La justice

Chapitre 3 : La justice

Introduction :

• Justice --> choses diverses :

• Vertu individuelle (un homme juste --> dans les rapports à autrui)
• Institution (système judiciaire)
• Type de rapports sociaux (société juste, égalitaire)
• Valeur (caractère de ce qui est juste, une action visée)
• Verdict d’un jugement

--> Pb : Déterminer l’essence de la justice et savoir si on peut penser une unité de la justice

1. Définition :

A) Le juste milieu ou la vertu comme justice :

ARISTOTE, La justice, éthique à Nicomaque, livre 5, chap.3                         

• Savoir juste milieu / mesure définie par la justice         

• Excellence car justice = vertu + vertu = milieu excellence entre 2 moitiés qui sont des vices (ex : Courage = peur danger mais y va qd mm / lâcheté : peur mais n’y va pas / témérité : y va mais inconscient du danger)                                                         => DONC Justice --> injustice x 2
• Vertu = juste milieu = grec arété --> aristos, le meilleur (aristocratie) => ligne de crête en montagne entre 2 ravins --> ê vertueux ≠ faire un peu des 2)
• En FR --> faut traduire arété par excellence car vertu = juste, morale --> excellence/arété pour tout : ex : couteau = bien couper / cheval de course = courir vite => remplir avec excellence la fonction qui est la nôtre --> homme = utiliser raison pour reconnaitre + faire le bien / Pour justice = Faire l’acte juste
• Aristote = justice/bien =kairos, moment opportun --> colère (ressentir + manifester), en règle générale = mauvaise mais si relève d’une injustice, faut se mettre en colère car vertu.
• Pour A : Vertu = disposition à préférer le bien fermement avérée / cristallisée dans caractère individuel avec éducation (Naissance : tendance une peu orientée vers le bien --> doit ê presque comme une 2eme nature) + auto-éducation (voit + travaille tt seul) + expérience (devient vertueux en faisant des actes vertueux --> devient + simple et plaisant --> Cercle vertueux)

2 types d’injustices :  Commise / Subi

• Justice commise : égalité ce que l’on donne / doit + égalité ce que je recois / ce qui est dû
• Inégalité peut ê > ou < selon A ; > = commettre injustice = reçois + que dû ou donne – que dois // < = subir injustice = reçois - que dû ou donne + que dois
• Pour A, seule injustice commise est vrm un vice car celui qui subit ne blesse prsn a part lui-même DONC on pourrait librement renoncer à nos droits car pas de problème moral

Objection : accepter de subir injustice = accepter que celui qui l‘a commet fait sans         risque et peut réitérer injustice sur les autres = menace =ité, justice, droit et légalité         DONC impossible de penser justice juste comme une vertu car on rate implication         défense droit & liberté => mission état = garantir loi donc on ne peut pas dire aux         gens d’accepter inégalité

B) Justice et équité

Aristote, EAN, livre V, chap.14

• Éloge équité - équité ~ égalité mais pas arithmétique : géométrique ou proportionnelle --> distribution choses selon proportion --> arithmétique (serait plutôt SMIC, salaire universel).
• Penser équité = quelle proportion ? --> chacun selon ses besoins (ex :  + fort = besoin > de nourriture) / selon son mérite (bourse universitaire sur le mérite) ou les 2 (ex : bourse sociale + mérite) = chacun ce qu'il faut pour atteindre tel but
• Justice égalitaire ou équité = cœur débats contemporains
• A : Fait l‘éloge de l’équité :  pas vertu de traiter chacun également mais “correctif a la loi” càd vertu manifestée par le juge quand applique la loi avec souplesse.
• Loi = générale dans la formulation donc donne règle de conduite pour toutes les situations d’un certain type mais ≠ énumération des situations --> généralité nécessaire mais à un cout : législateur peut avoir omis de se représenter une certaine exception --> ex : exception code de la route : police, pompiers... => si loi ne permet pas exception, pêche par excès de généralité                                   > diversité des cas rend obligatoire recours au décret : décisions ponctuelles des cas particulier pour compléter / corriger ce qu’eut dit le législateur => faut distinguer esprit (visée)> ex : code route (sécurité, fluidité circulation) & lettre (mots) de la loi.
• Risque justices : trop grande généralité (règles mécaniques) --> pas adaptées au réel MAIS si on tient trop compte du réel, casuistique, on dilue généralité dans particularité --> on s’éloigne de l’égalité générale = inégalité dvt la loi pour des cas identiques.

1. Justice et Société

A) Comment peut-on concevoir une société juste ?

J. RAULS, Théorie de la justice (libéral)

• R : Cherche à définir une conception société juste --> présuppose une morale càd aréologie, bien ou mal, etc. => conception purement rationnelle sans présupposer une valeur du bien.
• Solution théorique : hypothèse du voile d’ignorance --> pas un voile qui rend ignorant + pas une étude sociologique --> pour def. Rationnelle sans guide intérêts individuels => faut que individus fassent definition en étant ignorants de trois chose         1) Place dans la hiérarchie de la société, leur statut socio-éco                                2)        Leurs dons, talents propres (abstraction, liens sociaux)                                3)Leur capital : culturel, éco, social, etc. => leurs biens à tous les sens du terme (comportement, études, patrimoine)                                                          => Définition cohérente de la société juste
• Société juste vise intérêt commun --> pas une société sans inégalités (Ps souhaitable, ni bonne) car acceptable si ps inégalité définitive (MS intraG et interG) , si servent communauté dans son ensemble, si pas trop désavantageuse pour les plus démunis (misère mauvaise pour intérêt commun)          

B) Critique de la thèse rawlsienne par Habermas :

Habermas, XXe, néokantien, Allemand  

• R: société juste vise intérêt commun // H : vise intérêt commun = ce qui est bon pour la communauté = vise ce qui est bon = le bien = société bonne => présuppose une morale
• Objection : bien ≠ valeur mais effet produit par libre poursuite des intérêts particuliers => réponse : là, on accorde valeur à une valeur, la défense des intérêts particuliers => toujours une morale quand on parle de justice.
• Le juste a pour fondement nécessaire le bien --> raison ne suffit pas à construire conception justice et vouloir le bien.                                                 =>Hume, Traité de la nature humaine -> raison ne peut ps motiver action car peut juste calculer, déduire, comprendre (faculté intellectuelle) mais pas préferer (accorder + de valeur pour une chose, tendance, appetit pour...) -> relève du désir
• Morale pas rationnalisée donc conception juste présuppose bien comme croyance.

1. Justice et Sanction

A) Vengeance et Justice :

“ se faire justice”

Vengeance = spontanée, réaction instinctive, préparation d’un coup pour nuire à une personne

• Un individu qui se croit victime d’un tort va céder au désir de vengeance et faire un tort en contrepartie

• Logique personnelle qui anime --> éprouve souffrance
• Individu qui se venge = justice arbitraire --> réaction immédiate à un tort qu’il pense avoir subi, applique une punition subjective
• Le vengeur est perçu par la loi comme un criminel

Justice = médiation

• Incite à se tourner vers une institution judiciaire = instance neutre organisée en vue de l’examen des plaintes
• Progresse avec lenteur : preuves trouvées grâçe aux lois
• Punition : S’appuie sur des règles préalables, garanti respect règle et traiter citoyens comme sujets avec des droit égaux, appel à institution isonomie de la loi

Sanction et concept

• Venger parvient à réparation qui est symbolisée comme si souffrance infligée à autrui venait diminuer souffrance subie
• But étranger au vengeur : ne cherche pas a traiter de façon équitable / œuvrer à l’amélioration de la conduite...
• Vengeance appelle à l’infini, l'établissement du pacifique est favorable, le vengeur ressemble au criminel, pratique de vengeance= facteur de désordre, justice réparation symbolique, dette à la société.
• Passage de l’esprit de vengeance, à l’esprit de justice progrès dans le traitement des autres

B) Le châtiment :

Hegel, Principes de la philosophie du droit

Thèse :  Le châtiment, loin d’être pensé comme une punition ou un modèle de vengance, est conçue comme un honneur que reçoit le criminel.