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Analyse de la problématique du conflit israélo-palestinien à travers le roman " l'attentat " de yasmina khadra

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avoir encore à ce jour abouti sur un accord. Les origines de ce désaccord entre les deux peuples vient de l'arrivée de juifs européens sur les terres de la Palestine, réclamant des terres, qui selon eux, d'un point de vue religieux, leurs reviennent de droits. De nombreuses organisations religieuse et politiques seront mises en place pour cette reconquête des terres, ce que le peuple arabe n’appréciera pas. Dès le début du vingtième siècle, l'opposition se fera ressentir par la création d'organisations opposantes, et aussi de journaux nationalistes. Dans les années 1910, on comptera 10% de juifs parmi la population palestinienne, et avec la fin de la Première Guerre Mondiale, le nombre de juifs en Palestine continue d'accroître. En 1920, le Royaume Uni, alors déjà bien installé sur le territoire palestinien, pause un mandat sur les Palestiniens, ce qu'ils refuseront. Le conflit prend alors une ampleur catastrophique. Les juifs immigrés ne cessent d'affluer, et des grosses émeutes anti-juives éclatent en 1929. Le Royaume Uni défend de manière persévérante l'implantation des Juifs en Palestine, et cause alors, avec l'annulation des Livres Blancs, des combats violents entre les Anglais et les Palestiniens, qui dureront de 1933 à la révolution arabe, qui s'étalera sur 3 ans. Les Anglais contre-attaquent avec leurs forces militaires, mais un commission d'enquête propose un partage de l'Etat palestinien. Lors de la Deuxième Guerre Mondiale, le troisième Livre Blanc est publié. Les avis sont partagés ; certains sont pour, d'autres contre. L'immigration juive reste alors assez restreinte. Dés le fin de la guerre, les palestiniens mènent de nombreuses attaques militaires contre les Britanniques, qui va alors confier le cas de la Palestine à l'ONU. Et avec l'aide des Etats-Unis et de l'Union Soviétique, va voter le partage de la Palestine en trois zones : la première palestinienne, la deuxième juif, et enfin, Jerusalem, secteur international. En 1948, l'indépendance de l'Etat israélien est proclamé. Mais le nouvel état va vite se faire attaquer par les arabes. Ainsi, après la création de la Libération des Palestiniens trois ans plus tôt, en 1967, la guerre des six jours éclate. Le 22 novembre 1967, la résolution 242 mets fin à la guerre, stipulant qu'elle garantira l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque état de la région. Deux ans plus tard, une nouvelle guerre éclate : la guerre d'usure. Les états Egyptiens et Syriens attaquent alors Israël. Les Israéliens vaincront ces attaques au bout de 18 jours. Des Intifidas seront lancées par la Palestine contre l'Etat israélien en 1987 et en 2000. Des accords seront alors signés entre Israël et l'OLP.

Tiago Maia Ribeiro

5A

En 2002, suite à de nombreux attentats perpétués par les Palestiniens, l'Etat d'Israël fait construire un mur de protection tout au tour de l'état. A la mort de Yasser Arafat, on tente de poser des accords de paix, mais les relations israélo-palestiniennes restent extrêmement fragiles. Par la suite, Benyamin Netanyahou est amené à la tête d'Israël.

D'un point de vue politique, l’auteur tente de ne pas prendre position quant à ce conflit. Mais il reste évident que la description des faits et situations fait qu’il en ressort d’énormes différences entre les belligérants. A l’exception des attentats suicides et de la mobilisation de beaucoup d’hommes, la société israélienne poursuit sa vie normale tant sur le plan social qu’économique. Seuls les militaires sont confrontés physiquement à une véritable guerre. Le territoire israélien n’est en rien occupé par l’ennemi. De l’autre côté nous assistons à de véritables combats qui engagent de nombreux civils. L’ennemi occupe régulièrement des parties du territoire et possède un armement beaucoup plus sophistiqué. La population vit dans une grande misère et les combattants sont bien plus des milices désordonnées qu’une véritable armée. A la différence des israéliens, les palestiniens sont décrits comme un peuple qui a perdu son pays et jusqu’à son honneur. Il est évident que l’auteur souligne que cette situation ne peut avoir d’issue. Wissam se fait kamikaze par désespoir, les Israéliens répliquent en détruisant la maison de son arrière grand-père. Le lendemain c’est sa petite-fille qui se fait kamikaze et ainsi de suite dans un sens comme dans l’autre. L’auteur montre, au travers du personnage d’Amine, comment peut naître cette haine. Il ne la comprend pas et c’est normal puisqu’il vit en dehors du problème. L’attitude de sa femme lui semble tout à fait inconcevable. Il finira par comprendre même s’il n’admet pas. La haine naît d’une constante humiliation et de l’impuissance. L’auteur écrit : « On apprend véritablement à haïr à partir de l’instant où l’on prend conscience de son impuissance. C’est un moment tragique ; le plus atroce et le plus abominable de tous. » (Page 212) Et il ajoute : « C’est pour ça qu’ils préfèrent mourir. Quand les rêves sont éconduits, la mort devient l’ultime salut. » (Page 213) Mais il y a un refus de la violence total pour Amine. Il est obsédé par le fait qu’il est médecin et chirurgien et rien d'autre. Il pense : « Car l’unique combat en quoi je crois et qui mériterait vraiment que l’on saigne pour lui est celui du chirurgien que je suis et qui consiste à réinventer la vie là où la mort a choisi d’opérer. » (Page 226) A ses yeux rien n’est supérieur à la vie et ne pas la respecter est un crime contre l’homme. A un moment il ressent une peur panique, alors qu’il pense être exécuté dans les minutes qui viennent mais ce sentiment va très vite se transformer en une honte. Il pense ceci : « J’ai tellement honte de subir tant d’affronts sans broncher que le sort qui m’attend m’indiffère ; je ne suis plus rien. » (Page 208) A ce moment là, il devrait mieux comprendre la conduite de sa femme, mais aussi cette révolte qui habite les palestiniens au point de les pousser à la haine. Ils subissent les affronts mais le moyen pour eux de garder leur dignité c’est d’aller jusqu’au bout de la haine, jusqu’au bout de la lutte. Ils n’acceptent pas la honte et leur révolte fait qu’ils ne se disent pas qu’ils sont rien. Notons quand même aussi qu’Amine a l’habitude de vivre dans un milieu des plus confortables et très privilégié. Amine ne peut pas être qualifié de « croyant » ce qui le coupe déjà d’une bonne partie de ce que l’on pourrait appeler son peuple. Il l’est d’autant plus qu’il a choisi son camp en changeant de nationalité. Pour son peuple il est un véritable traître. Lui, le Palestinien, a choisi la nationalité israélienne afin de mieux réussir et de mieux s’intégrer. Il n’empêche que dès l’apparition du problème, l’intégration disparaît totalement et ses voisins sont au bord de le lyncher. Il ne garde que le soutien de trois personnes ! Son intégration n’est qu’un leurre : pour les israéliens il reste un arabe. Cependant nous constatons que cela n’est pas du tout le cas pour les membres de sa famille tous toujours installés en Palestine. Dès qu’ils le voient ils l’accueillent comme un des leurs. Mais la question de l’identité est encore plus profonde quand il dit à un vieillard palestinien : « Tout Juif de Palestine est un peu arabe et aucun Arabe d’Israël ne peut prétendre ne pas être un peu juif. » Vient alors la réponse du vieil arabe : « Tout à fait d’accord avec toi. Alors, pourquoi tant de haine

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