Les démocraties illibèrales: le cas particulier de la Slovaquie
Fiche : Les démocraties illibèrales: le cas particulier de la Slovaquie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar lina00007 • 29 Octobre 2018 • Fiche • 1 166 Mots (5 Pages) • 745 Vues
Les démocraties illibèrales: le cas particulier de la Slovaquie
Aujourd'hui, quand plusieurs experts parlent des perils de la démocratie libérale contemporaine, on fait souvent référence à « la montée de la démocratie illibèrale», un essai écrit par Fareed Zakaria et publié dans les affaires étrangères en 1997. En fait, Fareed ne donne aucune définition de ce qu'il entend par “démocratie illibérale”. Il conteste que « les régimes démocratiquement élus qui ignorent systématiquement les limites constitutionnelles de leur pouvoir et privent leurs citoyens de leurs droits et libertés fondamentaux». Pour illustrer son propos, il fait référence à une vaste gamme de tels régimes aux quatre coins du globe. Il écrit: « naturellement, il existe un spectre de démocratie illibèrale, allant de simples délinquants comme L'Argentine à des quasi - tyrannies comme le Kazakhstan et la Biélorussie, avec des pays comme la Roumanie et le Bangladesh entre les deux».
Le terme de démocratie est associé souvent avec le libéralisme constitutionnel, qui englobe la séparations des pouvoirs, indépendance de la justice, défense de la liberté d’expression.Sur la scène européen surgi les démocraties illibèrales. La montée des démocraties illibèrales est l’un des grands défis auxquels nous sommes confrontés et notamment l’Union Européenne. La théorie de Zakaria fournit un cadre qui nous permet de faire le liens avec la démocratie illiberale en Slovaquie. Dans un premier temps, nous verrons la montée des démocraties illibèrales, et ensuite nous nous pencherons sur un cas particulier - comme la Slovaquie. Par conséquent, une question se pose si la « démocratie illibèrale» s'étend-elle à la Slovaquie
Après la chute des régimes communistes en 1989 en Europe centrale, l'autorité ne reposait pas sur les dirigeants communistes autoproclamés, mais sur les électeurs. Fareed Zakaria présente une compréhension minimaliste de la démocratie comme “le pouvoir du peuple”, qui s’agit d’une sélection des gouvernements et des procédures électorales libres et équitables.Il rappelle que la démocratie ne peut à elle seule garantir une société juste et décente, ni une société protectrice contre les abus. Si on cherche la protection, il faut une démocratie accompagné du libéralisme constitutionnelle, c’est l’état de droit, car Fareed dit que le libéralisme ne concerne pas les procédures de sélection des gouvernements, mais les objectifs du gouvernement qui cherche à protéger la liberté de l'individu contre la coercition. La démocratie sans le libéralisme constitutionnel n'est pas simplement inadéquat, mais dangereux, entraînant avec lui l'érosion de la liberté, de l'abus de pouvoir, des divisions ethniques, et même la guerre.
Certains pays d’Europe, pesant parti de l’Union Européen depuis 2004, ont mis en place des politique national-populiste, attaquant les principes de la démocratie libérale et de l’Union européenne. En 2014, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a prononcé un discours célèbre dans la ville roumaine de Băile Tuşnad, dans lequel il a révélé sa fascination pour la «démocratie illibérale», citant la Russie et la Turquie comme modèles.
Aujourd'hui, la montée des démocraties illibèrales constitue une description pertinente des tendances politiques récentes, non seulement en Hongrie, mais également dans d'autres pays postcommunistes d'Europe centrale. On peut affirmer qu'en Pologne, le nouveau parti au pouvoir, le parti de droit PiS, a ouvertement suivi la voie hongroise en tentant de s'emparer du tribunal constitutionnel du pays, de médias publics subordonnés et de répandre la rhétorique nationaliste. Mais en Slovaquie, la situation est aujourd'hui plus compliquée.
Auparavant, la Slovaquie, gouvernée par un gouvernement à parti unique, dirigé par Robert Fico, le Premier ministre slovaque, dont le parti populiste de gauche, Smer – Social Democracy, a remporté toutes les élections législatives depuis 2006, est souvent comparé à Orban, surtout depuis que Robert Fico a fait de la rhétorique anti-musulmane, au centre de sa campagne pour les élections législatives de mars. Fico Robert a déclaré à plusieurs reprises de «ne jamais amener un seul musulman en Slovaquie» et, après les attaques terroristes à Paris, il a annoncé qu'il surveillerait «chaque musulman sur le territoire slovaque». Jusqu'à récemment, Fico, comme Orban, qui dirigeait un cabinet à parti unique, disposait d'une majorité au parlement et se heurtait à une opposition morcelée qui lui aurait permis de tenter au moins d'adopter un modèle hongrois. Mais contrairement aux Hongrois et aux Européens de l’Ouest, la grande majorité des Slovaques n’a vu les demandeurs d’asile qu’à la television.
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