Dossier d'infectiologie et d'hygiène

situation s’est déroulée lors d’une toilette dans la chambre de Mme J. Ce soin est réalisé suite à la demande des aides soignantes.

Mme. J est âgée de 86 ans. Elle est veuve. Elle vit dans une EHPAD du Nord-Pas-de-Calais. Elle a pour antécédents une hypertension artérielle et un diabète non insulino dépendant. Elle réussit à marcher mais à l'aide de son déambulateur ou de deux aides soignates. Elle a une fille qui n'habite pas dans le nord de la France et qui ne lui rend donc pas visite régulièrement. Par contre, celle-ci prend quotidiennement de ses nouvelles à l'aide du téléphone. Mme J. est désorientée, elle ne se souvient plus du jour qu'on est ou même de l'endroit ou elle se trouve. La patiente est hospitalisée pour une opération de prothèse de genou gauche. Son pansement est à effectué toutes les 48 heures.

La situation se déroule le Jeudi 17 Novembre à 9h00. Nous sommes à J1 de l'opération, c'est à dire le lendemain. Mme. J possède encore sa casaque de bloc. La zone opérée sera encore très sensible, je ferais donc très attention lors des changements de position et je demanderais souvent à la patiente si elle a des douleurs.

Quels sont les gants de toilettes et les serviettes à utiliser et a quel moment ? Comment s’y prendre lorsque la patiente vient de se faire opérer d'une prothèse de genou ? Y a-t-il des soins à apportés ? Lesquels ?

Je vais effectuer la toilette au lit de cette femme qui n'est pas dans la capacité de se laver le visage et les bras seule même si nous la stimulons. Une fois l’avoir lavée et après la réfection du lit, je la laisserais au lit car étant donné que nous ne sommes qu'au lendemain de l'opération, le levée se fera avec le kinésithérapeute du service.

HYGIENE

a. Hygiène du patient

Il existe différentes règles en ce qui concerne l'hygiène du soignant.

Tout d'abord il est nécessaire de prendre une douche quotidienne ou biquotidienne avant de se rendre au travail et en rentrant chez soi afin d'avoir une hygiène corporelle correcte, les cheveux propre afin de donner au patient une bonne image de la clinique, du personnel soignant, ce qui le rassurera durant les soins.

Les mains du soignant sont à laver en entrant dans le service et en sortant. Les cheveux doivent être propres, courts ou attachés et relevés. Ils ne doivent pas être en contact avec la tenue, les patients ou la literie.

Le soignant ne doit pas porter de bijoux sur les mains ou les avant-bras, de bagues, de boucles d'oreilles ou colliers longs, en effet il faut éviter au maximum les bijoux car ils représentent un milieu important de multiplication bactérienne tout comme les ongles. Les piercings sont eux aussi à éviter car ils sont susceptibles d'être plus facilement colonisés et infectés. Il représente une porte d'entrée pour les bactéries ou les virus. Il est possible de porter une montre spécifique, réservée à l'usage professionnel, elle s’attache à la tunique et est facilement nettoyable.

De plus, il est recommandé d'avoir un maquillage discret mais aussi d'éviter un parfum trop fort afin de ne pas accommoder le patient.

En ce qui concerne la tenue professionnelle, nous parlerons de tunique et pantalon ou encore de blouse. Celle ci doit être fonctionnelle et confortable, assez ample et à manche courte pour permettre un lavage de mains efficace. Il est donc déconseillé de mettre un sous-pull à manche longue ou un gilet par dessus la tenue. Elle ne doit pas présenter de revers afin d'éviter l'accumulation de poussière et doit être repassée ce qui donne une meilleure image du soignant. Elle doit être changée tout les jours y compris les sous-vêtements. Le tout sera lavé en machine après chaque utilisation, sans y mélanger d'autres vêtements de ville car selon une étude, 25% des blouses sont infectées par le staphylococcus aureus responsable du staphylocoque dorée. Les tenues seront lavées à haute température.

Enfin, il est nécessaire de porter une nomination accolée à la blouse pour que chaque professionnel de santé puisse nous identifier.

Les chaussures doivent être fermées sur le dessus pour la sécurité et l'hygiène et elles doivent avoir une sécurité sur l'arrière afin de limiter les risques de chutes, d'entorses. Elles doivent être de préférence silencieuses et antidérapantes, lessivables au minimum une fois par semaine et spécialement réservées au lieu de travail. Dans le milieu hospitalier les "crocs" sont le plus souvent utilisés car elles répondent à tous ces critères.

Pour finir il est nécessaire de désinfecter les stylos, les ciseaux, les montres ou encore les pinces utilisés tout les jours. Il est important d’effectuer un lavage simple des mains avant de se vêtir et après avoir enlevé la tenue professionnelle.

Après avoir abordé la tenue standard, nous pouvons parler des autres éléments qui la composent comme le tablier en plastique à revêtir pour la distribution des repas afin de ne pas se salir. Les surblouses, elles, sont à enfiler lors des soins à risque de projection de sang ou dans les chambres infectés. Il est aussi possible d'utiliser des masques lorsque le soignant est malade par exemple afin de protéger le patient, ou encore lors des soins invasifs effectuer en chambre par un médecin.

Nous ne pouvons pas parler de l'hygiène du soignant sans parler du lavage des mains. Selon le protocole du service de chirurgie viscérale, il en existe quatre: le lavage simple, le lavage chirurgical, le lavage antiseptique et le lavage à la friction hydroalcoolique. De plus il est important de porter des gants lorsqu’il y a un risque de contact avec un liquide biologique.

b. Environnement du patient

La chambre, soit l'environnement du patient, doit être propre et sain. Ainsi le personnel du service pratique le bionettoyage c'est à dire l'utilisation de produits détergent-désinfectant (associent en une seule opération le nettoyage et la désinfection : bactéricide, virucide, fongicide...). Celui-ci est effectué tout les jours grâce à du « SURFANIOS » conformément au protocoles du service.

LE SOIN APPORTÈ : LA TOILETTE

a. La préparation du soin

Avant de commencer la toilette, je me dois de prévenir la patiente de mon heure d'arrivée ainsi que de préparer mon chariot. J'effectue un lavage simple des mains. Ensuite, je prends une lingette désinfectante afin de nettoyer mon chariot qui est composé de 3 étages. Pour ce faire je commence, étage par étage, par les contours en revenant au centre en frottant en forme de "S" afin de ne pas repasser sur une surface déjà désinfectée. Je répète ce geste sur les trois étages en changeant de lingettes.

Après avoir désinfecté mon chariot, j'effectue une friction avec de la solution hydroalcoolique. Puis je prépare sur mon premier étage des lingettes désinfectantes afin de nettoyer l'adaptable en arrivant dans la chambre et avant d'y déposer mon matériel. Ensuite, je prends des gants à usage unique pour effectuer la toilette intime de la patiente. Ils me seront utiles afin d'éviter les expositions aux liquides biologiques. Je prépare de plus des gants de toilette à usage unique car la patiente est âgée et il est possible qu'il y ai des selles dans la couche. Pour finir je prévois une protection propre, car celle de Mme J. est à changer tout les jours lors de la toilette.

Sur le deuxième étage de mon chariot, j'installe le linge propre nécessaire pour la réfection du lit durant la toilette. Selon le protocole de l'établissement, seule l'alèse du milieu de lit est à changer tout les jours cependant il est possible de changer le reste des draps si ceux ci sont souillés. Enfin je demanderai à ma patiente quel pyjama veut-elle mettre aujourd’hui. Le choix de ses vêtements l’aide à préserver son autonomie. Je les installe avec le linge pour la réfection du lit.

Sur le troisième étage de mon chariot, j'installerai un sac de linge qui me permettra d'évacuer le linge sale de la patiente (c'est à dire l'alèse) ainsi qu'un sac poubelle jaune qui correspond aux déchets à risques infectieux. Il me sera utile pour jeter la protection souillée de la patiente mais aussi les gants à usage unique et les gants de toilette à usage unique.

b. La toilette

Avant d’entrer dans la chambre, je me lave les mains. Je frappe et j’attends que la patiente me dise d’entrer afin de respecter son environnement et son intimité. J’entre dans la chambre de la patiente en la prévenant que je viens effectuer la toilette. Je mets ma présence.

Ensuite, j’installe l’adaptable afin de ne pas tourner le dos à la patiente. Je le désinfecte grâce à une lingette désinfectante. Je suis placée à gauche du lit. Je lève le lit afin de préserver mon ergonomie. Je vérifie que la patiente n’est pas souillée. Ce n’est pas le cas, je lui propose le bassin avant de commencer, elle me dit qu’elle n’en a pas besoin. Je prépare donc la bassine qui se trouve dans la salle de bain, je la remplie. Je demande