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Eloge de la fréquentation du monde Montaigne analyse

Commentaire de texte : Eloge de la fréquentation du monde Montaigne analyse. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  11 Novembre 2022  •  Commentaire de texte  •  1 148 Mots (5 Pages)  •  763 Vues

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Essais I, 26 « Eloge de la fréquentation du monde », Montaigne

Introduction :

Montaigne (1533-1592) est un humaniste du 16è siècle, éducation très complète. Puis à partir de 1571, il consacre sa vie à l’écriture de ses Essais.

Ce texte est un extrait de “Eloge de la fréquentation du monde” des Essais. 

  • Ce sont l’écriture d’un homme à la recherche de la sagesse, Montaigne y parle de lui,
  • Il se décrit et s’analyse lui-même car il pense représenter l’ensemble de la condition humaine, propose aussi une réflexion sur l’humanité.

  • ont été publiés en 3 fois, en 1580 pour les livres I et II, en 1588, avec l’ajout du livre III et en 1595 avec d’autres additions.

Dans le chapitre 26 du livre I, Montaigne expose ses idées sur l’éducation.

  • Ce livre est dédié à Diane de Foix pour l’éducation de son fils.

Extrait

  • Vision de M, pour lui le précepteur doit avant tout former le jugement de l’enfant, et lui apprendre à réfléchir, le développement physique est aussi important, et cette éducation doit être complétée par des voyages et par une ouverture sociale

Question d’analyse : Comment remet-il en question l’éducation des hommes pour montrer son idéal ? ou Quelle est sa vision sur l’éducation et comment l’impose-t-il aux hommes ?

 

Pour cela on distingue plusieurs parties,

  • Exposition de sa thèse
  • 5 exemples
  • leçon à retenir.

Analyse :

Relevé

Procédé

Interprétation

1ere partie = thèse L.1 à 3

« Il se tire une merveilleuse clarté, pour le jugement humain, de la fréquentation du monde »

Merveilleuse clarté // vue raccourcie

Fréquentation du monde// Contraints et amoncelés en nous.

« vue raccourcie à la longueur de notre nez » (l.3).

Thèse

Métaphore de la clarté

Argument 1 :

En opposition : Phrases qui s’opposent pour mettre en valeur la thèse de Montaigne portant sur le « jugement humain »

Métaphore de la courte vue

Le « jugement humain », = jugement critique. C’est en se mêlant à la société que l'on développe son intelligence et son jugement critique.

Critique des hommes : leur jugement est trop limité à eux-mêmes, ils ne se mêlent pas à la société.

La largeur de la pensée et du monde s’oppose à l’étroitesse de la pensée individuelle, sans connaissance du monde, borné à un espace restreint.

2è partie = exemples L.3 à 15

Socrate : « pas d’Athènes, mais : du monde » « Imagination …plus étendue », « embrassait l’univers », « à tout le genre humain » // « ne regardons que sous nous ».

La vigne :

“Quand les vignes gèlent en mon village”

Guerres civiles :

“A voir nos guerres civiles”

La grêle : 

“A qui il grêle sur la tête”

“tout l'hémisphère semble être en tempête et orage”

Le Savoyard :

L.14.15

« mon village », « nos guerres », « qui… ».

Exemple 1 :

Référence à un philosophe de l’Antiquité grecque.

Socrate est un modèle de pensée, cet exemple s’oppose aux autres qui présentent l’erreur humaine.

Exemple 2 : référence au monde rural. Montaigne vigneron, donc exemple local associé à la 1ère personne.

Exemple 3 : exemple aussi proche de Montaigne et des lecteurs. Livre publié en 1580, en pleine guerres de religions, de 1562 à 1593, 8 guerres se succèdent.

Exemple 4 : touche tout le monde

Exemple 5 : la voix du peuple

Progression du particulier “Je” vers le général “Nous”

Importance de ce philosophe pour le 16ème siècle. La phrase qui le décrit est particulièrement élogieuse et liée aux notions d’ouverture, de largeur d’esprit. Importance de « sous », qui connote une profondeur, le bas : symbolique négative.

Reprise de la même structure : constat d’un problème particulier = gel, guerre civile + élargissement vers un problème universel « ire de Dieu », « cette machine se bouleverse », « le jour du jugement ».

Même procédé avec l’exemple de la grêle « l’hémisphère semble être en tempête et orage »

Tonalité comique, même schéma de pensée : chacun juge le monde en fonction de son quotidien, qualifie personnellement et pas tout le monde

3ème partie = leçon L.15 à 22

« erreur » (répété 2 fois) « grande suite et préjudice », qui clôt cette première moitié du texte

 

« mais »

Répétition

Amplifiée par la mention des conséquences coordonnées

Connecteur d’opposition

Mise en valeur de la notion d’erreur --> insister pour faire comprendre aux hommes

Transition avec la 2ème partie du texte qui porte essentiellement sur ce monde élargi et les apports.

 « qui se présente», « qui lit », « qui se remarque »: « celui-là seul ».

« grande image », « entière majesté », « générale et constante variété », « tout un royaume », « leur juste grandeur », « ce grand monde ».

« C’est le miroir »

Exemple = idéal

Constat très positif,

Structure ternaire

Champ lexical de l’étendue et la diversité

Comparaison de la nature à un miroir.

Représentation d’une vision correcte du monde. Celui qui sort de l’erreur --> exemple de Socrate = montrer aux hommes ce qu’il faut faire

Eloge de la nature, expression de l’admiration du monde, montrer ce que ratent et ne voient pas les hommes à force de se contenter d’eux-mêmes

Idée fondamentale exprimée par les humanistes en général : le monde = miroir de soi, redéfinition de la place de l’homme dans l’univers. L’individu était jusqu’alors assez étouffé par la religion, par Dieu. Ici l’observation des hommes permet de mieux les comprendre. La nature humaine devient un sujet de connaissance et de réflexion

« se présente », « comme un trait », « se remarque », « estime »,

« juste grandeur ».

Le champ lexical du jugement et de l’imagination est abondant.

Education avant tout intellectuelle. Il s’agit de développer la réflexion, la capacité à comprendre le monde, et la prise de conscience de notre place dans le monde en mettant l’accent sur la relativité du jugement. Nous extraire de notre contexte personnel, de nous ouvrir au monde 

Cette connaissance des hommes mène comme pour l’exemple de Socrate à une forme de générosité « jetait ses affections à tout le genre humain ».

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