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Vers une communauté asiatique ?

Dissertation : Vers une communauté asiatique ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  18 Juillet 2017  •  Dissertation  •  8 184 Mots (33 Pages)  •  1 233 Vues

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Séminaire transversal Asie Pacifique

Sujet : vers une communauté asiatique ?

Sommaire :

Introduction ………………………………………………… ……………………  p.4

  1. La communauté asiatique : une idée qui ne va pas de soi

  1. Un ensemble hétérogène…………………………………………………………p.4

         

  1. L’influence de civilisations nombreuses et diverses…………………………p.5
  2. Un espace éclaté d’un point de vue ethnolinguistique……………………….p.5
  3. Un espace aussi fragmenté d’un point de vue religieux……………………...p.5

  1. Un ensemble historiquement divisé………………………………………………p.6

  1. L’exemple de la péninsule coréenne………………………………………… p.6
  2. L’exemple de la péninsule indochinoise…………………………………….. p.6
  1. Pour autant des volontés de s’orienter vers une communauté asiatique :
  1. Le point de départ : le dynamisme économique source de coopération économique régionale : vers une communauté économique asiatique ? …………………….....p.7
  1. Les  trois phases de développement économique de l’Asie orientale :………..p.7
  2. Les regroupements régionaux : l’émergence d’une communauté d’intérêts économiques :………………………………………………………………… p.9
  1. Une volonté croissante d’affirmation politique de l’Asie orientale : vers une communauté économique et culturelle ?...................................................................p.10
  1. L’influence de l’Asiatisme :…………………………………………………....p.10
  2. Les organisations régionales, support à l’affirmation d’une communauté politique asiatique :……………………………………………………………………….p.10
  1. Le premier sommet de l’Asie orientale, initiateur d’une communauté asiatique?....p.11
  1. Genèse et réalisation :…………………………………………………………. p.11
  2. Portée et enseignements :……………………………………………………… p.12
  1. D’importantes difficultés à surmonter :
  1. Entre intégration et rivalités économiques :…………………………………………p.13

        

  1. Une interdépendance croissante des économies   nationales :……………………………………………………………………….p.13
  2. Mais également un espace de concurrence économique à l’heure de la         mondialisation :………………………………………………………………….p.13

  1.  L’Asie orientale : un espace de compétition géopolitique exacerbée :……………. p.14
  1. Le poids de l’histoire : un passé qui ne passe pas :……………………………...p.14
  2. Contentieux territoriaux et affirmation des nationalismes :……………………..P.15
  1. Les difficultés institutionnelles :……………………………………………………..p.16
  1. L’ASEAN, support d’une communauté asiatique ?.............................................. p.16
  2. Problématiques géographiques et institutionnelles :……………………………..p.17

Conclusion…………………………………………………………………………….....p.19

Annexes………………………………………………………………………………......p.20

Bibliographie…………………………………………………………………………….p.22

Introduction

        Le 14 décembre 2005 s’est tenu à Kuala Lumpur le premier sommet de l’Asie Orientale, à la suite du 11e sommet de l’ASEAN[1]. Il regroupait les 10 Etats membres de l’ASEAN, Birmanie, Brunei, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam, ainsi que la Chine, le Japon, La Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle Zélande et L’Inde.  Ce sommet possède une portée symbolique dans la mesure où on y trouve une réelle affirmation d’une communauté asiatique, où l’on trouve l’affirmation d’une « Asie aux asiatiques », puisque les Etats-Unis ont été volontairement écarté de ce sommet (notamment du fait de l’hostilité chinoise). Cette affirmation d’une communauté asiatique à d’ailleurs été clairement évoquée par les dirigeants présents. Ceux-ci ont en effet  estimé que « la communauté est-asiatique constitue un objectif à   long terme qui contribuerait au maintien de la paix et de la  sécurité, à  la prospérité et aux progrès dans la région et au-delà. »[2]

 Or cette idée soulève le problème de cette « communauté » asiatique. Il ne s’agit plus seulement de considérer cela dans la simple perspective économique, mais de s’orienter également vers les aspects culturels et politiques. L’idée de communauté implique la présence de valeurs, d’intérêts communs à défendre. Or l’espace est-asiatique constitue une zone hétérogène marquée par de nombreuses compétitions et tensions entre les différents acteurs de cette région. Pour reprendre les termes de Valérie Niquet, si « l’Asie n’est pas le Moyen-Orient »[3], il reste malgré tout de nombreuses sources d’instabilité comme en témoignent les tensions sur la péninsule coréenne, en mer de Chine ou dans le détroit de Taïwan, ou encore la fragilité d’Etats comme l’Indonésie ou le Sri Lanka. Cette complexité des enjeux est due à la complexité des acteurs qui composent cette zone : l’Asie est à bien des égards plus diverse que L’Union Européenne. Ainsi, sur le plan politique, si l’on considère uniquement les républiques populaires, on ne peut mettre sur le même plan la Corée du Nord, la Chine, le Vietnam et le Laos.

Il s’agit donc de s’interroger sur la possibilité d’une affirmation  de l’Asie Orientale sur la scène internationale en tant qu’ensemble cohérent et uni tant sur le plan économique que sur le plan politique. Compte tenu de l’hétérogénéité de la zone, une « communauté asiatique » est-elle réellement viable ?

Dans une première partie, nous chercherons à monter que l’idée de communauté asiatique est une idée qui ne va pas de soi. Dans une seconde partie nous nous intéresserons aux volontés qui tentent toutefois de s’orienter vers une communauté asiatique. Enfin, il s’agit dans une troisième partie de montrer qu’un tel projet n’est pas exempt de difficultés et qu’il demeure incertain.

  1. La communauté asiatique : une idée qui ne va pas de soi
  1. Un ensemble hétérogène
  1. L’influence de civilisations nombreuses et diverses :

Ainsi, d’un point de vue historique, l’Asie Orientale est un espace qui a subi l’influence de nombreuses civilisations. Et en premier lieu celle de la civilisation chinoise, qui se retrouve aujourd’hui à travers le confucianisme ou l’emploi des sinogrammes, notamment en Asie du Nord-Est (Corée, Japon, Chine, Vietnam). La civilisation indienne a également eu une grande importance puisqu’elle a influencé l’Asie du Sud-Est (péninsule indochinoise et Indonésie), notamment entre le 2e et le 13e siècle. A ces deux grandes civilisations doivent s’ajouter une multitudes de royaumes ayant existé dans la région : royaume coréen, mongol, tibétain, vietnamien, birman, thaï, khmer, ou encore du Majapahit (Java), qui eu une grande influence sur les archipels d’Asie du Sud-Est entre le 14e et le 16e siècle. Sans oublier l’influence de la colonisation occidentale dans la région.

  1. Un espace éclaté d’un point de vue ethnolinguistique[4] :

L’Asie Orientale est également un espace très fragmenté si l’on considère les groupes ethnolinguistiques. Là encore, il s’agit d’un espace très fragmenté. Ainsi, si l’on considère la péninsule du Sud-Est asiatique, on y trouve cinq grandes familles : le groupe chinois, le groupe thaï, le groupe tibéto-birman et le groupe austronésien. Or ces groupes se divisent eux-mêmes en de multiples sous-ensembles. Ainsi au sein du groupe thaï, l’on trouve le siamois, le laotien, le yuan, ou encore le pak tai. De même, si l’on considère le groupe austronésien, il existe également une division en plusieurs sous-familles. Ainsi l’on y trouve l’austronésien du nord (composé des langues tagalog, cebuano, ilocano, …), le sous-groupe malais (comprenant le malais, l’indonésien, le javanais, le batak, le cham…), le mélanésien et le polynésien. Or cette diversité est également présente dans le reste de la région. La Chine est ainsi composé des groupes coréen, sino-tibétain, austro-asiatique, mongol-toungouse, turc, et malayo-polynésien.

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