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Bérénice - commentaire composé

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ffreux » vers 14

-Gradation

- Argument de l'ingratitude au vers 20 + terme « ingrat » + l'antithèse entre long et court (v.22) + l'interrogative rhétorique, concourent au même effet, celui d'accuser Titus d'indifférence. Vers 39-40 → Deuxième propos de Bérénice

Elle essaie d'apitoyer son amant sur son propre sort par ses pleurs(v.49). Le fait de se désigner à la 3ème personne est une façon de prendre part à la neutralité

L'art de persuader

Bérénice s'adresse à l'amour de Titus, à ses sentiments

A partir de vers 10 au vers 13, figures d'insistance → Répétition, apostrophes « Ah seigneur » « Hé bien » (v.5 – 39 )

Au vers 15, elle englobe Titus avec elle → « nous »

Rythmes binaires, parallélismes,antithèses permettent d'assainir sa volonté, de la rendre incontournable

II/ Un empereur en plein dilemme

Son constat lucide et pessimiste

Verbes de réflexion « je sais » (v.1) « je sens bien » (v.2) traduisent la lucidité de l'empereur

Hyperboles « tourments »(v.1) « je ne saurais plus vivre »(v.2) et la synecdoque « mon cœur de moi même est prêt à s'éloigner »(v.3) nous montre un homme qui prend la mesure de sa souffrance qui en décrit l'intensité

Emploi du connecteur d'opposition « mais » à deux reprises:

- « mais il ne s'agit plus de vivre, il faut régner »(v.4) Les formules impersonnelles « il s'agit », « il faut » associé en parallélisme et présentant l'antithèse vivre ≠ régner dévoilent un empereur qui se soumet à son devoir d'homme d'état

- « mais je sens ma faiblesse »(v.33) associé au constat lucide de l'empereur: il affronte sans illusion l'idée de la séparation d'avec sa bien-aimée. Héros tragique il constate sa mort prochaine (le départ est inéluctable et associé à la mort)

Aveu de sa souffrance et sa faiblesse

Titus envisage sa mort au départ de Bérénice, il y fait allusion de manière redondante à travers la négation « Je n'aurai pas, Madame, à compter tant de jours »(v.24) puis à travers l'allégorie « J'espère que bientôt la triste Renommée/vous fera confesser que vous étiez aimée »(v.25) puis Titus de manière explicite évoque sa disparition « Vous verrez que Titus n'a pu sans expirer »

Déploration → par l'interjection « Hélas » (v.27-32)

Impératif → « Demeurez » retranscrit sa prière: il cède à sa passion et avoue sa faiblesse « Je n'y résiste point. Mais je sens ma faiblesse »(v.33)

Le rythme binaire: « vous combattre et vous craindre » associé au chiasme « vous craindre sans cesse, et sans cesse veiller à retenir mes pas »(v.34-35) souligne la constante nécessité de cette méfiance amoureuse

Champ lexical de la frustration « combattre » « retenir » « craindre » « veiller » → traduit sa lutte de tous les jours à éviter Bérénice

Le terme « appas » suggère le désir qu'il éprouve pour sa bien-aimée, de même, sa remarque « après-coup » : « Que dis-je ? En ce moment mon cœur(nouvelle synecdoque) met en exergue sa passion »

3) Un homme politique aguerri (qui a de l'expérience)

aux vers 41 et 48 → interrogations rhétoriques « Et qui sait de quel œil ils prendront cette injure ? » associées à l'hypothèse « s'ils parlent, si les cris »(v.42), « s'ils se taisent »(v.44) dénotent le fait qu'il évolue les possibilités de révolte. La multiplication de ces interrogatives rhétoriques le montre envisageant toutes les possibilités de confrontation avec le peuple. Il se refuse d'ailleurs de la même manière à recourir à la violence « cris » « sang » vers 38 et également à céder au compromis: « complaisance » « vendent » « payer » « demander »

L'interrogative rhétorique « Maintiendrai-je des lois que je ne puis garder ? » souligne cet aspect, en l'occurrence celui des interrogations de Titus sur sa légitimité en tant que chef s'il ne se soumet pas aux mêmes lois que son peuple. Titus, héros racinien s'adonne à un dilemme tragique entre amour et honneur

III/ Classicisme du passage

La langue classique

L'alexandrin souligne la noblesse des propos des protagonistes → caractéristique du classicisme

Hémistiches

Vocabulaire recherché emprunté à la préciosité de l'époque par l'emploi de pluriels « les tourments »(v.1), « les pleurs »(v.49), la formule synecdoque du cœur pour l'individu qu'il aime : « mon cœur » vers 3 & 37 + hyperboles « tourments »(v.1) « mille serments » (v.7) « pour jamais » (v.12) « cruel » (v.5) « si longs » (v.23) « tant de jours » (v.24).

L'emploi du vocabulaire de la morale qui fait s'opposer raison et passion: « cruel » « infidèle » « tourment » « erreur » « faiblesse »

Des images fortes telles que la métonymie « Rome » pour les Romains au vers 30 mais surtout un vocabulaire très simple donnant lieu à des phrases épurées (simples, assez courtes, parataxe, impératives, exclamatives, interrogatives..).

TOUT CET EVENTAIL DE PROCEDES CARACTERISE A LA FOIS LA NOBLESSE ET LA PURETE DE LA LANGUE CLASSIQUE.

La thématique classique (symbolique)

Noblesse des héros: un empereur et une reine

Noblesse des sentiments: sacrifice de soi, abnégation, renoncement, aspiration à la mort

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