En quoi la liberté limite t il la liberté du citoyen ?
Dissertation : En quoi la liberté limite t il la liberté du citoyen ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Hahkzkf • 8 Février 2022 • Dissertation • 1 162 Mots (5 Pages) • 435 Vues
Ethan TG04
Laurent
Dissertation
L’État est vu comme l’adversaire de l’individu. Son autorité n’aurait de cesse de brider les libertés du citoyen en leur imposant des lois. L’État est une notion politique, c’est l’institution qui rassemble les pouvoirs, l’instance qui gouverne la société. L’ennemi c’est celui qui est hostile, l’adversaire. La liberté vient du latin « libertas » et désigne la condition d’homme libre par rapport à celle d’esclave. Être libre ce serait donc agir conformément à sa volonté. Le sens commun reconnaît d’ailleurs volontiers que sans lois, le chaos s’installe, et avec lui l’absence de liberté. Il faut donc considérer le sujet de plus près et se demander si l’autorité de l’État s’oppose à la liberté des citoyens. En quoi l'état limite t-il la liberté du citoyen ? Nous verrons tout d’abord comment l’État protège les citoyens, et leur liberté, puis comment il finit par faire disparaître la liberté, et enfin comment en nous protégeant l’État crée la liberté civile.
L’Etat protège les citoyens car il est contenu dans l’obéissance. Obéir, c’est consentir à se plier à la volonté d’autrui, comme l’enfant obéit à un parent, le sujet au seigneur, l’individu à la loi. « Obéissez d’abord » Kant. Il faut alors savoir distinguer notre intérêt et l’intérêt général. Cela semble donc indiquer qu’il y a dans toute forme d’organisation sociale des rapports d’autorité. Sans État civil l’homme est misérable, condamné à toujours être sur ses gardes. De plus, il laisse libre cours à toutes ses pulsions agressives et destructrices, l’état de nature est un état de guerre perpétuelle (“Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tient en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, la guerre de chacun contre chacun.” T. Hobbes). L’État civil apparaît ainsi comme la condition de la paix, de la vie ensemble sans violence donc de la sécurité pour l’homme. L’État garantit la sécurité et la justice, comme compensation de la diminution de la liberté. La liberté dans le sens de faire tout ce que l’on veut ne protège pas, c’est pour cela que l’État réduit la liberté, pour mieux protéger. La fin d’un État est de protéger ; or, pour faire ceci, il s’oppose complètement à la liberté de faire tout ce que nous désirons. Donc l’Etat s’oppose à la liberté naturelle afin de protéger ses citoyens, mais a priori il n’est pas l’ennemi de la liberté.
L’Etat fait disparaitre la liberté en la réduisant petit à petit. Mais à partir du moment où on se soumet à l’autorité d’un État, où l’on accepte, ne serait-ce qu’un peu, de réduire sa liberté, est-on encore libre ? Peut-on vraiment être un peu libre ou très libre ? Cela pose la question de savoir si la liberté comme notion tout entière peut être divisée. Toutes les libertés ne sont pas désirables. Elle pose cependant une autre question : qu’elle est la limite entre un citoyen avec une liberté réduite, mais protégée, et un citoyen sans liberté et totalement pris en charge par son État ? Dans le cas d’une dictature par exemple, l’État se fait ennemi de la liberté, ce qui n’est pas acceptable même si c’est pour le bien des citoyens. L’État, prend un rôle trop paternaliste et opprime les citoyens, les infantilise complètement et les étouffe. Un État ne peut pas protéger ses citoyens sans leur laisser de liberté, c’est une des conditions de leur bien-être.
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