La Greve De Carmaux
Dissertations Gratuits : La Greve De Carmaux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresseil (député de la circonscription depuis septembre 1889), propriétaire de mines et de verreries. Le prétexte motivant le licenciement se trouve dans les absences de Jean-Baptiste Calvignac causées par ses obligations d'élu municipal. Ce licenciement est considéré par les mineurs comme une remise en cause du suffrage universel et des droits réels de la classe ouvrière à s'exprimer en politique.Les ouvriers se mettent en grève pour défendre « leur » maire. Le président Sadi Carnot envoie l'armée (1 500 soldats) au nom de la « liberté du travail ». En plein scandale de Panamá, la République semble ainsi prendre le parti du patronat contre les grévistes.
Dans ses articles à la Dépêche, Jean Jaurès soutient, aux côtés de Georges Clemenceau, la grève. Il accuse la République d'être aux mains de députés et ministres capitalistes favorisant la finance et l'industrie aux dépens du respect des personnes. Durant cette grève, il fait l'apprentissage de la lutte des classes et du socialisme. Arrivé intellectuel bourgeois, républicain social, Jean Jaurès sort de la grève de Carmaux acquis au socialisme.
Sous la pression de la grève et de Jaurès, le gouvernement arbitre le différend Société des Mines de Carmaux-Calvignac au profit de l'ouvrier Calvignac en lui donnant un congé illimité pour qu'il exerce ses fonctions de maire. Solages démissionne de son siège de député et provoque l'élection anticipée de janvier 1893. Jaurès est alors désigné par les ouvriers du bassin pour les représenter à la Chambre. Il est élu le 8 janvier 1893 comme socialiste indépendant malgré les votes ruraux de la circonscription.
II-la cause de la grève de Carmaux
Les mineurs de Carmaux se mettent en grève en août 1892 parce que l’un d’entre eux, le secrétaire général du syndicat de la mine, Jean-Baptiste Calvignac, élu maire de leur ville lors des élections municipales du mois de mai, a été renvoyé par la direction de la mine, sous prétexte qu’il s’absentait de son travail pour remplir ses fonctions électives. La grève oppose donc, dans un premier temps, Jean- Baptiste Calvignac aux dirigeants de la mine, le baron Reille, directeur de la mine d’une part, et le marquis de Solages, administrateur de la compagnie et gendre du baron Reille, d’autre part. Les mineurs déclenchent alors une grève pour soutenir Calvignac.
Elle devient générale et mobilise les trois quarts des mineurs. Des violences se produisent et le bureau du directeur de la compagnie est mis à sac. Dix mineurs sont arrêtés et renvoyés. Le gouvernement envoie 1 500 hommes de troupe à Carmaux, le préfet défend les attroupements. Entre-temps, Jean Jaurès a entrepris de défendre les mineurs et le suffrage universel. Il le fait par le biais d’articles parus dans La Dépêche. Il fait porter la responsabilité de la violence sur les dirigeants de la compagnie.
L’agitation gagnant Paris par l’entremise de Jaurès, le marquis de Solages démissionne de son mandat de député. Le président du conseil intervient en tant qu’arbitre: Calvignac est réintégré, les grévistes réembauchés, à l’exception des dix mineurs condamnés en justice. Jean Jaurès salue cette victoire.
Dans la foulée, il est désigné candidat des ouvriers et des socialistes pour l’élection de député au siège laissé vacant par le marquis de Solages. Les voix des ouvriers lui donnent la victoire.
C’est l’engagement de Jaurès aux côtés de Calvignac
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