Les enjeux sécuritaires dans le monde depuis 1945
Dissertation : Les enjeux sécuritaires dans le monde depuis 1945. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar samolym • 5 Novembre 2015 • Dissertation • 1 395 Mots (6 Pages) • 1 107 Vues
Les enjeux sécuritaires dans le monde depuis 1945
La sécurité peut être définie comme l’absence de menaces. Après la Seconde Guerre mondiale elle reste conçue en terme uniquement militaire, l’apparition du risque nucléaire renforçant ce caractère. Cependant, à partir des années 1970, sa définition s’est étendue à mesure que de nouveaux enjeux de sécurité apparaissaient et que les menaces classiques se transformaient. L’accélération de la mondialisation a créé de nouveaux risques à l’échelle mondiale. La fin de la Guerre froide s’est traduite par un nouveau type de désordre international et par la perte du repère que constituait l’affrontement est-Ouest ce qui a entraîné une impression d’insécurité générale. La logique sécuritaire s’est donc étendue à tous les domaines ce qui a contribué à en faire une véritable obsession. Comment la notion de sécurité s’est-elle transformée et pourquoi est-elle devenue une obsession qui a nourri la recherche de la sécurité absolue ?
I – La transformation des menaces classiques
- La Guerre froide, l’âge d’or de la sécurité
En 1945, nucléaire paraît devoir changer la conception de la sécurité : arme que l’on ne peut pas employer, vanité des frontières, arme défensive reposant sur dissuasion et sur MAD (destruction mutuelle assurée)
Cependant, guerre froide apogée de la conception classique de la sécurité :
- menace avant tout militaire, menace territoriale, menace étatique.
- pour assurer la sécurité, course aux armements nucléaires mais aussi conventionnels dans le cadre d’une politique de puissance ; défense du territoire ;
- Alliances militaires
- La transformation des menaces traditionnelles
Evolution du nucléaire : désormais danger est la prolifération. Petits Etats ou puissances moyennes en quête du nucléaire : Corée du Nord, Iran, Pakistan.
Evolution des guerres : domination de la guerre civile, milices remplacent les armées, faiblesse de l’Etat responsable des guerres et non plus force.
Cependant, course entre grandes puissances continue.
- Les nouvelles menaces : le terrorisme
Développement du terrorisme à partir des années 1960-1970. Terrorisme international. Evolution de forme du terrorisme avec Al Qaïda et attentats du 11 septembre, évolution qui est cependant à nuancer car apparaît comme une exception. Terrorisme fondée sur individus, logique deterritorialisée même si aujourd’hui tentatives de constitution d’espaces terroristes@
II - L’extension indéfinie de la sécurité
Dvt conception risques globaux a entraîné mutation notion sécu avec, comme pour les risques, une obsession de la sécu.
- La « société du risque »
Livre de Ulrich Beck, sociologue allemand en 1986. Livre pionnier qui a mis en évidence l’omniprésence de cette notion. Risques liée à la civilisation industrielle, à la mondialisation :
- risques industriels
- risques économiques : crises, dysfonctionnement de la finance, chômage
- sanitaires
- sociaux : montée des inégalités
- environnementaux : réchauffement climatique, épuisement des ressources, piège malthusien
Nouveaux caractères :
- risques globaux. Beck affirme que cela rend tt le monde égaux devant risques ce qui a été critiqué car ce sont les + pauvres qui souffrent le + de ces risques : de = en +, industries les + dangereuses dans TM.
- risques qui échappent à notre perception, qui ne peuvent être appréhendés que par la science ou par des experts. Mais ces risques sont accentués par les doutes sur la science et l’expertise.
- Difficulté d’établir responsabilité à cause de la division du travail social
- Individualisation du risque. Alors que jusqu’alors, individu protégé par l’Etat des menaces stt externes, nouveaux risques menacent directement individu. De plus, il est moins protégé par Etat avec remise en cause Etat Providence et individualisation de la responsabilité.
- Risques moins liés aux Etats avec dvt acteurs transnationaux et mondialisation : acteurs économiques, illégaux….
B. Une nouvelle conception de la sécurité
Nouvelle conception de la sécurité :
- Sécu globale mise en avant par ONU dans Commission Palme (désarmement, 1982), Brandt (sur le dvt en 1983), Brundtland en 1987, Conf Rio, Rapport PNUD en 94…
- Identification de menaces globales, rapport 2004=la guerre entre États, la violence à l’intérieur des États (guerres civiles, violations massives des droits de l’homme, génocide, etc.), la pauvreté, les maladies infectieuses, la dégradation de l’environnement, les armes nucléaires, radiologiques, chimiques et biologiques, le terrorisme, la criminalité transnationale organisée.
- Extension du domaine de la sécurité à tous les domaines : sécurisation générale, approche sécuritaire se diffuse dans tous les secteurs.
- référent de la sécurité n’est plus forcément l’État, c’est l’individu. Sécurité humaine « protection des individus contre les menaces, qu’elles s’accompagnent ou non de violences ». Promue par PNUD en 1994=sécu humaine=alimentaire, éco, sanitaire, environnementale, personnelle (contre torture, guerre, violence domestique, crimes), communautaire (survie des cultures traditionnelles) et politique. Idée de responsabilité de protéger aussi.
- Nouveaux acteurs de la Sécu : ONG, OIG, intégrations régionales, soc privée. Etat débordé par logiques transnationale,
III – Le paradoxe des politiques sécuritaires
Conception nouvelle de la sécu devrait favoriser gestion globale des risques. Or, elle a paradoxalement renforcé les politiques nationales.
A. Une nécessaire gouvernance mondiale
Face à menaces globales, solutions globales qui passe par gouvernance : OIG, ONG, coop internat. Dépasser Etat. Etat semble de moins en moins capable d’assurer sa sécu. Seule l’avènement d’1 communauté pol et morale au-dessus des Etats est susceptible d’assurer la sécu.
- Développement du multilatéralisme : organisations internationales, diplomatie de clbb (G20)
- Insistance sur politique de développement
- Intervention et ingérence pour assurer sécu de individu face à Etat incapable de le faire ou la menaçant.
- Politiques de state building face aux Etats faibles.
- Le renforcement des politiques nationales
Conception de l’insécurité globale a paradoxalement poussé renforcement des politiques de sécurité nationale.
- Se renfermer : renforcement contrôle flux migratoires, murs, boucliers
- Renforcement de la surveillance : développement des législations d’exception, renforcement pouvoirs des services de renseignement et de la police, recours à armée
- renforcement pouvoir de Etat car dvt de la prévention, dvt de appareil stat, d’expertises, de syst de planification mais aussi dvt de la surveillance des individus car risque lié au comportement de chacun.
- Responsabilisation individuelle qui passe aussi par pénalisation des comportements pour assurer normalisation
- Effacement interne-externe. Sécurité intérieure suppose sécurité extérieure. Notion de Forward Defense de Nye : action préventive contre une menace réalisée ou non.
- Légitime action préventive, interventions, volonté transformatrice. Agir ou mourir. Stratégie de Sécu nationale US de 2002 porte que « plus le risque est grand plus grand est le, risque de l’inaction. »
- Entraîne nlle stratégie pol face à opinion publique plus sensible, à pression médiatique, au caractère à la fois imprévisible et inéluctable du risque. Interventionnisme
L’extension de la logique sécuritaire permet la relégitimation de la politique des Etats :
- assurer fonction de base, contrat social
- demande de intervention sécuritaire de l’Etat dans société
- Exagération de la menaces par experts qui en vivent, qui fondent analyse + sur hypothèses que sur ex précis.
C. L'illusion sécuritaire
Recherche vaine du risque zéro, sécu absolue… Exemple du Livre Blanc de la Défense et de la sécurité nationale en 2013 : protéger contre tous types de risques, risques très divers, sans compter surprise
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