Quelles sont les causes du comportement agressif de Mme S ?
Dissertation : Quelles sont les causes du comportement agressif de Mme S ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar axetlu • 27 Mai 2016 • Dissertation • 1 175 Mots (5 Pages) • 1 088 Vues
Quelles sont les causes du comportement agressif de Mme S ?
Au cours de mon stage, j’ai appris à connaître Mme S et son histoire de vie. J’ai donc pu apprendre qu’elle avait perdu son mari quelques mois auparavant. Ce premier élément peut être à l’origine de son comportement. On considère qu’il y a cinq étapes différentes dans le deuil : le déni, la colère, le marchandage, la dépression et l’acceptation. Le sujet passe par les différentes étapes de deuil, sans forcément les éprouver dans le même ordre. La durée de chaque étape varie également selon chacun. Au regard de ces éléments, on peut alors penser que Mme S est dans la phase de colère. Elle cherche un responsable pour son malheur est exprime sa révolte face à ce qui lui a été imposé. Ceci peut donc expliquer son agressivité envers les soignants.
De plus, elle exprime une colère face à sa perte d’autonomie. Elle ne comprend pas pourquoi elle ne peut plus faire autant de choses qu’avant, et a du mal à demander ou accepter l’aide des soignants pour les gestes de la vie quotidienne. De même, elle ne comprend pas pourquoi nous ne pouvons pas lui enlever ou desserrer son corset ni lui relever la tête la nuit. En lui expliquant que c’est une prescription médicale, et que c’est pour éviter de lui blesser encore plus ces cervicales, Mme S ne semble pas nous croire, et nous redemande plusieurs fois chaque jour. On peut donc penser que Mme S est plus ou moins dans le déni face à sa pathologie. Le déni consiste à refuser la réalité d'une perception, parce qu'elle est vécue comme dangereuse ou douloureuse pour le Moi. Ici Mme S refuse d’accepter sa perte d’autonomie, surement par peur qu’elle devienne permanente.
Quels moyens peut on mettre en place pour soulager la souffrance de Mme S au quotidien ?
Dans cette situation, on peut voir que Mme S est tombée à cause de son installation dans le fauteuil. En effet ses jambes étaient posées sur le fauteuil roulant en face d’elle et elle a glissé en voulant se lever. Une meilleure installation aurait pu éviter cette chute. Cependant, cela m’a permit de discuter avec Mme S et de comprendre que sa douleur provenait de sa perte d’autonomie liée à la pose de son corset, ce qui explique aussi son agressivité envers l’équipe soignante. On peut donc se demander si quelques moyens ne pourraient pas la soulager et permettre une relation de soin plus paisible.
En effet, Mme S s’est montrée de plus en plus agressive au cours de mon stage envers les soignants, nous avons donc décidé avec ma tutrice de demander à la psychologue d’avoir un entretien avec elle. Ceci est un premier moyen qui permet de faire le lien entre les soignants et Mme S afin de mieux comprendre la situation, et son agressivité. La psychologue peut alors discuter avec elle, comprendre d’où vient cette souffrance et pourquoi elle réagit ainsi. Je n’ai pas pu assister à cet entretien ni savoir ce qui a été dit exactement. La psychologue a cependant eu un entretien avec ma tutrice par la suite en lui expliquant que la relation de soins qu’elle avait avec Mme S devenait trop personnelle, et qu’elle devait désormais la vouvoyer même si Mme S lui demandait de la tutoyer. Cette mesure avait pour but que Mme S soit moins agressive envers nous. Ma tutrice a donc appliqué cela mais la relation s’est empirée car Mme S ne comprenait pas pourquoi ma tutrice n’avait plus le droit de la tutoyer. Mme S est alors devenue de plus en plus agressive, jusqu’au d’avoir des gestes violents envers moi quand je lui ai expliqué que je ne pouvais pas venir la coucher tout de suite puisque j’avais une autre résidente à prendre en charge avant. Cet entretien avec la psychologue visant à améliorer la relation n’a donc eu aucun effet. On peut donc se demander s’il ne valait pas mieux traiter le fond du problème qui est sa souffrance due au port du corset plutôt que les conséquences de celle-ci. Un entretien avec la psychologue pour parler du port de son corset, pour rassurer Mme S, lui expliquer que ce n’est que temporaire aurait pu être bénéfique. En effet, Mme S a peur de ne jamais retrouver son autonomie, ou de garder le corset pendant encore très longtemps, il serait donc peut être préférable de la rassurer.
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