Naturalisme, Littérature
Mémoires Gratuits : Naturalisme, Littérature. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires». L’observateur choisit son sujet (l’alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse (l’alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l’environnement). La méthode expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d’une façon directe pour placer son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et vérifieront l’hypothèse initiale. « Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. »
Emile Zola s’est fixé un but pour faire partager sa théorie naturaliste : écrire vingt romans d’une famille vivant sous le Second Empire. Le nom de l’ensemble des livres est "Les Rougon-Macquart" ; titre utilisant le nom de famille des différents personnages. Le nom complet et également utilisé est "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le second empire". Chaque roman met en scène un personnage de cette famille, montrant l'expression de ses caractères, héréditaires ou issus du milieu où il vit. Diverses conditions sociales sont décrites au fil des vingt romans : celle des mineurs dans Germinal, des artistes dans L’œuvre, des militaires dans La débâcle, etc.
Zola se met lui même en scène, dans l'Œuvre sous le patronyme transparent de Sandoz, dans le personnage de l'écrivain. Sandoz est visiblement composé de la réunion du nom de Sand (l'écrivain que dans sa jeunesse Emile disait admirer le plus) et de oz (le début de « Zola », retourné). Il fait dire à Sandoz : « ...J'en sais dont le crâne est trop différent du mien, pour qu'ils acceptent jamais ma formule littéraire, mes audaces de langue, mes bonhommes physiologiques, évoluant sous l'influence des milieux... ». Dans ce tome des Rougon Macquart, Emile Zola écrira ses pensées, ses convictions sur l'art moderne, et la difficulté qu'il éprouve à écrire ses romans.
D'autres écrivains sont cités comme étant naturalistes. On peut penser à Guy de Maupassant avec ses romans « Une vie », « Pierre et Jean » ou encore à Alphonse Daudet, qui toutefois ne se joindra jamais au mouvement.
Les années 1890 marquent en France le déclin du Naturalisme : Emile Zola, qui achève le cycle des Rougon-Macquart avec "Le Docteur Pascal" (1893), se tourne désormais vers le journalisme ; Maupassant meurt en 1893, Alphonse Daudet meurt en 1895.
uy de Maupassant : « J'en conclus que les Réalistes de talent devraient s'appeler plutôt des Illusionnistes. ».
Le réalisme est un mouvement artistique moderne apparu en Europe dans la seconde moitié du xixe siècle, notamment en Italie et en Allemagne. Celui-ci naquit du besoin de réagir contre le sentimentalisme romantique et contre « la sottise, le poncif et le bon sens »1. Le réalisme cherche à dépeindre la réalité telle qu'elle est, sans artifice et sans idéalisation, choisissant ses sujets dans les classes moyennes ou populaires, et abordant des thèmes comme le travail salarié, les relations conjugales, ou les affrontements sociaux. Il s'oppose ainsi au romantisme, qui a dominé la première moitié du siècle, et au classicisme. Il s'étendra ensuite à l'ensemble de l'Europe et à l'Amérique, où il survivra jusque dans les années 1950. Les mouvements qui ont supplanté le réalisme incluent le symbolisme, insuffisamment défini en face du naturalisme plus rigoureux2, le parnasse et le surréalisme.
Le mouvement réaliste est apparu en France vers 1850 : on l'attribue à tort à Jules Champfleury qui pourtant se défiait de ce terme ("Le nom me fait horreur par sa terminaison pédantesque ; je crains les écoles comme le choléra, et ma plus grande joie est de rencontrer des individualités nettement tranchées", Lettre à George Sand). Il rappelle d'ailleurs combien il réprouve ce terme, inventé par les journalistes critiques, dans un ouvrage de 1857 justement intitulé… Le Réalisme. Ce mouvement consisterait, en littérature, à « s'inspirer des méthodes de la science, de s'en tenir rigoureusement à l'étude et à la description des faits, s'effacer derrière le sujet4 ». Il n'y a jamais eu d'"école" réaliste, au sens où il a existé des "écoles" naturaliste, symboliste, surréaliste : regroupements d'écrivains sous la bannière d'une communauté esthétique revendiquée.
Entre les deux concepts: réalisme versus romantisme, il convient, en littérature, de laisser le champ libre à une forme d'œuvres qui oscillent entre les deux. Citons notamment Stendhal, précurseur de la littérature-miroir, proche d'un romantisme violent avec le personnage de Julien Sorel, ou feutré avec La Chartreuse
...