Analyses et perspectives pour le prévention spécialisée du Val de Marne.

s locales, Politique de la ville, Education nationale, Protection judiciaire de la jeunesse).

Le contexte départemental.

► Le Val de Marne a:

-une forte densité de population.

-un quart de sa population a moins de 20 ans.

-une géographie essentiellement urbaine, près de 80% des communes ont entre 20 000 et 90 000 habitants.

-un territoire départemental assez contrasté; certaines communes sont aisées et d'autres cumulent bon nombre de difficultés socio-économiques.

-14 communes sont en Zones Urbaines Sensibles pour un peu plus de 10% de la population du Val de Marne et 16 Contrats Urbains de Cohésion Sociale englobent 28 communes et 79 quartiers.

-une part importante de logements sociaux avec un taux très supérieur (27%) à la moyenne nationale en France Métropolitaine (15%).

► Des prestations sociales assez présentes dans les ressources des ménages:

-les foyers fiscaux non imposables et représentent près de 38% dans le département.

-la Seine Saint-Denis, Paris et le Val de Marne sont les trois département dans lesquels la proportion des prestations sociales dans le revenu est la plus importante (respectivement 36,9%, 34,7%, 33,6%).

Les allocataires à bas revenus sont près de 70000; les femmes seules avec enfants constituent un peu plus de 25% des familles.

-Le Val de Marne a un pourcentage de bas niveau de formation plus faible qu'en france métropolitaine (35% et 38,5%).

► Près de 50000 élèves sont scolarisés dans les collèges publics en 2008.

Un élève sur trois vit dans une famille ou les parents ont une situation professionelle défavorisée.

Mais la part des boursiers reste inférieur à la moyenne de l'Ile de France.

► Le retard de deux ans en plus en 6ème révèle une précarité quant au parcours scolaire.

Dans le Val de Marne ce taux est supérieure à la moyenne d'Ile de France.

En 2008, près de 5700 enfants ont été suivis ou accueillis par l'Aide Sociale à l'Enfance.

Les mesures éducatives ASE ont bénéficié à plus de 4700 enfants.

1367 jeunes ont été suivis par les services de milieu ouvert PJJ Val de Marne en 2010.

► Les jeunes sont largement touchés par le chomâge au dernier trimestre 2010, on compte près de 14% de demandeurs d'emplois de moins de 25 ans.

Mais les acteurs du territoires s'accordent à dire que le chomâge des jeunes est très préoccupant et que dans certains quartiers il peut atteindre près de 40%.

Les difficultés s'accroissent pour l'insertion et l'accès à l'autonomie des jeunes avec des risques accrus de marginalisation.

Les caractéristiques de la prévention spécialisée dans le Val de Marne.

► La prévention spécialisée et une action d'éducation spécialisée destinée à des jeunes en voie de marginalisation afin de rompre avec l'isolement et de restaurer le lien social.

► Depuis 1983, la prévention spécialisée est une compétence départementale.

Elle s'inscrit dans la politique de la protection de l'enfance dont les orientations sont déclinées dans le shéma départemental 2011-2015.

► La mise en oeuvre de la prévention spécialisée se caractérise par:

-l'abscence de mandat individualisé.

-la libre adhésion du jeune.

-le respect de l'anonymat.

► La mission de prévention spécialisée s'organise autour de 10 associations qui touchent près de 15000 jeunes par an, dont 60% de garçons et 40% de filles.

Cent quarante-quatre professionnels concourent à cette mission dont 70% d'éducateurs.

► Les équipes de prévention spécialisée sont présentes sur:

- 24 communes (sur les 47 que compte le département) qui regroupent près de 65% des habitants su territoire.

- la quasi-totalité des territoires concernés par la politique de la ville, à l'exeption de quelques communes (Fresnes, Krémlin Bicêtre, Joinville le Pont, Sucy en Brie et Thiais).

-sur les communes ou les indicateurs de difficulté sont les plus forts (indicateurs en % de logements sociaux, en taux de couverture des ménages par les minima sociaux, par le % de CMU).

► En terme de ressources humaines on note:

- une pyramide des âges assez équilibrée mais des cadres qui vont partir à la retraite dans les 3 ou 4 années à venir.

-un secteur qui reste attractif pour les hommes, à souligner dans le secteur du travail social qui se féminise massivement.

- une bonne répartition entre nouveaux et anciens.

- un personnel qualifié, éducateurs spécialisés, moniteurs éducateurs, animateurs mais aussi cursus complémentaires.

- sur les postes de managment, on retrouve des CAFDES et des CAFERUIS mais aussi d'autres formations supérieures.

- une dynamique de formation soutenue par la qualification.

- un personnel engagé qui a fait le choix de travailler en formation spécialisé, le taux d'abscentéisme est globalement faible.

Données comparatives.

| 94 | 93 | 92 | 91 | 95 | 77 | 75 |

Budget PS | 9,3M | 11,7M | 11,8M | 9,5M | 7,9M | 6M | 17,9M |

Communes d'intervention | 24 sur 47 | 25 sur 40 | 23 sur 36 | 51 sur 196 | 28 sur 185 | | 17 arr sur 20 (60 quartiers) |

Postes éducatif (sur ensemble) | 104 sur 144 (72%) | 184 sur 251 (73%) | 164 sur 205 (80) | 163 sur 203 (80%) | 126 sur 143 (88%) | 105 sur 115 (95%) | 226 (hors cadres) sur 297 (76%) |

Associations | 10 | 9 | 15 | 13 | 12 | | 20 |

Educateurs par commune | 4,3 | 7 | 7 | 3 | 4,5 | | 13 |

Le public de la prévention spécialisé dans le Val de Marne.

La prévention spécialisé travaille avec un public de 12-25 ans:

Les Collégiens. Cette tranche d'âge est très présente pour toute les équipes, et même en augmentation dans certaines.

Ce sont des jeunes parfois en voie de déscolarisation et souvent deja en situation d'échec, ou avec des parcours scolaires chaotiques.

Il s'agit d'un travail pour enrayer l'échec et l'exclusion scolaire.

Les jeunes majeurs reviennent souvent dans les priorités affirmées en matière de public "le jeune pour qui il n'y a rien passé un certain âge", la priorité pour toutes les équipes de travailler sur l'insertion sociale et professionnelle.

Une exeption, les moins de 12 ans, travail variable selon les équipes.

La prise en compte du genre, le travail avec les filles. Celui-ci est toujours pointé comme une necessité.

Elles sont moins visibles dans l'espace public que les garçons.

Il est donc plus complexe de les reperer et d'effectuer un réel travail avec elles ce qui implique une demarche volontaire ciblée et adaptée.

Le travail avec les familles. Les équipes citent le travail avec les familles et le soutien à la parentalité comme le corollaire du suivi avec des jeunes, en particulier des plus jeunes.

Les modalités de travail et les outils.

Les modes d'interventions structurant travail de rue , suivi individuel ou actions collectives.

Mais une grande diversité d'activités et d'outils sont mis en place par les équipes:

● la scolarité et le travail avec le milieu scolaire.

● le sport et la culture.

● les chantiers d'insertion et l'accompagnement à l'insertion professionnelle.

● les actions de solidarité avec des réseaux de type Emmaus, Restaurant du coeur, dans une volonté de partage et de citoyennet.

● forte et