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Cours Sur Le Théâtre

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que comme Boileau dans son Art poétique ont cherché à la renforcer en se référant à Aristote. L’esthétique classique, originalité française qui contrebat le foisonnement baroque, définira des règles qui feront d’ailleurs débat comme en témoignent la « querelle du Cid » avec les remontrances de l’Académie française et les préfaces des dramaturges comme celle de Bajazet de Jean Racine qui justifiera le remplacement de l’éloignement temporel par l’éloignement géographique. « La grande règle » étant de « plaire » aux esprits éclairés, l’art classique va recommander des conventions qui doivent conduire à la réussite et à la grandeur de l’œuvre de théâtre, celui-ci étant considéré alors comme un art littéraire majeur.

Pour l’âge classique l’art a une fonction morale : le théâtre doit donc respecter la règle de la bienséance en exclusion de tout ce qui irait contre la morale, la violence « obscène » ne doit par exemple pas être montrée sur scène, et les comportements déviants doivent être châtiés comme Don Juan à la fin de la pièce de Molière ou Phèdre dans l’œuvre de Racine. L’art doit purger les passions comme le définit la notion de « Catharsis ».

Cette bienséance et cette volonté morales s’accompagnent de la bienséance langagière, même si la comédie est plus libre dans ce domaine. La volonté d’exemplarité impose aussi un souci du naturel et du vraisemblable, parfois en conflit avec le vrai. Les auteurs doivent ainsi défendre la cohérence des personnages et rechercher l’universel en se plaçant dans la continuité des Anciens dont la survie littéraire démontre qu’ils avaient su parler de l’homme avec justesse, ce qui demeure le but d’un théâtre moraliste et non de pur divertissement ».

L’esprit classique a aussi le goût de l’équilibre, de la mesure, de l’ordre, de la raison, et un souci d’efficacité d’où découle le principe d’unité que résume Boileau dans deux vers célèbres de son Art poétique : « Qu’en un lieu, en un jour, un seul fait accompli // Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli ».

On définit donc la règle des trois unités :

-1 : L’unité d’action » évite la dispersion et l’anecdotique en renforçant la cohérence.

-2: L’unité de temps » resserre l’action et la rapproche du temps de la représentation.

-3 : L’unité de lieu » cherche à faire correspondre le lieu de l’action et le lieu scénique : il s’agira donc d’un lieu accessible à tous les personnages (entrée, antichambre, salle du trône…)

A cela il faut ajouter :

-La vraisemblance : qui veut que s’impose l’illusion de vérité. L’action dramatique doit être crédible : « L’esprit n’est point ému par ce qu’il ne croit pas. » Boileau.

-La bienséance : qui conduit au respect des usages et des conventions. Il ne faut pas choquer le public, par conséquent les réalités du corps sont exclues du discours, la mort doit faire l’objet de récits, les agissements du héros doivent être conformes à son rang.

Ressort : la catharsis

Purgation des passions par l’émotion

(Aristote : catharsis- terreur et pitié)

Action

Aventure extraordinaire éloignée dans le temps

(légendes, mythes, histoire de l’Antiquité)

Personnages

Hors du commun

(rois, guerriers…)

Tonalité

Tragique

Thèmes

Fatalité et mort, destin individuel et collectif,

Universalité de la condition humaine

(dénouement malheureux)

Forme

Langue soutenue, alexandrins, 5 actes

Règles

Trois unités (temps, lieu, action), vraisemblance et bienséance

Titre

Nom propre

(Andromaque, Phèdre, Horace...)

B. Plan et problématiques.

I/ L’étude des personages (Il est possible de proposer un axe par personnage)

-a) X

-b) Y

-c) Z

Qu’est ce qui caractérise le personnage tragique?

-La capacité à susciter à la fois la terreur et la pitié. En effet les personnages tragiques sont profondément ambivalents, ils peuvent susciter des sentiments contradictoires chez le spectateur. L’univers tragique est un refus du manichéisme. Le règne du clair-obscur.

-Les passions. Le mot passion vient du grec « patior » qui signifie souffrir. Ainsi, la passion est vécue comme une véritable dépossession. Le sujet devient étranger à lui-même. La passion définit le moment où un désir passager est devenu capable de se subordonner l’ensemble des autres désirs. La passion est exclusive. Elle est également doublement destructrice, à la fois pour l’objet de la passion et pour le sujet.

-Ambivalence des sensations.

-Le sentiment de solitude et d’exclusion. L’isolement.

-L’aliénation. Les personnages sont prisonniers de leurs sentiments, ou du pouvoir.

-Absence de libre-arbitre. Les personnages tragiques vivent dans l’illusion du libre-arbitre, alors qu’ils sont déterminés par des forces qui les dépassent. Ils sont les jouets des dieux.

-Des personnages maudits (par les dieux ou encore par leur famille). Ils subissent souvent le poids de malédiction héréditaires, qui se transmettent de génération en génération.

-Personnages hors du commun (rois guerrier, héros)

II/ L’univers tragique

-Fatalité, déterminisme, destin, le fatum. Les personnages tragiques ne sont pas libres mais déterminés. Ils sont prisonniers d’un destin qu’ils n’ont pas choisi, et sans échappatoire possible. Absence de liberté.

-Le conflit tragique. Les personnages sont condamnés à un choix impossible à faire. Il s’agit souvent d’un conflit entre amour et raison d’Etat. Par exemple Agamemnon doit choisir entre perdre la guerre ou perdre sa fille Iphigénie. De même Rodrigue (Le cid) doit choisir entre perdre sa fiancée et jeter le déshonneur sur sa famille. Le conflit tragique renvoie à une liberté d’indifférence, c’est-à-dire à une liberté que rien ne peut éclairer. C’est une liberté aveugle.

-La mort. Il y a trois types de mort. La mort libératrice comme échappatoire au conflit tragique. La mort purificatrice. La mort tragique et absurde d’un héros innocent.

-L’amour impossible. L’amour cornélien : A aime B qui aime C qui aime D. D aime C. A et B vont se liguer contre C et D.

Ex : Hermione aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui veut rester fidèle Hector son époux.

De plus l’amour est impossible car il entre en conflit avec la raison d’Etat. Par exemple, Hippolyte ne peut aimer Aricie qui est une prisonnière de guerre.

-Le sacré. L’univers mythologique est un univers sacré, dans la mesure où il n’y a pas de séparation, de frontière entre la transcendance et l’immanence. Les dieux sont omniprésents. Dans l’univers judéo-chrétien au contraire, Dieu à laissé le monde livré à lui même. L’univers mythologique peut être caractérisé par l’anthropomorphisme, dans la mesure où les dieux ne sont qu’une réplique des homme, ils sont à l’image de l’homme.

-La violence. Il s’agit souvent d’une violence intérieure que portent les personnages en eux-mêmes. Cette violence peut également se retourner contre eux et devenir autodestructrice.

-Deux pulsions fondamentales sont exacerbée dans la tragédie dans l’univers tragique : la pulsion de vie (l’Eros). La passion amoureuse ou encore la passion du pouvoir sont différentes manifestations de l’Eros. La pulsion de mort (Thanatos) se manifeste par la violence destructrice et autodestructrice. Paradoxalement Eros et Thanatos peuvent se rejoindre.

III/ Une scène d’exposition

-Exposition des repères spatiaux et temporels

-Exposition des personnages

-Exposition de l’intrigue

IV/ La monologue

- Un monologue qui révèle la personnalité du héros

- Un monologue à

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