La bioéthique et ses enjeux
Étude de cas : La bioéthique et ses enjeux. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lau662005 • 1 Avril 2022 • Étude de cas • 2 216 Mots (9 Pages) • 420 Vues
LA BIOÉTHIQUE ET SES ENJEUX
INTRODUCTION
Le mot bioéthique vient de la synthetisation de deux notions. Tout d’abord les connaissances biologiques « bios » puis les valeurs humaines « ethos ». Quatre principes guident la bioéthique : le principe du respect de l’autonomie, le principe de la bienfaisance, le principe de non malfaisance et le principe de justice. Ces derniers ont été mis en place par le Département de la Santé, de l’éducation et des services sociaux des Etats-Unis en 1979. La bioéthique est ainsi régi par des principes juridiques avec plusieurs déclarations. En Europe le cadre bioéthique diffère selon les pays car il repose aussi sur des principes ethniques. La seul convention d’Oviedo est contraignante pour les Etats l’ayant signé et ratifié. Elle permet de protéger la dignité de l’être humain et à garantir à toutes les personnes le respect de ses droits fondamentaux à l’égard des interventions biologiques et médicales. La bioéthique est une matière dynamique en constante évolution car elle doit toujours s’adapter aux évolutions technologiques et sociétales. C,est pour cela que des révisions de ce cadre bioéthiques ont lieux. La dernière ayant eu lieu en 2011, de nouvelles questions se posent. Nous pouvons donc alors nous demander quels sont les enjeux de la bioéthique aujourd’hui ?
I/ Présentation
a/ IVG
-Interruption Volontaire de Grossesse = avortement
-légal depuis la loi Veil de 1975 avec Simone Veil= ministre de la santé (sous Chirac)
→ empêcher ou tenter d’empêcher une IVG ou même l’accès aux structures adaptées, menacer la personne concernée ou le personnel qui la prendrait en charge correspond à un délit d’entrave et peut être puni de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.
-pour toute femme mineure ou majeure, mais pour mineures, autorisation parentale nécessaire. -deux méthodes : chirurgicale ou médicamenteuse
-pour déterminer la méthode, la femme a le choix jusqu’à 5 semaines de grossesse, ce qui correspond à 7 semaines après le début des dernières règles. Après ce délais, elle est contrainte de recourir à l’intervention chirurgicale pour avorter, et ce, jusqu’à 12 semaines de grossesse, soit 14 semaines après le début des dernières règles.
-la méthode chirurgicale peut se réaliser dans les hôpitaux ou les cliniques, tandis que la méthode médicamenteuse est aussi possible dans les cabinets médicaux ou les centres de santé et ce, dès la 1ère consultation.
b/ PMA
-PMA= procréation médicalement assistée
-pour un couple rencontrant des difficultés à avoir un enfant
-pour un couple homosexuel féminin
-pour une femme seule
-aucune forme de réticence (discrimination, remise en question de la part du médecin) autorisée -pas possible pour les mineures et pour les femmes âgées de plus de 43 ans dans le cas où elle souhaite réaliser un prélèvement d’ovocyte (on en parle juste après)
-différentes techniques : -insémination artificielle= placer les spermatozoïdes directement dans l’utérus pour faciliter la rencontre des gamètes (possible avec sperme du père ou d’un donneur) -fécondation in vitro= placer un spermatozoïde directement dans l’ovule (que si sperme ne provient pas du père= donneur ou ovule de donneuse et sperme de père ou ovule + sperme de donneurs) possible si risque de transmission de maladie à l’enfant.
-l’avis du peuple change : 24 % favorables en 1990 contre plus de 60 % aujourd’hui.
c/ GPA
Une femme appelé mère porteuse est inséminée par des embryons, puis est enceinte et accouche d’un enfant qui est ensuite remis aux parents intentionnel. Il faut user pour ceci un lourde somme d’agent ce qui est à la base d’un débat. Elle coute environ 40 000 $ en Asie et 150 000$ aux Etats-Unis.
*20 000 bébés sont nés en 2002, dans le monde, grâce à l’assistance médicale à la procréation.
*1700 enfants naissent chaque année aux Etats-Unis par GPA
*2000 enfants sont conçus à l’étranger pour des couples français.
*55 % des français seraient favorables à l’autorisation de la GPA en France selon un sondage Ifop pour l’association des familles homo parentales effectué en 2014
Comme vous l’avez compris la GPA a été interdite en France, plus précisément par la loi du 29 juillet 1994. En 2018, il est considéré que la GPA doit rester interdite.
En Europe, 4 pays l’autorisent, pays la tolère tandis que 18 l’interdise.
II/ Débat
a/ IVG
CONTRE :
Depuis 2016, on considère davantage l’accès à l’avortement comme un droit plutôt que comme une solution de dernier recours dont on peut bénéficier. La volonté de la femme est donc davantage prise en compte. Néanmoins, d’après la fondation Jean Jaurès, entre 2010 et 2014, un tiers des avortements dans le monde était réalisé dans des conditions dangereuses pour la femme porteuse. Diverses raisons expliquent ce phénomène : une certaine pression sociale est infligée par l’entourage, mais de nombreuses personnes dites conservatrices (notamment des représentants politiques et religieux) s’opposent fermement à cette pratique au nom de la religion le plus souvent. Peur d’être jugée et exclue socialement donc avortement en cachette ou dans des conditions précaires.
Divergence religieuse : - Eglise catholique= avortement sous aucun prétexte
(voir Andorre, le Nicaragua, le Vatican)
-islam= certains théologiens affirment qu’il est possible d’avorter jusqu’à 120 jours de gestation, soit 4 mois de grossesse environ. Après quoi le fœtus est en mesure « d’avoir une âme » et avorter est un crime. Néanmoins, près de 80 % des femmes du Moyen-Orient vivent dans un pays qui interdit formellement l’avortement.
→ argument médical
Pour l’IVG médicamenteuse, nous pouvons citer des risques de stérilité, d’hémorragies, d’infection et de manière un peu moins grave, de douleurs et de nausées qui peuvent néanmoins témoigner de complications, sans parler d’un simple échec de la procédure.
Pour la procédure chirurgicale, une perforation de l’utérus ou des intestins, des hémorragies vaginales ou encore des infections (bien que moi fréquentes que pour la méthode médicamenteuse) sont envisageables et la patiente concernée doit minutieusement être mise au courant des différents risques qu’elle encourt avant de recourir à une méthode, quelle qu’elle soit.
Par ailleurs, il faut prendre en compte la possibilité que les femmes développent un syndrome post- avortement (SPA). Par exemple en Espagne, une étude datant de 2016 a montré que 40 % des femmes ayant avorté au moins une fois ont subi au cours de leur vie des symptômes en lien avec leur IVG. Ces symptômes sont très variables, ce qui explique le fort taux de femmes touchées.
Parmi eux, on compte des problèmes psychologiques avec pensées suicidaires, mutilations, abus de drogues et d’alcool, délaissement des autres enfants, et des troubles physiques avec le développement de cancers de types très variés, grossesse extra-utérine, endométriose etc.
POUR :
Si autorisé et bien encadré, les arguments contre précédemment énoncés et liés à la santé sont moins valables car le perfectionnement des structures et des techniques réduirait drastiquement les risques physiques.
→ santé
Viens ensuite la notion d’égalité au sein du couple puisque l’homme ne porte pas l’enfant, contrairement à la femme. Pour accorder plus de liberté à la femme, la détacher de ce fardeau paraît essentiel aux yeux Margaret Sanger, américaine qui se battra toute sa vie pour la liberté individuelle et pour l’accès à la naissance contrôlée. Par ailleurs, une femme ne tombe pas toujours enceinte dans une atmosphère de couple, mais parfois suite à un viol, pouvant également être incestueux et ne plus seulement menacer la santé physique et mentale de la mère, mais aussi celle de l’enfant lui- même. L’accès à des structures spécialisées peut alors s’avérer plus qu’essentiel.
Enfin selon Amnesty International, une ONG luttant en faveur des droits de l’Homme, plus de 30 pays ont eu tendance, ces 60 dernières années à faciliter l’accès à l’avortement et à alléger les procédures mises en place dans une optique de protection de la santé de la femme. C’est le cas par exemple de l’Irlande qui a autorisé l’avortement en 2018, même si les résultats ne sont pas ceux espérés en raison d’un refus de la part des médecins et des maternités de s’adapter au changement.
b/ PMA
CONTRE :
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