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Analyse des théories politiques

Cours : Analyse des théories politiques. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  13 Janvier 2017  •  Cours  •  19 839 Mots (80 Pages)  •  1 333 Vues

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Analyse des théories politiques

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Introduction

Quelques présupposés

L'intitutlé de ce cours étant très large, le professeur a choisit de se concentrer sur la démocratie, son sens, ses origine, son évolution.

Commençons par deux constatations sur la démocratie :

  1. Depuis la chute du mur de Berlin, la démocratie a acquis une position inédite. Elle est devenue l'unique modèle légitime d'organisation sociale et politique. Elle a pourtant connu des critiques, des échecs:
  • 1789-1848 : période de courants traditionnels, totalement contre révolutionnaires et non-démocratiques.
  • 1848-20e siècle : mouvement ouvrier émerge en Europe. La figure de Marx est omniprésente. Il s'agit d'un courant critique de la démocratie occidentale.
  • Années '20-'30 : émergeance du nazisme et fascisme.

        On remarque donc que la démocratie a toujours été contestée, ce qui rend son statut         actuel         exceptionnel.

Apportons cependant quelques nuances :

  • Cette adhésion à la démocratie est une façade pas toujours sincère ! Les dirigeants ne l'aiment pas beaucoup, mais n'osent pas l'avouer. Cependant, leur silence est indice de la faveur dont jouit la démocratie aujourd'hui.
  • Quid de l'application ?
  • La reconnaissance de cette démocratie n'est pas encore unanime :
  • le printemps arabe, mouvement révolutionnaire pro-démocratique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient a eu des conséquences désastreuses.
  • L'évolution de la Chine fait peur. C'est le plus grand défi pour la démocratie car les dirigeants chinois veulent montrer que la démocratie occidentale n'est pas la seule voie.

  1. Il y a des Etats contemporains qualifiés de démocratique de manière courante, depuis longtemps. Pourquoi ? Ils possèdent des régimes politiques particuliers (avec institutions typiques, assemblées élus avec fonctions importantes, procédures électorales régulières avec certaines conditions de libertés, etc.

On dégage donc de cette deuxième constatation un premier sens de la démocratie, dominant en droit et en science politique.

Un deuxième sens a été définit par Alexis Tocqueville (1805-1859) dans son livre « De la démocratie en Amérique ».  Il s'agirait selon lui d'un type de société plus qu'un régime politique. Il nous parle de « l'égalité des conditions », ce qui signifie que chaque individu est égale en droit et égale sur le plan socio-économique. Les relations entre individus y sont particulières et l'individu a un statut particulier. Ce second sens relève plus de la sociologie et de la philosophie.

Claude Lefort définit la démocratie comme un type de société dans lequel l'ordre social est construit de manière particulière. Il s'agit là d'un sens plus large.

Les origines de la démocratie

La démocratie occidentale a des origines lointaines qui remontent à la Grèce Antique et la Rome Antique.

        A) la Grèce Antique constitue la principale source de la démocratie. On situera notre analyse         entre le 4 et 6e siècle ACN.

        B) La Rome Antique (5e-1e siècle ACN) se constituait d'un régime impérial et impliquait la         participation du citoyen (les consuls étaient élus par les citoyens et répartis dans des         commices centuriates, et il y avait également les tribuns de la plèbe).

Objet du cours

Le but de ce cours est de :

        A. retracer le parcours de la démocratie de Athènes à la reprise de la démocratie athénienne         au 20e siècle.

        B. analyser l'évolution des théories politiques de manière normative (>

  • l'un explique l'autre.
  • toute institution est forgée par des concepts non neutres. « Les théories définissent ce qui est pensable. »
  • les théorieciens politiques utilisent les institutions à titre d'illustration pour justifier leurs modèles. Ex : Machiavel vouait un véritable culte à la République Romaine, qu'il en donnait une image idéalisée, embellie qui peut paraître fausse.

        On se questionnera sur :

  1. le sens de la démocratie et les concepts liés.
  2. L'application de la démocratie.

        Le succès de la démocratie nous pousse à nous questionner sur nous-mêmes, sur son         sens réel car aujourd'hui on a moins d'ennemis et donc personne sur qui rejetter la         faute, pas de preuve de son efficacité totale. Il s'agit là d'un paradoxe.

  1. mesurer la distance qui sépare l'ancien du moderne.

Chapitre 1 : invention et critiques de la démocratie athénienne

Les grecs ont inventé quelque chose qu'ils ont par la suite critiqué. Pendant des siècles la démocratie a été considérée comme un régime imparfait. On verra apparaître une image positive de la démocratie qu'à partir du 18e siècle.

Cadre historique

Au 6e-4e siècle ACN, la démocratie est un régime qui s'applique à la « polis » (= la cité). Les polis se trouve sur le côté est, dans les îles de la mer Egée, en Crète et dans les colonies. Ce sont des communautés de citoyens qui forment une indépendante et souveraine. Elle se constitue d'une partie urbaine au pied de l'acropole près de la mer et d'un arrière pays composé de terres communes sauvages et cultivées.

Au départ, Athènes et l'Attique (région) étaient soumises à la monarchie, puis à un régime aristocratique (hommes de guerres et propriétaires). Ces familles aristocratiques désignaient un chef, appelés archontes, pour sièger dans l'aéropage. Il s'agit d'un conseil, c'est l'organe de pouvoir principale.

La démocratie est le résultats de conflits sociaux qui oppose les familles aristocratiques aux paysants. Les paysants ont des dettes vis à vis de leurs propriétaires. LA règle stipulait que le paysant pouvait tomber en esclavage, et pouvait donc être vendu, s'il ne parvenait pas à payer. Les  paysants libres s'endettaient de plus en plus, ce qui a mené à une augmentation de l'esclavage et au conflit.

  1. SOLON (594-593 ACN)

Solon était un archonte et jouait un rôle de médiateur. Il mit fin à l'esclavage pour dette. Il s'agit là d'une condition préalable à la démocratie ! Les paysants étaient définitivement libres. Mais il classa aussi les individus dans des catégories sociales dont le critère était l'impôt. On vit l'apparition de catégories censitaires, ce qui porte atteinte au système aristocratique.

Les thètes, par exemple, était une catégorie qui payait moins d'impôts mais qui bénéficiait donc de moins de droits politiques.

Solon a également fait adopter un code de loi applicable à tous citoyen, mises par écrit. Il y a une publicité des lois afin qu'il y ai égalité devant la loi pour tous.

Mais les tensions persistent. Il y a des concurrences entre les familles aristocratiques. Ce qui mène à la tyrannie (Pisistrate 561-527 ACN)

 

  1. CLISTHENE (508-509 ACN)

Clisthène était un tyrran, au temps où la population d'Athènes ne cessait de croitre et se diversifiait de plus en plus. Il a apporté plusieurs réformes. Il a permit l'abolition des classes censitaires pour répartir la population en 10 tribus. Il n'y a pas d'unité territoriale dans les tribus. Elles sont composées de trittyes qui sont des régions séparées situées à des endroits divers (à la mer, dans les montagnes, etc). Le but étant d'assurer une mixité des interêts. Les dèmes sont les communes, la municipalité, la communauté politique de base. Il s'agit d'une assemblée locale avec un chef (appelé démarque). Tout citoyen est inscrit dans les dèmes. Les critères de naissance et le critère économique sont donc abandonnés.

L'année 322 ACN marque la fin de la démocratie athénienne. Suite à la bataille de Chéronée en 338 ACN, les athéniens sont vaincus par le royaume de Macédoine. Le régime censitaire est rétabli.

Morgens Hansen est un spécialiste danois de la démocratie athénienne. Il écrit « polis ».

Il y a 4 institutions démocratiques à Athènes :

a) l'assemblée des citoyens est accessible à tous. Elle est appelée ecclesia et possède des compétences illimitées. Son rôle central est d'adopter des lois, ce qui se fait au vote de majorité à main levée. Elle est chargée de déclaration de guerre et de ratification des traités. Elle décidait de la guerre et de la paix. Elle adoptait le budget. Elle se charge aussi des décisions sur les travaux publics. Elle était aussi compétente de chasser et exclure les gens de la citoyenneté. On ne votait alors pas à main levée. C'était un vote secret et les citoyens acceptaient ou rejetait sur des déchets de poterie (des « ostracas » > ostracisme). C'est l'institution la plus importante. L'assemblée a lieu 40 jours par an et attire près de 6000 de citoyens (hommes adultes).

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