Méthodes cliniques psychologie

Vaillant (1971) et Perry (1990) considèrent les mécanismes de défense, c’est-à-dire les procédés par lesquels le sujet tente de se défendre contre l’angoisse, comme des outils précieux pour la recherche mais également pour la clinique. Leur but principal étant de les étudier et de les repérer dans ces deux domaines.

Ils ont proposé d’utiliser les manifestations cliniques de ces mécanismes de défense pour en faire des critères objectifs d’évaluation de la clinique mais aussi de la recherche. Ces auteurs ont donc eu l’idée, pour accroitre leur objectivité, de construire des questionnaires, que l’on fait passer lors d’un entretien de recherche ou encore pendant une séance. Ce sont donc ces deux auteurs, ou plus principalement Perry (1990) qui a proposé la Defense Mechanisms Rating Scale plus régulièrement vue sous l’acronyme DMRS. Cette échelle permet de classer les mécanismes de défense en fonction de leur niveau d’adaptation.

Vaillant et Perry, sont deux auteurs qui font partie de l’approche psychanalytique états-unienne. Cette approche n’est en réalité pas seulement états-unienne mais plus généralement anglo-saxonne. Cette approche insiste souvent sur les mécanismes d’adaptation du sujet à la société, à l’environnement, aux autres… et donc les mécanismes de défense sont très importants en ce qui concerne l’évaluation de l’adaptation car ils sont des mécanismes de protection contre le danger et donc plus ils sont évolués, plus l’adaptation est satisfaisante.

Selon donc ces deux auteurs, étudier les mécanismes de défense permettrait principalement de pouvoir évaluer la qualité de l’adaptation du sujet à son environnement et donc de juger également de la protection que le sujet se fait du danger.

Nous pouvons prendre comme exemple le cas d’un patient dans le documentaire « 12 Jours » (Depardon, 2017) présenté en TD. Nous sommes en présence d’un homme hospitalisé d’office, qui passe devant une juge dans le but de savoir si son hospitalisation se poursuit ou non. Lors de cet entretien avec la juge, nous allons constater que l’homme est dans le déni. En effet, malgré tous les dires de cet homme comme quoi il doit sortir retrouver son père, que son père a besoin de lui… nous comprenons que c’est en réalité cet homme qui a tué son père. L’homme est donc dans le déni et ne reconnait pas le meurtre. Il y a donc là une illustration d’un homme chez qui les mécanismes de défense ne sont pas assez évolués pour lui permettre une adaptation à la réalité.