Les sources du droit du travail
Cours : Les sources du droit du travail. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Vava Sxm • 3 Juin 2018 • Cours • 8 723 Mots (35 Pages) • 774 Vues
Droit du travail
Chapitre 1 : Les sources du droit du travail
Qu’est-ce que le droit du travail ?
Définition
- il réglemente les relations de travail entre employeurs et salariés
- il régit l’ensemble des relations individuelles et collectives qui naissent entre l’employeur et les salariés
Exemple de relation de nature individuelle : formation du contrat de travail, rémunération, licenciement
Exemple de relation de nature collective : institutions représentatives du personnel, négociation collective
A qui s’applique le droit du travail ?
- À l’ensemble des salariés du secteur privé
- en principe il ne s’applique PAS aux fonctionnaires (droit administratif, statut de la fonction publique)
- Par EXCEPTION : le droit du travail peut s’appliquer aux salariés du secteur public ou aux salariés d’une entreprise nationalisée à caractère industriel ou commercial (EPIC) non soumis à un statut particulier
Quelques repères historiques
- Jusqu’à la société d’Ancien Régime : AUCUN DROIT pour le travailleur (esclavage, servage…)
- La Révolution française de 1789 :
- pose le principe de la liberté du travail (Décret d’Alarde, 1791)
- pose le principe d’interdiction de tout groupement professionnel (loi Le Chapelier, 1791)
- premières lois sociales
- 1841 : réduction du temps de travail des enfants (suite aux rapport Villermé – TD 1)
- 1864 : reconnaissance du droit de grève
- 1874 : création de l’inspection du travail
- 1884 : reconnaissance de la liberté syndicale
- 1898 : loi sur les accidents du travail
- 1906 : code du travail (institution du repos hebdomadaire obligatoire)
- 1936 : accords de Matignon (semaine de 40h – 2 semaines de congés payés – Institution des délégués du personnel – Conventions collectives) – TD 1
- 1945 : création de la Sécurité Sociale – Institution des comités d’entreprise
- 1956 : 3 semaines de congés payés
- 1958 : création de l’assurance chômage
- 1969 : 4 semaines de congés payés
- 1982 : semaines à 39h – 5 semaines de congés payés – retraite à 60 ans
- 1987 : réforme du droit du licenciement, mise en place du RMI
- 2000 : loi 35 heures (Aubry)
- 2004 : loi relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et au dialogue social
- 2009 : loi instaurant le repos dominical (repos du dimanche)
- 2014 : loi relative à l’égalité réelle entre hommes et femmes
- 2015 : loi Macron pour l’égalité des chances économiques
- 2016 : loi El Khomri / loi Travail
- 23 septembre 2017 : REFORME par ordonnance du droit du travail
Ancienne hiérarchie des normes du droit du travail
droit international et droit UE[pic 1]
constitution française
lois, règlements, ordonnances
jurisprudence
conventions et accords collectifs (a changé)
usages
règlement intérieur
contrat de travail
Avant les ordonnances :
- principe = la norme : la plus élevée s’applique
- en cas de conflit : la norme la plus favorable au salarié s’applique (= le principe de faveur, un principe fondamental du droit du travail (valeur légale seulement)
ex:un accord collectif (de branche/ d’entreprise) peut prévoir des dispositions plus favorables que la loi => SMIC supérieur au niveau légal, mais pas moins favorables
Code du travail
Accord de branche
Accord d’entreprise
Contrat de travail
Refonte du code du travail (ordonnances septembre 2017)
- modification de la hiérarchie des normes (conventions collectives/ accords de branche…) => fin du principe de faveur
- modifications règles sur le licenciement
- instance unique de représentation du personnel
- remplacement du compte pénibilité => compte professionnel de prévention
Et le droit européen ?
Les nouvelles dispositions du code de travail doivent être en conformité avec les sources internationales et européennes :
- avec les dispositions des Conventions de l’Organisation internationale du travail
- de la Charte sociale européenne révisée
- des directives de l’UE
Chapitre 2 : le contrat de travail
Définitions
Contrat de travail : convention par laquelle une personne, le salarié, effectue une prestation de travail, moyennant rémunération et sous la subordination de l’employeur
Lien de subordination : critères distinctif du contrat de travail en vertu duquel l’employeur dispose d’un pouvoir de direction, de contrôle et de sanction
S’il y a contrat de travail => alors il y a application du droit du travail
Question : que se passe-t-il si des personnes décident de qualifier autrement le contrat
Réponse : les juges ne sont pas tenus par la qualification donnée par les parties
Il faut donc bien cerner les critères et le contenu du contrat de travail
Section 1 : critères du contrat de travaille
A. L’existence d’un lien de subordination = critère fondamental
Pour distinguer le contrat de travail du contrat d’association, de société par exemple
Dès lors qu’il y a le lien de subordination => il y a contrat de travail
Lien de subordination = état de subordination juridique cad que le salarié doit être placé
- sous la direction
- la surveillance
- et l’autorité de l’employeur
Pour caractériser le lien de subordination → recours à la méthode du faisceau d’indices
Exemples d’indices :
- la contrainte d’horaires et/ou de lieu de travail
- le respect des directives données par l’employeur et le contrôle corrélatif
- l’intégration du salarié dans une structure ou un service organisé
- la fourniture de matériel ou de matière première indispensable à la réalisation de la tâche à accomplir
Le lien du subordination fonde/légitime le pouvoir de direction de l’employeur (ordres/direction/discipline)
En parallèle : responsabilité du commettant du fait des préposés
Ex : requalification d’un contrat en contrat de travail dan le cadre du jeu l’île de la tentation
Etude de document
B. L’existence d’une prestation de travail
- une prestation de travail peut être de tout type : travail physique/spirituel/intellectuel/artistique
- cette prestation de travail doit être :
- volontaire
- personnelle
C. La rémunération
Est une condition indispensable, sinon = bénévolat
Section 2 : le contenu du contrat de travail
A. Les obligations à la charge du salarié
a) Obligation d’obéissance
Le salarié :
- s’engage à exécuter personnellement le contrat de travail
- s’engage à se soumettre au pouvoir de direction
→ principe : devoir d’obéissance (sinon licenciement pour faute)
- Exception 1 : cas de désobéissance légitime. Ex : refus d’un salarié de dresser une fausse déclaration fiscale. Autrement dit, un salarié auquel on demande d’enfreindre la loi, a le droit et doit désobéir.
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