditions de vie normales qui s’opposent aux conditions de laboratoire, et donc à la méthode expérimentale.

« Interprétation compréhensive » → Les symptômes ont des significations, il faut se décentrer de sois-même, saisir une globalité de la personne, et se mettre à la place de l’autre pour les comprendre.

Un praticien/chercheur peut avoir deux attitudes :

- il réduit cet objet à ce qui en est le plus cernable / quantifiable par des méthodes scientifique (attitude qui a pour but d’objectiver ce que l’on voit en vis à vis, expliquer les causes et les effets)

- tente de saisir cet objet tel qu’il se présente dans sa singularité pour en décrire les différents aspects singuliers et multiples (comme l’ambitionne la clinique, essayer de comprendre le sens à partir des raisons des symptômes). Cette démarche d’interprétation compréhensive sera forcément moins rigoureuse qu’une approche plus quantitative.

→ Soit une attitude objective, explicative ou une attitude compréhensive a essayer de comprendre, de donner du sens.

1.1.4 La psychologie clinique de tradition française.

La psychologie clinique dans les pays anglo-saxon désigne avant tout un domaine d’intervention et d’exercice, c’est l’équivalent de ce qu’on appelle en France la psychologie de la santé ; dans les pays anglo-saxon on appellera plutôt un « psychologue clinicien » une personne qui travail dans le domaine de la santé / dans les milieux hospitaliés, quelques soient les techniques utilisées

Psychologue clinicien en France : il va rencontrer des malades et va avoir recourt à des compétences techniques qu’il va acquérir