Arrêt du 11 décembre 1992, arrêt de cassation
Commentaire d'arrêt : Arrêt du 11 décembre 1992, arrêt de cassation. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar ameliebl • 17 Novembre 2020 • Commentaire d'arrêt • 459 Mots (2 Pages) • 508 Vues
11 décembre 1992, arrêt de cassation
Faits :
Le demandeur, déclaré de sexe masculin sur les registres de l’état civil, a subi un traitement hormonal à partir de 20 ans et un changement de sexe à 30 ans.
Procédure :
Objet de la 1ière demande : demande de changement de la mention « sexe masculin » en « sexe féminin » sur son acte de naissance et le changement de son prénom.
Décision en 1ière instance : accord pour le changement de prénom uniquement.
Appel : le demandeur fait donc appel
Cette personne a intenté une action en justice, d’une part pour remplacer la mention « sexe masculin » en celle de « sexe féminin » sur son acte de naissance, et d’autre part par changer de prénom. Le tribunal de grande instance a accepté la demande de changement de prénom, mais a rejeté la demande de changement de la mention « sexe masculin ».
Un appel est interjeté par le demandeur. La cour d’appel confirme le jugement du tribunal de grande instance.
Thèses en présence :
Défense initiale : Article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales
Articles 9 et 57 du code Civil
Principe de l’indisponibilité de l’état et des personnes
2ième instance : confirme la décision
Cour de cassation casse l’arrêt de l’appel : article 627 alinéa 2 du Nouveau code de procédure civil.
Problème de droit :
Une personne qui a subi une chirurgie de changement de sexe et étant atteinte du syndrome de transsexualité, peut-elle obtenir la modification de la mention de son nouveau sexe sur son acte de naissance ?
Solution :
La cour de cassation énonce dans un attendu de principe que « lorsque, à la suite d’un traitement médico-chirurgical, subi dans un but thérapeutique, une personne présentant le syndrome du transsexualisme ne possède plus tous les caractères de son sexe d’origine et a pris une apparence physique la rapprochant de l’autre sexe, auquel correspond son comportement social, le principe du respect dû à la vie privée justifie que son état civil indique désormais le sexe dont elle a l’apparence ; que le principe de l’indisponibilité de l’état des personnes ne fait pas obstacle à une telle modification ».
La cour d’appel avait jugé que le demandeur présente toutes les caractéristiques de la transsexualité ainsi que le suivi d’un traitement
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