Analyse de l'apologie de Socrate
Dissertation : Analyse de l'apologie de Socrate. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Zackary Bilodeau • 21 Novembre 2017 • Dissertation • 1 413 Mots (6 Pages) • 2 631 Vues
1— Quel était le contexte du procès de Socrate? Quelles étaient les rumeurs au sujet de Socrate? Quelles furent les nouvelles accusations? Comment Socrate les a-t-il réfutées?
Le procès de Socrate s’est déroulé dans un contexte d’après-guerre. Les Athéniens ont perdu la guerre Péloponnèse qui opposait le peuple de Sparte au peuple d’Athènes. L’enjeu de cette confrontation était la domination de la Grèce ainsi que la domination du système politique, le peuple de Sparte prônait l’aristocratie, un système politique basé sur la vertu militaire, tandis que le peuple d’Athènes défendait la démocratie, un système politique basé sur la force du corps citoyen. Pour ce qui est des rumeurs au sujet de Socrate, on le blâmait de « […] travailler témérairement à scruter les choses qui sont sous la terre comme celles qui sont dans le ciel, à faire de la cause la plus faible la cause la plus forte et d’enseigner à d’autres à en faire autant ». Concernant les nouvelles accusations, on lui reprochait de « […] corrompre la jeunesse; de ne pas croire aux Dieux auxquels croit l’État, mais à des Divinités nouvelles, qui en sont différentes. ». Pour terminer, la technique d’argumentation de Socrate consiste à amener son opposant à se contredire, par exemple lorsqu’il justifie sa deuxième accusation, celle de ne pas croire aux Dieux auxquels croit l’État. « Or, si je crois à des affaires démoniques, il est assurément de toute nécessité que je croie aussi à des Démons […] Mais les démons, ne les tenons-nous pas pour être des Dieux ou des enfants de Dieux? […] n’estimant pas qu’il y ait des Dieux, j’estime inversement, d’autre part, qu’il y a des Dieux puisque aussi bien, justement, j’estime qu’il y a des démons
2— Socrate était-il respectueux de la démocratie athénienne, de ses citoyens et de ses lois? Nuancez.
Socrate n’était pas vraiment respectueux de la démocratie athénienne, il avait perdu la foi en ce système et ne participait plus à la vie politique. « C’est un fait athénien, que je n’ai jamais exercé dans l’État aucune charge, sinon que j’ai été membre du conseil ». Il affirme qu’il avait raison de se retirer de la vie politique, car un homme bon qui se bat pour la justice dans une démocratie se fera tuer « Moi en effet, ce régime, en dépit de ses procédés si violents, ne m’a pas intimidé au point de commettre un acte injuste. Mais à notre sortie de la Rotonde […] moi, je prenais le chemin vers la maison. Cela sans doute m’aurait valu la mort si le régime n’avait pas été vite renversé. » Il était aussi arrogant envers le conseil lorsque vient le temps pour lui de décider de son verdict, la mort ne le dérange pas particulièrement, car il n’a pas peur de celle-ci. Ensuite il s’attaque aux peines plus habituelles, la prison ne l’atteint pas et on ne peut lui imposer de dette à payer, car il n’a pas d’argent et le bannissement est inutile, car au contraire cela lui profiterait. « Quelles obligations ai-je de vivre en prison, dans la servitude des magistrats qui sont périodiquement institués pour s’en occuper, les Onzes? Sera-ce plutôt une amende, et la détention jusqu’à ce que je l’aie payée? Mais alors je répète exactement ce que je disais tout à l’heure : c’est que je ne trouverai pas de quoi la payer! Sera-ce donc le bannissement que je devrais plutôt m’assigner comme peine? Peut-être est-ce en effet celle que vous fixeriez pour moi. Ah! J’aurais vraiment alors un bien grand amour de la vie, si j’étais irréfléchi au point de n’être pas capable de réfléchir. » . Socrate était respectueux des lois, par exemple il a refusé le plan de fuite de Criton, car il voulait rester juste et respecter les lois qui l’ont en quelque sorte éduqué. « […] considère l’injustice à notre égard comme tu entreprends de le faire. Nous en effet, nous qui t’avons engendré, qui t’avons éduqué, nous qui t’avons fait part, à toi comme à tout le reste des citoyens, de l’ensemble des biens dont nous étions à même de vous faire part » Socrate croyait en la justice et en les lois, en s’évadant il aurait en quelque sorte dévalorisé le système de justice en lequel il croyait, dévalorisant ainsi l’éducation qu’il a reçue de ce système.
3— Les idées de Socrate au sujet des dieux et de la mort sont-elles pour lui des hypothèses ou des certitudes? Expliquez.
Les idées de Socrate concernant les Dieux ainsi que la mort, ne sont pour lui que des hypothèses et non des certitudes, car Socrate ne peut affirmer savoir quelque chose sur la mort puisqu’on ne sait rien d’elle. Par contre il dit ne pas avoir peur de celle-ci puisque justement, on ne sait rien d’elle. Après la délibération des juges sur sa peine, qui sera la mort, Socrate donne plusieurs hypothèses sur ce qu’est la mort. « […] ou bien la chose est de telle sorte que le mort n’a absolument aucune conscience de quoi que ce soit, ou bien, comme on le dit, c’est précisément un changement d’existence, une migration de ce lieu-ci vers un autre lieu. Supposons que toute conscience disparaisse, que ce soit plutôt un sommeil, tel que celui d’un dormeur à qui toute vision, fût-ce de rêve, fait défaut : ce serait un merveilleux profit que la mort! […] Supposons cette fois que la mort, ce soit comme d’aller d’ici, faire un voyage quelque part ailleurs et que ce qu’on dit soit la vérité, à savoir justement que là-bas sont tous les morts, sans exception […] ». Socrate ne fait qu’émettre ses hypothèses a sur ce qu’est la mort, mais il a affirmé lui-même ne pas savoir ce qu’elle est, donc ne pas avoir à la craindre, car il ne sait pas si c’est un bien ou un mal. Quant a ses idées au sujet des dieux, elles ne sont elles aussi, que des hypothèses, du fait que Socrate ne considère pas tout savoir, au contraire il est sage, car il ne sait rien, mais il sait qu’il ne sait rien. Ne savant rien, les idées de Socrate ne sont donc rien de plus que des hypothèses, car affirmer que ses idées sont des certitudes signifierait pour lui de perdre son statut de sage.
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