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Faut-il avoir peur de changer ?

Dissertation : Faut-il avoir peur de changer ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  26 Avril 2021  •  Dissertation  •  1 416 Mots (6 Pages)  •  1 258 Vues

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DISSERTATION DE PHILOSOPHIE[pic 1]

        Faut-il avoir peur de changer ?[pic 2]

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La peur est une émotion qui nous avertit que quelque chose peut être dangereux. Traiter d’une telle question ne peut se faire sans évoquer la nature même de l’Homme. Ce sentiment traverse notre esprit et celui-ci est normal et universel. Le changement est alors vécu comme un obstacle.

Pour autant, à un moment ou un autre, tout au long de notre vie d’enfant ou d’adulte, nous sommes amenés à changer ou à s’adapter aux changements provoqués par les autres et subir le temps qui passe et change le monde qui nous entoure. Nous n’aurions alors nul autre choix que de l’accepter puisque par définition la vie est changement et le changement aurait alors pour objectif de rendre l’Homme heureux et le monde qui nous entoure meilleur. Le changement est alors vécu comme nécessaire à chacun.

Faut-il, perpétuellement avoir cette peur de changer de mœurs, car nous percevons ce changement comme un obstacle, ou bien au contraire faut-il se mettre en tête que rien ni personne ne peu empêcher ce changement, et qu’il faut faire preuve d’acceptation face à cela ?  

Nous défendrons tout d'abord l'idée selon laquelle le changement est perçu comme un obstacle, parce que le plus souvent, nous sommes coincés dans une routine et pour rien au monde nous la quitterions, car les objets, la famille et les groupes de pairs à qui nous sommes si bien attachés, semble indispensables à notre vie de tout les jours. Cependant, comme le changement est un phénomène inéluctable, nous n’avons nul autre choix que de l’accepter car même en essayant de l’éviter, celui-ci finira certainement par nous rattraper.

Nous craignons le changement car il impose de prendre des risques quand notre nature nous dicte d’être prudent.  Oser marcher sur un territoire non sécurisé, cela s’apprend dès l’enfance, pas à pas. Mais si on nous en a préservés, ou si l’on nous a fait comprendre que cet inconnu était source de danger, il restera pour nous un obstacle démesuré. Chacun de nous a très souvent rejeté des propositions pour éviter de prendre des risques, même si cela nous permettrait de nous sortir de situations dans lesquelles nous ne nous sentons pas heureux, où nous ne nous sentons plus forcément à notre place. Ce refus est donc contradictoire mais bel et bien présent, car nous mettons quelque chose d’inconnu de côté alors que ce quelque chose pourrais nous apporter de nouvelles et meilleures expériences.

Prenons l’exemple simple mais concret d’un déménagement. Quitter sa maison, ses voisins, l’environnement que l’on aime fait peur. Nous serions alors prêts à ne pas accepter une belle opportunité de travail et d’évolution sociale et financière par peur de quitter notre routine si confortable.

Bien que notre vie nous amène à changer, nous préfèrerons résister plutôt que de se tromper et de sortir de notre zone de confort. Cela implique une lutte perpétuelle contre nous même que nous préférons éviter. Qu’est-ce que la zone de confort ? La zone de confort représente l’endroit physique et mental ou l’on se sent en sécurité, qui ne représente pas forcément le bien-être et le bonheur mais surtout que l’on connaît bien.

Le changement implique donc d’affronter l’inconnu. Friedrich Nietzsche, philosophe Allemand, a écrit « l’inconnu comporte le danger, l’inquiétude, le souci. Le premier instinct porte à supprimer cette situation pénible. » C’est pourquoi très souvent nous préférons rester dans l’inconfortable et malheureux plutôt que d’assumer le changement. Le changement fait peur car il est chargé d’incertitudes. Nous ne pouvons prédire le futur, et avons du mal à avancer sans connaître les conséquences et résultats de nos changements. Nous savons ce que nous perdons mais pas ce que nous gagnerons. Pour rapporter cet argument à notre société actuelle prenons l’exemple du nombre croissant de chômeurs et de travailleurs précaires qui est une réalité et qui ne peut que favoriser l’angoisse de la chute financière et sociale. Pourtant, cela n’empêche pas certains de garder un esprit d’entrepreneur, le goût de l’aventure et de l’inconnu. Il nous faudra alors accepter que le passé ne soit plus là et faire le deuil de notre vie d’avant.

Anatole France a écrit dans Le crime de Sylvestre Bonnard « Tous les changements, même les plus souhaités ont leur mélancolie, car ce que nous quittons, c’est une partie de nous-mêmes ; il faut mourir à une vie pour entrer dans une autre ».

L’auteur associe le changement à la mort. En effet celui-ci est lié au temps qui passe, au fait que nous vieillissons et chaque changement dans notre existence nous rapproche un peu plus de la mort. Résister au changement, ne pas accepter celui-ci nous permettrait alors d’avoir l’impression de faire reculer l’échéance fatale. 

Mais ne pas accepter le changement impliquerait aussi le risque de ne pas être heureux, de ne pas grandir, de ne pas participer au monde qui nous entoure, et cela serait contre nature.

« Toutes choses changent et rien ne demeure ». Le changement fait partie de la vie de chacun que l’on veuille ou non. Il est normal et universel. Nous devons prendre conscience que tout change car il fait partie de l’évolution du monde et de l’évolution de l’Homme. Cette question ne peut être évoquée sans la question du temps qui passe, car le temps c’est le changement et seuls les changements nous permettent de constater que le temps passe. Rien qui n’existe ne peut rester inchangé. Les arbres poussent, les êtres humains vieillissent, les objets se détériorent etc…Si le temps ne passait pas, nous ne grandirions et changerions jamais et nous ne pourrions à aucun moment nous rappeler l’enfant que nous avons laissé derrière nous et les souvenirs qui l’accompagnons.

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