Capitalisme
Dissertations Gratuits : Capitalisme. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirese que le capitalisme ? La définition du capitalisme est problématique. Comme l’écrivait PERROUX, « Capitalisme est un mot de combat ». Selon BRAUDEL, ce n’est qu’en 1902 avec la publication du livre de SOMBART Le capitalisme moderne que le terme commence à se répandre. En simplifiant, il existe trois grandes approches du Capitalisme : 1) Inspiration de MARX. Le capitalisme est un mode de production dont le rapport social fondamental est le salariat : lorsqu’une partie de la population ne peut subsister qu’en vendant sa force de travail sur le marché. C’est la transformation de la force de travail en marchandise qui est au cœur du capitalisme. Pour MARX, toute économie marchande n’est pas capitaliste :
échanges marchands entre producteurs individuels. Pour MARX, le capitalisme est un mode de production qui assure un développement important des forces productives, mais dont l’existence est menacée à terme en raison de ses contradictions. SCHUMPETER s’inspire de façon critique de Marx. Il met l’accent sur le rôle central de l’entrepreneur et des innovations. 2) La seconde approche identifie le capitalisme et l’économie de marché Dans les institutions marchandes on désigne les PDEM les pays que certains nomment capitalistes. De nombreux économistes libéraux le définissent par la propriété privée du capital et de l’ensemble des instruments de production, la liberté d’entreprise, le droit de transmettre son patrimoine par héritage, la régulation par le marché. Le capitalisme, ou économie de marché, est donc caractérisé par son caractère décentralisé et ce sont les mécanismes de marché qui assurent la compatibilité des décisions individuelles à travers les signaux véhiculés par le système des prix. Dans cette perspective, la liberté individuelle, l’efficacité et l’efficience sont simultanément assurés. 3) La troisième approche, dvpée par J.BAECHLER, met davantage l’accent sur les facteurs culturels et politiques qui sont considérés comme premiers ? aux facteurs économiques. Pour BAECHLER, les expressions « dvpt économique », et capitalisme sont équivalentes, c’est le régime politique démocratique qui explique le capitalisme, car ce sont les mêmes principes qui sous-tendent les deux modes d’organisation : liberté individuelle, respect des droits ( et en particulier des droits de propriété) . le libéralisme politique et économique sont indissociables et ils sont au fondement du capitalisme. B. La grande transformation Selon la définition que l’on adopte, on n’a pas la même vision de la dynamique capitalisme. Pour BRAUDEL, il y a trois étages (ou trois strates) de la vie économique : -le 1er est celui de la vie matérielle qui correspond aux activités domestiques, à l’autoconsommation, les échanges y jouent un rôle mineur -le 2ème est celui de l’économie de marché, des artisans, des commerçants, des marchés locaux, des colporteurs -le 3ème est celui du capitalisme, du rassemblement des capitaux. à le capitalisme n’est donc pas un système économique mais un type de rapport économique présent dans de nombreux systèmes. Pour MARX, le capitalisme en tant que mode de production est une réalité spécifique qui s’impose à partir de la fin du 18ème siècle à travers le processus d’accumulation primitive du capital. Certains auteurs qui s’inspirent de MARX considèrent que l’on observe bien avant la période de la RI, un capitalisme commercial, et un capitalisme bancaire. à ils parlent donc d’un capitalisme industriel pour désigner la période d’étude privilégiée de MARX. Pour POLANYI La Grande Transformation [1944]. Le marché s’est imposé au début du 19ème siècle lorsque la logique marchande a triomphé dans la gestion des relations de travail (abrogation de l’acte de Speenhamland en 1834) et dans la gestion de la monnaie. Le règne de l’économie de marché n’a été possible qu’en raison du processus de désencastrement de l’économie. La sphère économique a été progressivement pensée et pratiquée comme autonome p/r aux domaines politiques ou religieux. Mais aucune économie ne peut fonctionner durablement sous l’empire exclusif du marché, car celui-ci ne suffit pas à fonder le lien social. La période de l’entre-deux-guerres est celle de la grande transformation, càd une période au cours de laquelle les forces de marché sont pour partie, mise sous le contrôle de l’Etat et de la société. àainsi le marché n’apparaît que dans une forme dominante de régulation que dans un contexte historique particulier. Pour POLANYI, l’évolution doit se poursuivre et l’avenir de l’humanité est dans un socialisme démocratique. C. Un capitalisme ou des capitalismes. Si l’on passe de l’idéal-type du capitalisme à ses formes concrètes, on constate une grande diversité. 1) L’évolution des capitalismes Au cours de l’histoire, lorsque le capitalisme (dans sa forme industrielle) devient dominant en Europe et aux USA, on parle fréquemment du capitalisme sauvage caractérisé par la misère et la précarité ouvrière, comme par la brutalité de la concurrence entre les entreprises et l’impact des crises de surproduction. A ce capitalisme, on oppose un néo-capitalisme caractérisé par l’action régulatrice de l’Etat, l’amélioration des conditions de vie ouvrière, l’absence de fluctuations importantes. On peut aussi opposer un capitalisme concurrentiel qui caractérise la fin du 18ème et le 19ème à un capitalisme des grandes limites qui prend naissance aux Etats-Unis fin 19ème. Pour LENINE, ce capitalisme de monopole conduit à l’impérialisme qui constitue le stade suprême du capitalisme.
2) Les modes de régulation du capitalisme La théorie de la régulation a mis l’accent sur le fait qu’au sein du mode de production capitaliste, plusieurs modes de régulation peuvent fonctionner. Un mode de régulation résulte de la combinaison d’un régime d’accumulation et des formes institutionnelles. Par régime d’accumulation, on entend la façon dont s’organise l’accumulation du capital, son financement, le degré des concentrations des entreprises. Une forme institutionnelle est la codification des rapports sociaux fondamentaux (rapport salarial, contraintes monétaires, intervention de l’Etat) -le mode de régulation concurrentiel dans lequel le rapport salarial est principalement individuel, la contrainte monétaire prend une forme métallique, l’intervention de l’Etat set limitée et l’ouverture mondiale relativement faible. La régulation prend la forme de crises périodiques qui permettent, par dévalorisation d’une partie du capital et par une baisse de salaires, d’augmenter le profit. Fin du 19ème à 1914. -le mode de régulation monopoliste dans lequel le mode de régulation est institutionnalisé, la monnaie prend la forme de monnaie de crédit, l’intervention de l’Etat est importante, l’ouverture mondiale croît. La régulation se réalise par le biais de politique macroéconomique de l’Etat et grâce à l’inflation (qui allège les dettes et favorise l’investissement). Il est lié au compromis fordiste : les salariés acceptent l’intensification du travail mais en contrepartie augmentation de salaires régulière. Celle-ci augmente la demande de consommation et donc l’investissement et la croissance. L’augmentation du capital permet des gains de productivité qui alimentent la hausse des salaires. La théorie de la régulation permet de distinguer les petites crises qui ont une fonction régulatrice et les grandes crises qui manifestent l’épuisement d’un mode de régulation et constituent une période de gestation d’un nouveau mode de régulation. -la période de l’entre-deux-guerres manifeste à la fois l’impossibilité d’un mode de régulation concurrentiel de prix et le fait que les nouvelles formes institutionnelles ne sont pas encore mises en place. -la période 1975-2000 peut être marquée par une grande crise qui marque l’épuisement du mode de régulation monopoliste et à travers lequel se met en place un nouveau régime international (globalisation), un nouveau rapport salarial (plus flexible), une nouvelle forme d’intervention de l’Etat (plus structurelle), un nouveau régime d’accumulation caractérisé à la fois par l’importance de la finance (capitalisme patrimonial) et par un nouvel ordre productif ( informatique, biotechnologie) 3) Le capitalisme diversifié contemporain. Le capitalisme contemporain est diversifié. La théorie de la régulation insiste sur les spécificités nationales des modes de production. Par exemple, le rapport salarial est moins individualisé aux USA qu’en Europe occidentale et l’est davantage dans les pays scandinaves que dans les pays d’Europe du Sud. De même le Japon, a mis en place des formes spécifiques de régulation (en crise) caractérisées par la forte imbrication entre l’Etat et les grandes firmes et par un fort dualisme sur le marché du travail. M.ALBERT : opposition du capitalisme anglo-saxon dans lequel le marché joue un rôle important et où la rentabilité de CT est privilégiée et un capitalisme rhénan où l’Etat est beaucoup plus actif et dans lequel les banques et les groupes industriels jouent davantage la carte du LT et de la cohésion sociale. 4) L’avenir du capitalisme Le capitalisme est sorti vainqueur de sa confrontation avec le socialisme soviétique. Certains ont pu parler de la fin de l’histoire (FUKUYAMA) en ce sens qu’il n’y aurait plus d’alternative au capitalisme. Mais ce système économique est confronté à des défis redoutables : la mondialisation pose le problème d’une gouvernance mondiale pour faire face aux inégalités de dvpt et aux problèmes écologiques. Comme le souligne
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