Le Mensonge Politique

Le mensonge politique

Nous sommes amenés à traiter aujourd'hui du sujet du mensonge politique. Or, quand nous évoquons ces termes, il nous parait presque naturel de penser que l’un ne va pas sans l’autre dans notre société actuelle. En effet, nombreux sont les hommes politiques qui doivent faire face à des scandales révélés lors des présidentielles pour avoir menti par exemple. Tout de même, ils semblerait que parfois le mensonge doive être nécessaire pour bénéficier au plus grand nombre. Est-ce que le mensonge peut donc être considéré comme une vertu pour la politique?

I. LE MENSONGE COMME TRANSFORMATION DE LA REALITE

Tout d’abord, il est possible de définir le mensonge ici comme une affirmation contraire à la vérité faite dans l’intention de tromper. De ce fait, le mensonge pose problème au régime démocratique puisque il ne saurait y avoir de mensonge légitime, défendable ou même excusable dans la vie publique, parce que le mensonge dont les citoyens sont victimes de la part de leurs dirigeants met en cause les fondements mêmes de la démocratie. Le mensonge ne peut donc être assimilé à une vertu puisqu’il paraît évident que la représentation des citoyens ne saurait être que faussée, falsifiée, pervertie par les mensonges des représentants.

Or, afin qu’une démocratie soit authentique, il faut que les citoyens aient connaissance de toutes choses pour faire des choix utiles et profitables. C’est alors que Jean Francois Revel, dans son livre La connaissance inutile dit : « Ce régime (la démocratie), fondé sur la libre détermination des grands choix par la majorité, se condamne lui-même à mort si les citoyens qui effectuent ces choix, se prononcent presque tous dans l’ignorance des réalités ». De ce fait, il est possible de dire que le mensonge comme la volonté à changer la réalité ne peut être considéré comme une vertu pour une démocratie puisqu’il la conduirait même à sa fin.

De ce fait, Kant rejette inconditionnellement le mensonge car il serait tout à fait faux de croire que la mise en cause de la tromperie comme moyen légitime du gouvernement dépend d’une rigueur morale accrue en matière de prohibition du mensonge. En effet, Kant refuse tout droit de mensonge envers soi et envers autrui et assigne à tout homme, sans exception et en toute occasion, un devoir de dire ce qu’il croit être la vérité.

II. LE MENSONGE COMME DISSIMULATION

Toutefois, même si le mensonge ne parait pas être bénéfique à une totale démocratie, il semblerait que dans certains cas, le mensonge comme un secret parait nécessaire. Il est désormais possible de comprendre qu'il est nécessaire dans certains domaines de maintenir une part de secret comme dans les actions de sécurité (lutte anti-terroriste), de défense, de diplomatie, qui ne peuvent fonctionner convenablement si elles sont menées en totale transparence avec l'opinion publique. Il existe donc des possibilités de mensonge dans certains domaines, conditions afin de rendre plus efficace l’action de l’Etat.

En effet, l’enjeu principal est la stabilité de l’Etat