De nouveaux professionnels de la politique
Cours : De nouveaux professionnels de la politique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Tiennydu93 • 15 Novembre 2016 • Cours • 1 571 Mots (7 Pages) • 1 139 Vues
Sciences politiques 6
26/10/2016
De nouveaux professionnels de la politique
La ferme des énarques (A.Baldacchino) est un livre où il est dit qu’il existe un lien entre l’énarchisation de la haute fonction publique, et la montée du FN. Cette thèse fait écho à un texte du poly : Le grand retour des énarques, où les énarques sont très critiqués.
De plus les élites politiques seraient coupées de la réalité.
Est ce que ce discours de crise de la représentation politique,
Les hommes politiques ne vivent plus seulement pour la politique mais de la politique.
- Des élites profondément renouvelées…
- L’énarchisation ou la consécration de la technocratie
De plus en plus d’énarques dans la haute fonction publique. La technocratie nous dit qu’il faut mettre en avant des experts et de la compétence technique au détriment d’autres compétences (sociales,) : il vaut mieux avoir de vrais économistes que des juristes. La technocratie serait donc nécessaire à une politique moderne. Instauration donc de concours aux caractères méritocratiques. Pour Tocqueville l’égalisation des conditions va avec la modernité.
Dans ce contexte, l’ENA est créée en 45. L’influence de ces courants modernisateurs est très présente dans cette école. Delphine Dulong a pris l’initiative de prendre la copie qui a eu la meilleure note en 1952, et analyse son discours. Elle remarque donc qu’il y une opposition entre technique (nouveau) et archaïque, progrès et tradition ou encore une dévalorisation du droit comme régulation sociale. Cette copie est le témoin de ces courants modernisateurs.
Bastien François reprend un terme de B. de Jouvenel en disant qu’il existe un relai d’élites : l’élite ne constitue plus les notaires ou les parlementaires, mais plutôt des techniciens, des économistes ou des experts.
Il y a donc un changement important des élites, qui provoque des conflits. Malgré tout, ce changement a lieu car il a une transformation des modes de légitimité.
Les énarques peuplent la haute fonction publique et les cabinets ministériels. À l’Élysée en 2015, 4 conseillers sur 10 sont des énarques.
- La lente progression des femmes
La part des femmes députées à l’Assemblé Nationale a augmenté et notamment en 1997, mais est restée assez faible autour de ¼ de l’ensemble des députés en 2014.
La France est donc en retard par rapport a d’autres pays et notamment les pays nordiques dans ce qui est de la féminisation de la vie politique. Malgré la loi du 6 juin 2000 ayant favorisé l’accès des femmes à des fonctions électives. En effet cette loi contraint, au scrutin de listes, à présenter autant de femmes que d’hommes (européennes, sénatoriales, régionale, municipales), en revanche il y a une pénalité financière pour les élections législatives, qui correspond à un retrait sur les subventions, assez important.
Ce processus d’adoption a été long et difficile et notamment car cette l’adoption de cette loi n’allait pas de soi. Ce choix c’est donc fait en raison de plusieurs facteurs :
- facteurs conjoncturels et politiques : conquérir l’électorat féminin
- l’inscription de cette question dans la crise plus large de la question de la crise de la représentation, qui est très récurrente. Ce qui est nouveau, cette que cette crise soit reliée à la question des femmes.
Les femmes disposent de ressources politiques importantes, et notamment des accès aux centres de décision.
- Les élu-e-s de la diversité contre l’hégémonie des classes dominantes blanches.
Texte de E. Fassin : c’est à la suite du débat de la parité, que le débat sur la diversité se met en place.
Nous voudrions plus une représentation miroir : c’est à dire que les représentants soient le reflet de la société.
Question donc de la représentativité des minorités visibles. Dans le débat en France, il y avait une peur d’importation du multiculturalisme américain, de peur de menacer le modèle d’intégration républicain.
En France ne sont pas faites les distinctions basées sur la couleur, ce qui implique que les débats sur ces discriminations ne sont pas abordés.
Les discriminions raciales redoublent les discriminations sociales et sont des formes de stigmatisation et provoquent des processus d’exclusion et d’auto exclusion notamment dans le champ politique.
Faire des statistiques ethniques est interdit.
Cette thématique est portée plutôt par la droite, car la gauche est très attachée à un modèle républicain et aussi car elle a du mal à reconnaître des discriminions raciales et va toujours le rapporter à des discriminations de classes.
- …Mais qui restent confinées dans un entresol
- Une standardisation de la pensée et l’uniformisation des élites
Tableau de l’évolution de la composition sociale de l’Assemblée en grandes strates : il manque la part des classes sociales dans la société française.
Deux arguments :
- Il y aurait une uniformité de la pensée des élites qui appauvrirait le sens critique. Ceci appauvrirait l’alternance. Doc 8 du poly de soutien : écrit pas trois chercheurs, sur Le Siècle : dans ce cercle, diners et rencontres entre les élites. Y sont présents politiques, chefs d’entreprise, journalistes, syndicalistes,… Le but n’est pas de créer du débat et des discussions mais un consensus.
- Poids de la reproduction sociale qui joue beaucoup : cette reproduction se fait déjà à l’entrée de l’ENA, pendant les carrières. Quelques chiffres : en général, les étudiants enfants de cadres supérieurs représentent près de la moitié des étudiants dans les filières les plus sélectives alors que leurs parents ne représentent que 15% des emplois. C’est le cas aussi à l’ENA : au concours d’entrée en 2009, on compte 12% d’enfants d’ouvriers alors que leur parents représentent plus de la moitié de la société.
Limite importante à la méritocratie. Selon E. Tenret, nous observons une intériorisation du discours de la méritocratie qui légitimise les inégalités sociales : la méritocratie est tellement intégrée que l’on considère que ceux qui n’ont pas réussi n’ont pas assez essayé.
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